
Le Dossier Maldoror | Le mal de l’horreur
Critique | Maldoror de Fabrice du Welz | 2h35 | Par Alexeï Paire en direct de la XXXème édition de L’Étrange Festival
Critique | Maldoror de Fabrice du Welz | 2h35 | Par Alexeï Paire en direct de la XXXème édition de L’Étrange Festival
Lorsqu’on évoque The Crow, il est impossible de ne pas évoquer l’ombre indélébile de Brandon Lee, dont la prestation bouleversante de 1994 a laissé une empreinte inoubliable dans la mémoire collective. La nouvelle adaptation de Rupert Sanders se devait de relever le défi délicat de naviguer entre le respect de cet héritage sacré et l’innovation nécessaire pour moderniser le récit – tout en tentant, peut-être de manière cynique, de forger une nouvelle icône pour une jeunesse en quête de repères.
Zhang Yimou, l’un des plus illustres cinéastes chinois, fait son grand retour en France, plus de huit ans après La Grande Muraille, ce blockbuster sino-américain mettant en vedette Matt Damon. Full River Red, son triomphe en Chine, nous parvient cet été grâce à Carlotta Films. Dans ce long métrage de près de 2h40, nous sommes transportés au cœur de la dynastie Song, au sein du palais du chancelier Qin Hui, théâtre d’un meurtre mystérieux impliquant un diplomate venu pour une
Dans les années 90, Lee Harker, une jeune recrue du FBI (Maika Monroe), qui s’est illustrée grâce à ses talents de médium, est appelée pour élucider l’affaire Longlegs, du nom du tueur en série qui sévit depuis des années sans que les indices qu’il laisse délibérément derrière lui ne permettent de le retrouver. Avec son supérieur, Carter (Blair Underwood), ils parcourent les lieux caractéristiques de la campagne américaine avec ses fermes et ses banlieues pavillonnaires dans le but de clore
En 1991, la jeune réalisatrice Kathryn Bigelow réalise un succès retentissant avec Point Break, un film d’action mêlant buddy movie et film de braquages. Initialement confié à Ridley Scott, le projet brille grâce à son duo phare, Keanu Reeves et Patrick Swayze. Keanu Reeves, alors étoile montante d’Hollywood, incarne Johnny Utah, un jeune agent du FBI ambitieux et déterminé à gravir les échelons. Lors d’une mission d’infiltration visant à identifier des braqueurs ingénieux, il rencontre Bodhi, un passionné de surf
Le Flic de Beverly Hills célèbre cette année son quarantième anniversaire, et il est difficile de ne pas être encore aujourd’hui captivé par l’énergie qui se dégage de ce film. Ce polar, quasi inédit à l’époque, se marie habilement à une comédie dans le style du « clash des débraillés contre les snobs ». Par ailleurs, il parvient — peut-être de manière fortuite — à offrir une satire mordante de l’application stricte de la loi. Plus remarquable encore, il met en scène un Eddie Murphy de 23 ans, déjà une étoile montante éblouissante — le film n’aurait simplement pas eu le même impact avec un acteur blanc. Le succès fut colossal, suivi quelques années plus tard par une suite dirigée par un Tony Scott encore avide de succès après Top Gun. À ce stade, Murphy était devenu un véritable phénomène, une star incontestée du cinéma. Le Flic de Beverly Hills II se présente alors comme un hommage flamboyant à l’ego de Murphy, tout en étant un film d’action stylisé et résolument ancré dans les années 80, malgré ses lacunes qualitatives, il reste indéniablement divertissant. Quant au troisième opus réalisé par John Landis en 1994, moins en dire est préférable. Il a en effet, pour ainsi dire, scellé le sort de la franchise pour les trois décennies suivantes.
Phone Game se trouve parmi les productions post-11 septembre qui ont été touchées par une réticence croissante des studios à produire des films rappelant les tragédies du monde réel. Le thriller de Joel Schumacher, initialement prévu pour une sortie en novembre 2002 au USA, a été retardé par la 20th Century Fox à la suite des fusillades perpétrées par un tireur embusqué dans la région de Washington D.C. L’attente a été récompensée par une sortie qui a suscité l’enthousiasme en
Lorsqu’on s’initie au cinéma, l’accès aux œuvres de Park Chan-wook commence souvent par la découverte d’Old Boy, le chef-d’œuvre par excellence du cinéaste sud-coréen. Les cinéphiles se piquent alors de curiosité pour ses réalisations antérieures. Si l’on peut comparer Park aux Beatles, considérons Old Boy comme son « I Wanna Hold Your Hand« , tandis que bien avant cela, il a captivé son public avec le bijou discret qu’est Sympathy for Mr. Vengeance, peut-être son « Love Me Do » ? Ce film sombre
Le terme italien « giallo » désigne à la fois la couleur « jaune » et un genre de film luride qui, inspiré par la série de romans italiens sensationnalistes aux manches jaunes caractéristiques, regorge de masques, de meurtres et de macabre. Bien qu’il ait ouvert la voie au genre du slasher, les gialli italiens étaient bien plus intensément baroques que leurs homologues américains. Si certains réalisateurs ont marqué ce genre, tels que Mario Bava, Lucio Fulci et Sergio Martino, le roi incontesté du
Emmanuel Kant, éminent philosophe, était profondément convaincu que toute perte de fluides était néfaste. Pour l’homme imperturbable né, ayant vécu et disparu dans les rues de Königsberg, tout liquide corporel gaspillé était synonyme d’une fuite d’énergie vitale, une extravagance aussi injustifiable qu’inutile, aussi superflue que dépourvue de justification. Qu’il s’agisse de salive, de sang, de sperme, ou plus couramment de sueur, la consommation de tout fluide était, selon lui, une faute. Dans cette perspective, et peut-être sous d’autres angles également,