MONSIEUR AZNAVOUR
Monsieur Aznavour est un biopic qui rate sa cible, enchaînant clichés et maladresses scénaristiques sans jamais saisir l'essence du grand artiste qu'il prétend honorer. Le film s'enlise dans une répétition monotone de scènes musicales sans âme, manquant cruellement de vision et d'émotion. Entre effets numériques maladroits et personnages secondaires négligés, cette œuvre aseptisée échoue à capturer l'authenticité d'Aznavour, laissant une impression de superficialité déconcertante.
THE KILLER
Dans The Killer (2024), John Woo tente de recréer la magie de son film culte, mais échoue à retrouver l'intensité poétique de ses fusillades légendaires. Paris, pourtant prometteur, n’est qu’un décor figé, et les personnages manquent de profondeur, notamment Z, interprétée par Nathalie Emmanuel. Le film, bien qu’ambitieux, reste une imitation sans âme, loin de l'original flamboyant.
ANGELO DANS LA FORÊT MYSTÉRIEUSE
Angelo dans la forêt mystérieuse de Vincent Paronnaud et Alexis Ducord est un film d’animation qui célèbre l’imagination et aborde des sujets contemporains avec sensibilité. Utilisant divers styles d'animation, le film suit Angelo, un enfant à l’imagination débordante, qui se perd dans une forêt peuplée de personnages singuliers. À travers ces rencontres, le film traite des thèmes tels que la transidentité, le réchauffement climatique, et le pouvoir politique, tout en restant accessible et divertissant pour les jeunes spectateurs.
Totem
Dans Tótem, Lila Avilés dépeint une journée dans la vie de Sol, une enfant qui assiste à une fête en l’honneur de son père mourant. À travers son regard, la mort est abordée avec légèreté, en contraste avec les tourments des adultes. La maison familiale devient un espace vivant, rythmé par cette alternance entre vie et mort. Bien que certaines scènes adultes manquent de cohérence, le film touche juste en capturant l’essence de l’innocence face à la fin. Le tout se conclut sur un regard bouleversant, marquant un lien direct avec le spectateur.
THE SUBSTANCE
The Substance de Coralie Fargeat frappe fort avec son mélange de sensualité et de body-horror. Demi Moore et Margaret Qualley incarnent une critique acide du culte de la jeunesse, où le corps devient à la fois objet de désir et de répulsion. En jouant sur l’ambiguïté du regard masculin, Fargeat offre une œuvre décadente et provocante, rythmée par des références cinématographiques et un jusqu’au-boutisme jouissif. Un film qui captive, dérange, et confronte le spectateur à ses propres contradictions.
le robot sauvage
Le Robot Sauvage de DreamWorks nous plonge dans une île oubliée où la nature règne sans maître, et où Roz, un robot égaré, découvre peu à peu les mystères du vivant. Cette machine, conçue pour servir l’homme, devient par la force des choses la protectrice d’un fragile oison. Dans cette fable délicate, la technologie se heurte à la poésie sauvage de la nature, et Roz, en apprenant à ressentir, nous rappelle que cohabiter avec la Terre demande bien plus que du savoir : cela exige une ouverture du cœur.
L'AMOUR OUF
Derrière son style explosif et sa bande-son rétro, L’Amour Ouf est une œuvre à double tranchant, oscillant entre moments de génie visuel et incohérences narratives. Lellouche embrasse un cinéma punk, où chaque plan est pensé pour impressionner, au point de parfois étouffer son propre récit. Si l'audace formelle et le casting XXL sauvent le spectacle, la romance toxique au cœur du film, elle, échoue à apporter la profondeur nécessaire pour justifier ses presque trois heures de durée.
SAUVAGES
Plongée au cœur de la forêt tropicale de Bornéo, Sauvages offre un ballet visuel minutieux, où chaque détail de la nature résonne avec la lutte écologique qu’il met en scène. À travers le regard de Kéria, l’adolescente citadine, Barras juxtapose la modernité à la résistance des peuples indigènes, prouvant que la technologie peut aussi servir à protéger ce qui est précieux. Dans ce monde sauvage, les frontières entre nature et civilisation s'effritent, révélant des liens plus complexes qu'une simple opposition.
MISÉRICORDE
Dans Miséricorde, Alain Guiraudie explore à nouveau les thèmes du désir et de la mort dans un cadre rural familier. En mêlant thriller paranoïaque et tension érotique, le film déconstruit les conventions cinématographiques pour révéler un monde où la routine est bouleversée par des pulsions contradictoires, créant un récit à la fois troublant et captivant.
MEGALOPOLIS
Après deux décennies de développement, Megalopolis de Francis Ford Coppola sort enfin, mais le résultat est déconcertant. Situé dans une Amérique fictive, le film explore des conflits politiques et sociaux à travers une esthétique excentrique et confuse. Malgré des ambitions élevées, l’absence de cohérence et un montage chaotique affaiblissent le film, rendant ce projet passionné mais mal exécuté de Coppola difficile à suivre.
Joker: Folie à Deux
Joker : Folie à Deux pousse plus loin l'exploration des fantasmes d'Arthur Fleck, oscillant entre le procès dramatique et des envolées musicales façon Broadway. Mais ce jeu de va-et-vient entre réalité et imagination, bien que prometteur, tourne souvent à vide. Joaquin Phoenix semble rejouer la même partition, là où Lady Gaga, magnétique et troublante, incarne la véritable surprise du film. Hélas, l'absence d'audace visuelle et la monotonie des séquences musicales étouffent la folie créative attendue, laissant ce second volet dans l'ombre de son prédécesseur.
All we imagine as light
All We Imagine as Light brille par son audace poétique, transformant les "petits riens" du quotidien en un récit puissant de libération. Payal Kapadia dépeint des héroïnes qui, loin de renverser le système, cherchent à s’en évader pour construire un espace de calme et de sororité. À mesure que le film délaisse la frénésie de Mumbai pour un univers onirique, il nous fait ressentir le souffle de liberté qui porte ces femmes, dans un mouvement subtil et lumineux.
Terrifier 3
Terrifier 3 poursuit la saga sanglante d'Art le clown avec un mélange de gore et d'humour macabre, cette fois en pleine période de Noël. Le film, qui bénéficie d'un budget plus conséquent que ses prédécesseurs, améliore la qualité visuelle et la direction d'acteurs, tout en gardant les meurtres inventifs et l'atmosphère déjantée. Lauren LaVera brille à nouveau en final girl, tandis que David Howard Thornton continue d'impressionner dans son rôle de clown psychopathe. Ce troisième opus promet encore plus de violence et de spectacle grand-guignolesque, laissant les fans impatients pour le prochain volet.
INTERVIEW
À l’occasion de la sortie au cinéma de Terrifier 3, le nouveau slasher de Damien Leone, nous avons pu nous entretenir, grâce à la plateforme VOD SHADOWZ et au distributeur ESC Editions, avec Lauren LaVera, interprète de Sienna Shaw, et Olga Turka, Production & Costume Designer du film.
L'HISTOIRE DE SOULEYMANE
Dans L'Histoire de Souleymane, Boris Lojkine met en lumière la précarité des livreurs sans papiers dans un monde où leur labeur est souvent ignoré, rappelant la nécessité de traiter ces travailleurs avec respect et dignité. À travers le parcours de Souleymane, le film révèle la brutalité d'un système capitaliste impitoyable qui exploite ces individus vulnérables.
The Apprentice
Ali Abbasi s’égare avec The Apprentice, offrant une ascension sans relief de Donald Trump. Malgré un Sébastian Stan impeccable, le film s'étire en longueur et manque de mordant, transformant l’ironie initiale en une mise en valeur maladroite.
Nous vivons dans une époque où les corps ne sont plus simplement des enveloppes de chair et de vie, mais des armes politiques, des objets de contrôle. Chaque geste, chaque
Paris, un soir de pluie. La lumière tremblante des néons découpe des silhouettes fantomatiques dans les ruelles désertées, tandis que, au loin, le cri des sirènes résonne, écho lointain d'une
L’écran s’allume. Une lumière blanche traverse la salle obscure, et avec elle, le visage de Lee Miller apparaît, fumant une cigarette, l’air absent, comme perdue dans un rêve qu’elle n’aurait
Sous le ciel de Paris, voilé de brumes, une silhouette marche. Elle vacille entre les ombres, guidée par une soif d’absolu qui la brûle de l’intérieur. C’est 1952, et Niki
Dans La Ruée vers l’or, Charlot part en quête de fortune sous la neige. Désaxé, il fait face au froid, aux immenses plaines et à lui-même. L’humour slapstick, que l’on
NOTRE SéLECTION POUR HALLOWEEN :
Les dernières critiques de films :
[CRITIQUE] Smile 2 – L’industrie du corps
Nous vivons dans une époque où les corps ne sont plus simplement des enveloppes de chair et de vie, mais des armes politiques, des objets de contrôle. Chaque geste, chaque sourire, chaque mouvement est passé au crible, analysé, vendu comme une marchandise. De Britney Spears
[RETOUR SUR..] Phenomena – L’âme innocente
En Suisse, une touriste rate le bus et se retrouve seule en forêt. Au sein du cadre, le point de fuite souligne la disparition du moyen de locomotion, tandis que les feuillages s’animent derrière Vera (Fiore Argento). Dès cette introduction menant au meurtre, Dario Argento
[CRITIQUE] The Killer – Quand Paris ne vaut pas une balle
Paris, un soir de pluie. La lumière tremblante des néons découpe des silhouettes fantomatiques dans les ruelles désertées, tandis que, au loin, le cri des sirènes résonne, écho lointain d’une tragédie en marche. L’air est lourd, saturé de mystère, comme si chaque goutte de pluie
[RETOUR SUR..] Vendredi 13 : Chapitre 2 – La Machine à Tuer sans Âme
Dans le murmure sourd de la forêt, le silence devient vertige et le bruissement des feuilles un souffle inquiétant, comme un secret à ne pas percer. Vendredi 13 : Partie 2, ou plutôt, Le Tueur du Vendredi. Un titre direct où il n’y a pas
[CRITIQUE] Lee Miller – Le piège du cadre
L’écran s’allume. Une lumière blanche traverse la salle obscure, et avec elle, le visage de Lee Miller apparaît, fumant une cigarette, l’air absent, comme perdue dans un rêve qu’elle n’aurait jamais voulu faire. Le biopic éponyme d’Ellen Kuras, semble vouloir nous montrer tout ce qu’elle
[RETOUR SUR..] Vendredi 13 – La Farce Sanglante
Dans l’obscurité vacillante d’une salle de cinéma, un vendredi 13 se déploie. Les sièges grincent, témoins des âmes anxieuses qui s’y pressent, tandis qu’une tension palpable emplit l’air. La lumière de l’écran danse, projetant des ombres furtives et des silhouettes éperdues. L’attente, pesante et électrisante,