Étiquette : 48e Festival de Deauville

48ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2022)

[CRITIQUE] 1-800-Hot-Nite – Pas niquer au bout du fil

Il existe des premiers films qui se distinguent des autres. Présenté en compétition lors du 48e Festival de Deauville, 1-800-Hot-Nite ne parvient guère à se démarquer de la masse. Il incarne l’archétype même du long-métrage indépendant américain, conçu avec des moyens modestes, utilisant une caméra embarquée souvent perdue dans l’action et les regards. Le réalisateur et scénariste, Nick Richey, semble avoir puisé son inspiration dans Euphoria. Nous nous en réjouissons pour lui. Cependant, ces influences ne parviennent que peu à

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48ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2022)

[CRITIQUE] Aftersun – Un passé trouble sur grand écran

Aftersun nous confronte à une vérité poignante : les plus beaux moments de notre existence sont éphémères. Ils s’évanouissent pour devenir des souvenirs, aussi fugaces que des reflets dans l’eau. Ce récit se déroule lors d’une semaine de villégiature entre Sophie, incarnée par Frankie Corio, et son père plus jeune, Calum, joué par Paul Mescal. Niché au cœur d’une station balnéaire turque baignée de soleil, ce tableau captivant dépeint des instants simples mais significatifs, marquant le seuil délicat de l’entrée

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48ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2022)

[CRITIQUE] Emily the Criminal – Thriller à crédit

Plongée dans l’abîme des dettes, émaillée d’un passé judiciaire pour agression, Emily (Aubrey Plaza) se débat pour dénicher un emploi lucrative à Los Angeles. Sa bouée financière s’amarre finalement à un groupe d’escrocs en cartes de crédit, mené par Youcef (Theo Rossi), un énigmatique avec qui elle tisse des liens émotionnels. Bien qu’il poursuive ses propres desseins, c’est Emily qui affronte l’essentiel des périls lorsque les enjeux s’élèvent et les coups deviennent plus audacieux. Tel est le récit concocté par

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Armageddon Time – Un prince à New York

Après s’être rendu dans la jungle et l’espace pour ses deux derniers films, le réalisateur James Gray est revenu à New York (où il a tourné tous ses films avant The Lost City of Z) pour son huitième long métrage, Armageddon Time. Il s’agit d’un projet profondément personnel pour Gray, qui le situe dans sa ville natale de Flushing, dans le Queens, et le base sur ses propres expériences de jeunesse dans un foyer juif, sur les problèmes avec ses

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[CRITIQUE] Blonde – Désaxée

Blonde est un biopic adapté du roman éponyme écrit par Joyce Carol Oates, romançant grandement la vie de Norma Jeane en y ajoutant des éléments fictifs. Pas de surprise à y voir des scènes ajoutées que l’on pourrait penser fausses sur ce qui a construit Marilyn Monroe, le sujet n’étant pas de retranscrire parfaitement sa vie mais plutôt d’en donner un aperçu semblable. Alors encore jeune, Norma vit avec sa mère instable, et ne cesse de rechercher son père qu’elle

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[CRITIQUE] X – Massacre à la vibromasseuse

L’empreinte du film de Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse, sur le domaine de l’horreur dépasse toute estimation. Si l’on attribue souvent à Halloween de John Carpenter le lancement du sous-genre du “slasher”, il convient de reconnaître que c’est en réalité le film de Hooper (aux côtés de Black Christmas de Bob Clark, tous deux dévoilés le même jour en 1974) qui a instauré de nombreux codes pérennes. Parmi eux, la caractérisation d’un tueur en série sordide sous les traits

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[CRITIQUE] Moonage Daydream – C’est très beau, oui

Les œuvres cinématographiques consacrées aux plus éminents musiciens du XXe siècle connaissent un essor fulgurant depuis l’incontournable mais parfois critiqué Bohemian Rhapsody. Entre le documentaire d’Ethan Coen sur Jerry Lee Lewis et le biopic de Baz Luhrman sur Elvis, Moonage Daydream se distingue en explorant l’univers singulier de David Bowie, un artiste d’exception. En effet, ce film ne se contente pas de narrer l’histoire conventionnelle d’une icône, de sa naissance à sa mort, de la prospérité à l’excès et à

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[CRITIQUE] Don’t Worry Darling – Wilde is the disaster artist

À travers les méandres de l’histoire séculaire des États-Unis, le concept du “rêve américain” a émaillé maints discours. Au-delà de sa connotation matérielle axée sur la prospérité, quelle substance revêt-il pour ceux qui y adhèrent ? Une image récurrente s’impose : celle de la paisible maison de banlieue ceinte d’une clôture immaculée, où s’épanouit une famille comblée, enfants rieurs à l’appui. Bien que stéréotypée, cette représentation exerce une influence opérante et obsédante, s’incrustant dans l’imaginaire collectif lorsqu’il s’agit d’envisager la

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[CRITIQUE] The Silent Twins – Nous sommes les sœurs jumelles

La cinéaste polonaise Agnieszka Smoczyńska revient en conjuguant l’éclat de son premier long métrage musical et horrifique, The Lure, à la puissance émotionnelle de son troisième opus. Présente depuis un certain temps sur la scène cinématographique européenne, son travail avec Netflix a attiré l’attention des États-Unis. Ses films, à la fois précis et libres, sont portés par des protagonistes féminins sans compromis, révélant une part souvent négligée de l’expérience humaine. Le talent de la réalisatrice pour tisser des univers fascinants

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[CRITIQUE] Falcon Lake – Désirs fantômes

Il existe une pléthore de récits d’initiation qui entremêlent avec brio le réalisme magique et la sensibilité dramatique, une alchimie que je trouve captivante et envoûtante. Falcon Lake de Charlotte Le Bon amorce son récit d’une façon qui pourrait paraître conventionnelle, mais se distingue rapidement par des éléments hypnotiques qui lui confèrent une singularité saisissante. Ce qui est d’autant plus remarquable lorsqu’on reconnaît qu’il s’agit de son premier essai cinématographique. Falcon Lake se déploie tel un ballet entre le récit

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C'est fini, snif