Largo Winch : Le Prix de l’Argent, sous la direction d’Olivier Masset-Depasse, est un désastre absolu, une tentative désespérée de réanimer une franchise déjà bien morte. Le scénario, coécrit avec Domenico La Porta et Giordano Gederlini, s’inspire des tomes 13 et 14 de la BD, mais se contente de recycler du vieux matériel sans aucune innovation. Tomer Sisley, en Largo Winch, se lance dans une chasse au fils enlevé, mais son jeu est aussi plat que le papier calque dans lequel ses répliques sont écrites, fidèle à l’ennui des films précédents. James Franco, qui succède à une Sharon Stone ayant apporté un souffle d’air frais au précédent opus, se limite à une imitation grotesque sans la moindre nuance, bien loin de son impressionnant casier judiciaire. Les scènes d’action, bien que techniquement correctes, se noient dans une mer de clichés usés jusqu’à la corde, rappelant les pires moments des films de James Bond et Jason Bourne, sans même la précision d’un Paul Greengrass.
Ce qui est le plus décevant, c’est que l’intrigue aurait pu être excitante, mais elle se perd dans des rebondissements prévisibles et un scénario aussi creux qu’un tonneau vide. Clotilde Hesme et Elise Tilloloy, une jeune influenceuse québécoise, dans des rôles secondaires, n’ont aucune présence ni impact, rendant leurs apparitions complètement inutiles. Le projet de relancer la saga avec un Largo Winch vieilli et complètement déconnecté du monde moderne est un fiasco monumental. Le personnage, devenu un père dépassé et un dirigeant en chute libre, est d’un ennui mortel, et son parcours est aussi prévisible que les publicités pour les voitures de luxe dont le cinéaste s’inspire. Au fait, ce n’est rien d’autre qu’un divertissement médiocre, qui manque cruellement de respect pour le spectateur en offrant un spectacle sans la moindre étincelle de plaisir. À éviter à tout prix.
Largo Winch : Le prix de l’argent d’Olivier Masset-Depasse, avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme – Au cinéma le 31 juillet 2024