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Catégorie : 46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] A Good Man – (Very) Bad Cinéma

A Good Man se profile comme un exemple flagrant de casting irréfléchi, cherchant à s’approprier des récompenses en affichant l’actrice cisgenre Noémie Merlant dans un rôle transgenre. Si un réalisateur cisgenre devait porter à l’écran une histoire transgenre, il serait opportun qu’un acteur transgenre incarne le personnage en question. Or, tel n’est manifestement pas le cas ici. Cette démarche soulève un point d’insulte d’autant plus cuisant lorsque l’on apprend que Christian Sonderegger, coscénariste du film, a un frère transgenre. La

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] First Cow – Le Secret de Brokeback Cowtain

“Démarrer constitue l’épine dorsale de notre dilemme“, énonce solennellement King-Lu, incarné par Orion Lee, dans le film First Cow de Kelly Reichardt. “Pour un homme de condition modeste, les débuts sont insurmontables. Il faut soit un capital financier, soit l’avènement d’un prodige… Ou le recours à la criminalité.” Nous sommes projetés au commencement du XIXe siècle, une époque voisine, tant chronologiquement que géographiquement, du précédent ouvrage de Reichardt, La Dernière Piste. King-Lu, un jeune Chinois qui a voyagé aux quatre

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Lorelei – Alerte Sirène

Dans le film Lorelei, œuvre inaugurale de la scénariste et réalisatrice Sabrina Doyle, se déploie l’histoire de travailleurs précaires dans les confins nord-ouest du Pacifique, où un ex-détenu croise le chemin d’une mère célibataire et de ses trois enfants. En surface, se dessine un drame familial atypique, où des individus cherchent à tracer leur voie tant individuellement que collectivement. Mais en son essence, ce long métrage exhorte à avancer, à se délester du poids du passé. L’ouverture du récit dépeint

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Rouge – Dark Waters à la française

Le modeste homologue français d’Erin Brockovich et du récent Dark Waters de Todd Haynes, Rouge oppose une fois de plus un intrépide interlope aux forces cupides des entreprises et à une tragédie écologique imminente. L’accroche, cette fois-ci, réside dans le fait que cet intrus, incarné par la talentueuse Zita Hanrot (La Vie scolaire), se trouve en lutte trop proche de son propre foyer, son père étant un vétéran de l’usine qui souille dramatiquement sa région. Deuxième long-métrage du comédien reconverti

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Comment je suis devenu super-héros – Oui, oui, Baguette

Depuis un certain nombre d’années, le genre des super-héros s’est érigé en figure de proue de l’industrie cinématographique hollywoodienne. Dès le triomphe, tant populaire que critique, de Iron Man réalisé par Jon Favreau, qui marqua l’avènement de l’univers cinématographique Marvel, ce domaine est devenu une véritable manne, une source d’inspiration sans fin. Avec les emblématiques Marvel Studios, DC Comics et autres studios, une pléthore de films de ce genre, émanant exclusivement des États-Unis, ont envahi nos salles obscures. Désireux de

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28ᵉ FESTIVAL DE GERARDMER (2021)

[CRITIQUE] Teddy – Teen Wolf en campagne

Dans l’incessante valse de la vie, le changement demeure l’unique constante. Cette assertion, bien que simple en apparence, dévoile une complexité abyssale quant aux affres du temps sur nos émotions, notre enveloppe charnelle et notre évolution intérieure. Les récits de lycanthropie, en exploitant la métamorphose physique à dessein thématique, évoquent diverses nuances, mais gravitent tous autour de la perte irrépressible de soi-même, engendrée par les altérations corporelles. Ce sous-genre horrifique, en révélant notre résistance au changement, résonne profondément auprès du

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Minari – American Trime

Au sein du Festival du film de Deauville de cette année, Minari de Lee Isaac Chung s’est imposé comme l’un des récits les plus envoûtants et suscitant le plus de débats. Ce chef-d’œuvre cinématographique a conquis deux prestigieux prix à l’international et a valu à son acteur principal, Steven Yeun, des éloges unanimes. Révélé par son rôle dans The Walking Dead, Yeun, tel une étoile montante, a enchaîné avec brio plusieurs performances remarquables à l’écran, notamment dans Burning, salué par

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Wendy – Peter Grand

Chacun de nous porte en soi une étincelle d’innocence enfantine, nourrissant ainsi une réticence à embrasser pleinement l’âge adulte, ce qui confère à un certain Peter Pan une stature quasi-idolâtre. Je présume que le nom de ce jeune garçon résonne familièrement à vos oreilles ; néanmoins, au cas où cet écho ne serait point encore parvenu à votre connaissance, permettez-moi de vous éclairer. Peter Pan demeure l’archétype de l’éternelle jeunesse, sillonnant les chemins de l’aventure et tissant des amitiés du

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Les 2 Alfred – 3630 Les pères boomer

Après l’émergence récente de Effacer L’Historique de Kervern et Delépine, une nouvelle tendance cinématographique semble éclore dans nos salles obscures : les productions dédiées aux “baby-boomers“. Ces longs-métrages se concentrent principalement sur des quadragénaires (ou plus) confrontés de près à la jeunesse et à l’avancée technologique. Ils aspirent à une critique de notre société contemporaine et de notre addiction à la technologie. Cependant, bien que leur intention puisse être louable, il est permis de questionner l’expertise des auteurs, souvent étrangers

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46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Sound of Metal – “Disturb the sound of silence”

Dans les arcanes d’un festival, se dévoilent parfois des œuvres aussi insaisissables que des éclats de mauvais cinéma. Cette constatation, si singulière soit-elle, s’impose comme une loi immuable du jeu. Parmi ces prodiges, Sound of Metal se détache avec une éloquence saisissante, tissant son récit en une trame d’une richesse incommensurable. Œuvre de Darius Marder, coauteur jusqu’alors méconnu mais prodigieux de l’excellent The Place Beyond The Pines, le film puise son inspiration dans les limbes de Metalhead, un docufiction avorté

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C'est fini, snif