48ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2022)

[CRITIQUE] Emily the Criminal – Thriller à crédit

Noyée dans les dettes et avec un casier judiciaire pour agression, Emily (Aubrey Plaza) a du mal à trouver un emploi bien rémunéré à Los Angeles. Elle ne peut connaître un certain soulagement financier qu’en se joignant à un groupe de fraudeurs de cartes de crédit codirigé par Youcef (Theo Rossi), un étranger avec lequel elle s’implique émotionnellement. Cet homme poursuit ses propres rêves et objectifs, mais c’est Emily qui affronte la plupart des dangers lorsque la barre est placée plus haut et que les emplois deviennent plus importants.

C’est l’histoire proposée par le réalisateur John Patton Ford dans son tout premier long métrage, qui fait la part des choses entre le polar classique et le drame indépendant solidement établi. Le scénario qu’il a écrit est peut-être mince, mais il y a une énergie captée par la caméra qui rend le suspense palpable et donne de la crédibilité aux émotions. Ce ne serait pas la même chose sans Plaza, qui sait comment transmettre le courage face aux problèmes. Jouant une femme courageuse qui n’est certainement pas du genre à rester passive, elle surfe sur le climat de tension instable de chaque scène avec une détermination sans faille.

© Courtesy of Sundance Institute

Emily the Criminal n’utilise pas d’artifices, optant pour la clarté des images plutôt que pour des suppositions trompeuses. Pourtant, le final a toutes les chances de vous surprendre. Si vous aimez vos thrillers policiers légèrement chargés en suspens, alors vous devriez pouvoir entrer en communion avec Emily the Criminal et le trouver tout à fait satisfaisant.

Note : 2.5 sur 5.

Emily the Criminal présenté en compétition de la 48e édition du festival du cinéma américain de Deauville.

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Louan Nivesse

Rédacteur chef.

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