En ce début d’année 2024, le moment est venu de dresser le bilan de l’année précédente et, dans cet élan d’anticipation, de dévoiler avec enthousiasme notre classement des dix meilleurs films de l’année 2023. Pour plus de transparence, notre méthode de classement s’est appuyée sur une approche des plus simples. Chaque membre de la rédaction de CQLC a élaboré un classement personnel, attribuant 5 points au film en tête de liste, 3 points au second, 2 points au troisième, et 1 point aux suivants, à l’exception du rédacteur en chef, dont les positions 4 à 10 ont rapporté 2 points.
Il est important de souligner quelques mentions honorables qui, bien que n’ayant pas accumulé suffisamment de points pour figurer dans le top 10, méritent néanmoins une reconnaissance. Tout d’abord, nous avons la bombe Oppenheimer1 qui frôle le sommet avec 8 points, à égalité avec Jawan2. Ensuite, nous avons un triple ex-aequo à 7 points, comprenant Babylon3 de Chazelle, Fermer les Yeux4 d’Erice, et Showing Up5 de Reichardt. Tous ces films représentent d’ardentes recommandations, mais ils n’ont pas réussi à intégrer le classement principal, soit parce qu’ils n’ont pas su convaincre la majorité de la rédaction, soit parce qu’ils n’ont tout simplement pas été suffisamment visionnés.
10. Le Garçon et le Héron6, Hayao Miyazaki
Avec un total de seulement 9 points, le dernier film d’Hayao Miyazaki occupe humblement la fin de ce classement. Les raisons de cette performance modeste sont apparentes : il n’a tout simplement pas réussi à satisfaire des attentes peut-être trop élevées. Cependant, nous pouvons compter sur l’engagement de @alexei-paire, fervent défenseur de ce long-métrage, pour nous rappeler que sa complexité dissimule une intelligence et une clarté bien plus profondes qu’il n’y paraît.
La première entrée du top 10 de la rédaction n’est autre que le nouveau film du maître de l’animation Hayao Miyazaki, Le Garçon et le Héron. En plus de 50 ans de carrière, le réalisateur japonais n’a cessé d’œuvrer à faire rêver les enfants. Il l’a toujours dit, ses films sont avant tout destinés à ces jeunes gens et comportent donc des messages chers au monsieur. Le long-métrage, s’il est sûrement le film le plus abrupt du réalisateur, a particulièrement touché la rédaction pour cette dimension symbolique, mais aussi pour le monde chatoyant qu’il nous offre. Malgré les années de travail, son imagination est toujours aussi riche et nous permet de découvrir un monde irréel, duquel Miyazaki se sert pour écrire son testament. Cette dimension testamentaire traverse le récit de part en part et offre quelques moments bouleversants qui ont su nous marquer au point de le considérer comme l’un des films marquants de cette année 2023.
9. how To Have Sex7, Molly Manning Walker
Il convient de reconnaître que le succès inattendu de “How To Have Sex” a été une surprise tant pour son distributeur que pour la critique cinématographique française. L’obtention du Prix Un Certain Regard lors du dernier Festival de Cannes a sans aucun doute contribué à faire connaître ce film, tout comme son traitement habile et contemporain d’un sujet crucial. Ce premier long-métrage réussit à toucher un public jeune et engagé, qui ne tarit pas d’éloges pour le travail accompli. Ainsi, notre consoeur @cecile vous éclairera sur l’importance du consentement, qui a valu à ce film 10 points et une honorable neuvième place dans notre classement.
How to have sex porte un regard intéressant quant aux conséquences d’actes sexuels non-consentis. Réaffirmant la nécessité du female gaze dans l’industrie cinématographique, Molly Manning Walker met pertinemment en scène une réalité trop souvent obstruée. Divisé en deux parties distinctes, nous assistons à l’avant, ainsi qu’à l’après de cet événement tragique. Cette construction dramatique rend – en quelque sorte – une certaine justice aux personnes ayant subi des drames similaires. C’est en effet ces images que l’on vit : des vies qui basculent du jour au lendemain, une perte de repères qui doit, dans l’idéal, déboucher sur une réappropriation de son propre corps. La caméra de la réalisatrice met en avant l’état de choc émotionnel de Tara en proposant des scènes à la fois difficiles, mais aussi traitées avec une profonde tendresse. Entre autres, en pleine boîte de nuit, Tara semble se déconnecter du monde qui l’entoure, et Molly Manning Walker accentue ce sentiment en étouffant la musique afin d’accentuer la solitude et la détresse dans laquelle la jeune femme se trouve. Les relations entre personnages sont également au service du propos du film, entre les regards mi compatissants, mi inquiets de Badger, ou encore le soutien timide et maladroit de Em envers son amie.
Nous pourrions encore développer de nombreux détails de la mise en scène de la réalisatrice, elle traite son sujet avec sincérité et affection. Les films comme How to have sex sont précieux autant à produire qu’à visionner pour ce qu’ils apportent et produisent en chacun.e de nous. Le long-métrage rend compte de la puissance de rendre visible ce qui est souvent trop étouffé dans notre société.
8. yannick8, Quentin Dupieux
Indubitablement, l’année 2023 nous a réservé la surprise de découvrir ce qui pourrait bien être la pièce maîtresse de l’œuvre de Quentin Dupieux qui récolte 14 points bien mérités. En l’espace d’une heure et cinq minutes seulement, Yannick a su mettre en lumière l’incidence politique du cinéma. Passionné de théâtre et amateur d’accent, notre cher @louis-debaque s’attèle à nous expliquer la pertinence et l’importance de la personne de Yannick.
Yannick pousse une gueulante : celle du spectateur de 2023 ! Au-delà d’être une simple comédie sur un mec qui tape un scandale dans une salle de théâtre parce que ce qu’il voit est mauvais, le film est une réelle réflexion sur la représentation artistique de nos jours. En s’emparant de la matrice même du théâtre, à savoir son instantanéité et son interactivité, le tout brillamment interprété par Raphaël Quenard, le long-métrage livre une belle réflexion sur comment nous consommons la culture et – malheureusement – l’art de nos jours. Parfois cynique, parfois touchant, parfois glaçant, le film est un bijou d’émotions et de transmission. Un très très grand Dupieux en dépit de sa durée, comme quoi, y’a pas que la taille qui compte.
7. Les Herbes sèches9, Nuri Bilge Ceylan
Le modeste total de 15 points et la position relativement modeste dans le classement du dernier film de Nuri Bilge Ceylan ont déçu bon nombre d’entre nous. Cette déception s’explique en grande partie par la distribution limitée du film, qui a privé de nombreuses personnes au sein de la rédaction de la possibilité de le découvrir. Cependant, il est essentiel que notre confrère @will-carlier souligne l’importance de cette œuvre et qu’il se porte garant pour sa défense. Comme un chevalier ardent protégeant un trésor méconnu, il nous rappelle l’incidence significative de ce film et sa valeur inestimable.
Nul doute que Nuri Bilge Ceylan est un grand auteur, au sens premier du terme. Ses films sont imprégnés d’un regard sans artifices sur les pérégrinations des hommes et des femmes qu’ils filment, cherchant une forme d’apaisement malgré leurs ressentiments. Nous adorons Les Herbes Sèches pour ces mêmes raisons, et la manière dont le cinéaste parvient à transcender la misanthropie de Samet pour le ramener à un peu de raison. Le bouleversement des états d’âme se fait progressivement, sûrement par la lâcheté de l’homme, mais sans en perdre un certain cours ordinaire des choses. Tout cela n’est possible que par l’effet de dilatation du temps, dont Ceylan se prouve une fois de plus expert en la matière pour la retranscrire. Et puis, comment refuser de si beaux personnages féminins, luttant contre le pouvoir et la bassesse humaine ? Vous nous avez compris, voyez-le impérativement !
6. beau Is Afraid10, Ari Aster
La présence du nouveau brûlot d’Ari Aster décrochant 16 points et obtenant ainsi cette position dans le classement constitue assurément une surprise, étant donné le débat animé qu’il a suscité au sein de notre rédaction. Il est indéniable que ce périple cinématographique de trois heures à la dimension phallique a eu de quoi diviser nos opinions. Les détracteurs soulignent un premier acte irréprochable suivi de deux autres plus inégaux, tandis que d’autres y voient une œuvre qui respire l’identité propre du cinéaste. Hypnotisé par la complexité du récit, notre confrère @mathias-violet s’explique quant à la présence de cette œuvre en tête de son classement personnel.
Beau is afraid où le vilain petit canard du top de la rédaction. Ce long-métrage a été conspué par une très grosse partie du public et surtout par une grande majorité des rédacteurs de CQLC. C’est alors à se demander quelle est la raison de sa présence en ces lieux. Oui, comment cela se fait-il qu’il figure aux cotés d’autres films bien plus respectueux du média cinématographique, en définitive au milieu d’œuvres faisant l’unanimité à quelques exceptions près ? Et bien, il semblerait que nous sommes plusieurs irréductibles au sein de la rédaction. Nous nous tenons tapis dans l’ombre, tels de fervents défenseurs prêts à bondir et, surtout, à protéger ce film attisant tant de haine. Après qu’Hérédité ait déjà divisé le public et que Midsommar ait été perçu comme un coup d’éclat vertigineux pour la plupart des spectateurs, Ari Aster est revenu cette année avec son troisième long-métrage, une œuvre de près de trois heures narrant l’odyssée cauchemardesque d’un homme.
Quand certains le trouvaient boursouflé de toute part et souffrant d’un sérieux manque de rythme, d’autres, au contraire, s’extasiaient devant, criant au chef d’œuvre. Pour les irréductibles que nous sommes, le nouveau cru d’Ari Aster est une merveille dans le paysage cinématographique 2023. Aucun autre film de cette année n’aura bousculé les codes de cette manière. Tour à tour film d’horreur psychologique, huis clos lynchien et odyssée surréaliste, Beau aura tout vu et tout vécu. Quoi qu’il en soit, Beau is afraid demeure un immanquable de cette année 2023.
5. Killers of the Flower Moon11, Martin Scorsese
Avec un total de 16 points, à égalité avec Beau Is Afraid, notre distingué rédacteur en chef a fait valoir son choix de placer la grande fresque cinématographique de Martin Scorsese en tête de liste. Il est indéniable que ce film demande du temps pour être pleinement assimilé, laissant présager que l’écoulement du temps le rangera parmi les œuvres mémorables de cette décennie, voire parmi les jalons incontournables de la carrière de son éminent réalisateur. Cultivons la patience, évitons les paris risqués, et confions à notre cher @jack la tâche de vous en parler avec une puissance d’évocation aussi brutale que le cinéaste lui-même, à la manière d’un épilogue poignant à la fin de son dernier chef-d’œuvre.
Fut un temps où Martin Scorsese aurait certainement brossé la tragédie des Indiens Osages à la façon des Affranchis, en adaptant ce drame historique en fresque criminelle endiablée, mais le maestro n’en est plus là. Dernièrement, le cinéaste a revu ses méthodes et ouvert une nouvelle page de sa filmographie. La violence est toujours là, justifiée par le crime et la corruption, mais celle-ci s’exprime désormais différemment, de manière insidieuse, au compte-goutte. Killers of the Flower Moon est pourtant le récit d’un massacre d’envergure, d’une véritable extinction, mais Scorsese l’aborde depuis la chambre conjugale, où un péquenaud empoisonne son épouse pour récupérer sa fortune. Une autre manière de raconter l’Amérique et d’exposer ses racines pourries, ici personnifiées par les tronches de Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, deux monstres du cinéma américain coiffés au poteau par Lily Gladstone – dans les pompes du personnage féminin le plus passionnant de l’œuvre (au sens large) scorsesienne. Ce fut l’une des belles surprises de 2023.
4. Anatomie d’Une Chute12, justine Triet
La Palme d’Or du dernier Festival de Cannes se hisse tout près du podium avec un total de 18 points. Dans une année jalonnée de défis et de compétition acharnée, le concurrent qui lui a damé le pion pour la deuxième place ne lui a pas fait de cadeau. Néanmoins, il convient d’admettre que le long-métrage couronné de l’un des prix les plus prestigieux du monde mérite une mention spéciale, tant il s’ouvre avec générosité à un public varié et brille par sa minutie dans son processus de création et son analyse approfondie. Comme un horloger accompli, il démontre une précision et une finesse d’exécution qui ne sauraient être ignorées.
Anatomie d’une Chute occupe indubitablement sa quatrième position dans notre TOP 10 des meilleurs films en raison de sa narration magistrale et des performances exceptionnelles qu’il offre. Justine Triet manie avec maestria les subtilités d’un mariage qui s’effrite et de son impact sur un enfant innocent, nous emmenant dans un voyage rempli de doutes et d’incertitudes. La prestation bilingue de Sandra Hüller dans le rôle de Sandra se révèle tout simplement captivante, conférant à son personnage une complexité saisissante, facile à comprendre.
C’est avec une habileté dans les symboles, tels que le ballon rebondissant et le fils partiellement aveugle, que la cinéaste enrichie sa narration et maintient l’investissement émotionnel. Bien que certaines scènes au tribunal puissent suivre les conventions du genre, la Palme d’Or brille particulièrement dans son exploration des relations humaines, des secrets enfouis et du potentiel destructeur des partenariats créatifs. Anatomie d’une Chute n’est pas seulement un captivant drame judiciaire, mais aussi une profonde méditation sur la condition humaine. Il mérite ainsi pleinement sa place distinguée parmi nos meilleures sélections cinématographiques.
3. Aftersun13, Charlotte Wells
Le rituel du deuil, empreint de la noble intention de perpétuer le souvenir des événements marquants, couronne Aftersun de 20 points bien mérités. Dans une démarche empreinte de mélancolie, notre estimé confrère @vincent-p saisit avec finesse l’essence de cette nostalgie, justifiant ainsi sa présence remarquée au sein de ce classement.
Le premier long-métrage de Charlotte Wells aura laissé peu de monde indifférent cette année. Elle nous raconte ce qui semble être les dernières vacances d’un père et sa fille, explorant à travers leur relation fusionnelle les fêlures discrètes d’un homme. Un film composé comme une capsule de bonheur suspendu, éternel et mélancolique, d’une subtilité et d’une sensibilité rares. En plus de représenter l’éclosion d’une cinéaste à suivre, le film confirme la place de Paul Mescal au cinéma, après des débuts remarqués dans la série Normal People. Une troisième place dans ce top qui illustre bien les saignements de cœur au sein de la rédaction.
2. La Passion de Dodin-Bouffant14, Trần Anh Hùng
Avec un total de 25 points, la cuisine de Benoit Magimel gravit sans peine les échelons du podium, un succès prévisible tant le festin qu’elle nous a offert a comblé l’ensemble des convives. En tête de la liste, et ce depuis l’événement cannois, se trouve l’éminent @vincent-p, qui se fera un plaisir de nous éclairer sur les raisons de son choix, comme un sommelier dévoilant les arômes subtils d’un cru exceptionnel.
En deuxième position de ce top se retrouve le dernier Prix de la mise en scène à Cannes, et accessoirement le film préféré de différentes personnes de la rédaction cette année, que seule l’œuvre brillante d’un grand cinéaste aura su dépasser. La Passion de Dodin-Bouffant est un extraordinaire mélange de délicatesse, d’amour, de bonne cuisine, et de talent, que ce soit devant ou derrière la caméra. Le réalisateur de L’Odeur de la Papaye Verte déploie toute sa virtuosité de mise en scène pour nous offrir un ballet romantico-culinaire des plus somptueux, dans lequel surnagent deux comédiens en état de grâce. Le cinéma français est puissant.
1. The Fabelmans15, Steven Spielberg
Décrochant un total impressionnant de 37 points, le dernier chef-d’œuvre cinématographique signé du renommé réalisateur Steven Spielberg a su conquérir les esprits au sein de notre illustre rédaction, séduisant notamment notre distingué confrère @arno-snow qui, avec une audace toute personnelle, l’a propulsé au pinacle de son propre classement. Il vous en dit un peu plus ci-dessous.
Bien qu’il soit arrivé tardivement en France en comparaison à notre voisin transatlantique, The Fabelmans mérite amplement la première place dans ce classement. Avec cette œuvre, Steven Spielberg nous invite à plonger dans son intimité à travers un récit semi-autobiographique. En racontant la genèse de son amour pour le cinéma durant son enfance et son parcours initiatique en tant que cinéaste en devenir, le réalisateur nous projette dans ce qui le passionne au plus profond de son être. Au-delà de mettre en lumière sa passion, le long-métrage constitue également un exutoire pour le réalisateur, lui permettant de confier ses maux au travers d’une histoire qui aborde des blessures familiales toujours présentes. C’est cette sincérité et cette mise à nu qui renforcent l’authenticité du film.
Le long-métrage nous captive également par l’importance cruciale et fascinante que le cinéaste accorde au cinéma. Sa mise en scène retranscrit de manière authentique cet amour inconditionnel. Placer ce film en première position souligne également notre propre lien avec le septième art, montrant à quel point ce dernier peut être un moyen de rassembler les gens – et ainsi, notre rédaction.
- Critique d’Oppenheimer : https://cestquoilecinema.fr/critique-oppenheimer-exploser-le-biopic ↩︎
- Critique de Jawan : https://cestquoilecinema.fr/critique-jawan-le-meilleur-blockbuster-de-gauche/ ↩︎
- Critique de Babylon : https://cestquoilecinema.fr/critique-babylon-chantons-sous-la-couleur/ ↩︎
- Critique de Fermer les yeux : https://cestquoilecinema.fr/critique-fermer-les-yeux-passe-compose/ ↩︎
- Critique de Showing Up : https://cestquoilecinema.fr/critique-showing-up-reconfort-de-lartiste/ ↩︎
- Critique Le Garçon et le Héron : https://cestquoilecinema.fr/critique-le-garcon-et-le-heron-lame-pur-de-lanimation-festival-lumiere-2023/ ↩︎
- Critique How To Have Sex : https://cestquoilecinema.fr/critique-how-to-have-sex-toucher-dans-le-coeur/ ↩︎
- Critique Yannick : https://cestquoilecinema.fr/critique-yannick-coup-de-theatre/ ↩︎
- Critique Les Herbes Sèches : https://cestquoilecinema.fr/critique-les-herbes-seches-dissection-de-lintime-fema-2023/ ↩︎
- Critique Beau is Afraid : https://cestquoilecinema.fr/critique-beau-is-afraid/ ↩︎
- Critique Killers of the Flower Moon : https://cestquoilecinema.fr/critique-killers-of-the-flower-moon-quand-scorsese-revele-les-secrets-oublies/ ↩︎
- Critique Anatomie d’une Chute : https://cestquoilecinema.fr/critique-anatomie-dune-chute-ascension-du-chaos/ ↩︎
- Critique Aftersun : https://cestquoilecinema.fr/critique-aftersun-un-passe-trouble-sur-grand-ecran/ ↩︎
- Critique La Passion de Dodin-Bouffant : https://cestquoilecinema.fr/critique-la-passion-de-dodin-bouffant-cuisine-et-sentiments/ ↩︎
- Critique The Fabelmans : https://cestquoilecinema.fr/critique-the-fabelmans-regards-sur-spielberg/ ↩︎