Étiquette : Festival de Cannes 2021

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Robuste – Gérard Depardieu rencontre son yin

Les indices sont réunis dans le titre. Robuste peut signifier “fort et sain”, mais aussi “intransigeant”, “résistant” ou “riche en saveur”. Tout cela s’applique aux personnages de ce premier film de Constance Meyer, interprété avec âme, qui ne se concentre pas sur les grands mouvements de l’intrigue mais sur les petits changements des relations et qui mérite d’être vu dans une salle de cinéma. Robuste est certainement un excellent compliment pour Gérard Depardieu, qui est une présence physique solide dans

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[CRITIQUE] Rien à foutre – I Believe I Can Fly

Rien à foutre, écrit et réalisé par Julie Lecoustre et Emmanuel Marre, suit Cassandra (Adèle Exarchopoulos), une hôtesse de l’air sans ambition travaillant pour une compagnie aérienne à bas prix basée à Lanzarote. Elle travaille de longues heures, fait la fête ou paresse pendant son temps libre, et essaie de ne pas penser à la mort récente de sa mère. C’est à peu près tout pendant 115 minutes. Rien à foutre traite de la dépression et n’offre pas beaucoup de

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[CRITIQUE] Le Sommet des Dieux – La mélancolie de l’alpinisme

Le genre en plein essor des films d’escalade pourrait bien connaître sa première grande entrée dans le monde de l’animation avec Le Sommet des Dieux, une adaptation française de la série manga du même nom de Jiro Taniguchi et Baku Yumemakura. Réalisé par Patrick Imbert, il mêle une histoire contemporaine à l’ascension historique de George Mallory, qui est mort en 1924 en tentant d’atteindre le sommet du mont Everest. Dans les années 1990, Makoto Fukamachi (interprété par Damien Boisseau), un

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47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Red Rocket – Un peu de framboise dans ce monde de merde

Après avoir connu une altercation avec un associé commercial à Los Angeles, suivie d’une violente agression dans les rues, le célèbre acteur pornographique Mikey Saber (incarné par Simon Rex) regagne sa terre natale au Texas, aspirant à une renaissance. Franchissant le seuil de son domicile sans prévenir, il se heurte au rejet de sa femme Lexi (Bree Elrod) et de sa mère Lil (Brenda Deiss). Néanmoins, par le truchement de négociations, il obtient l’autorisation de séjourner sur le divan familial,

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[CRITIQUE] Un Monde – Violence scolaire

Le premier long-métrage de Laura Wandel traite d’un sujet des plus scabreux au cinéma, le harcèlement scolaire. Alors que Nora s’apprête à entrer en primaire, elle est témoin des railleries dont fait l’objet son frère, hésitant à en faire part à son père sous peine que son frère lui en veuille. Caméra à l’épaule, la réalisatrice belge propose une expérience sous tension permanente, à la fois exigeante dans la forme et éprouvante sur le propos. La mise en scène se

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47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Jane par Charlotte – Bonne fête Maman

Il m’advient parfois que les attentes s’immiscent, telles des ombres importunes, au sein de mon plaisir cinématographique. C’est pourquoi je m’efforce de les reléguer au second plan, accueillant chaque nouveau film avec une ouverture d’esprit renouvelée. Toutefois, je dois avouer qu’à l’annonce de la programmation du prestigieux Festival de Deauville 2021, un long métrage particulier a captivé mon attention : Jane par Charlotte, œuvre inaugurale de la talentueuse comédienne Charlotte Gainsbourg. Ses louanges récoltées à Cannes prédisaient un récit captivant,

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[CRITIQUE] Lamb – L’imperceptible bêlement de l’écriture

J’aimerais que les distributeurs cessent de faire passer des films qui ne sont pas des films d’horreur pour des films d’horreur. Si Lamb est un film d’horreur, alors c’est le film d’horreur le moins inquiétant que j’aie jamais vu. Il a rapidement acquis la réputation d’être l’un des films les plus étranges et les plus controversés de l’année, et je pense que cela a beaucoup à voir avec le fait qu’il soit catalogué comme un film d’horreur, ce qui expose

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[CRITIQUE] Belle – La Belle et la Bête dans Ready Player One

Le cinéaste Mamoru Hosoda, après sa première nomination aux Oscars pour Miraï, ma petite sœur en 2019, nous revient avec Belle, une œuvre plongeant dans un monde virtuel fantastique d’une vivacité visuelle éblouissante, qui effleure subtilement les périls insidieux de la technologie. Sans atteindre des sommets de subtilité, il résonne avec une poignante réalité. Hosoda, une fois de plus, démontre son talent prodigieux pour saisir des récits humains et les tisser sur la toile magnifique de l’anime. Il oscille habilement

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47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Un Héros – 48 heures en enfer

Dans les méandres de l’Iran, émerge une gare routière, véritable nœud social où se retrouvent les travailleurs quotidiens, assoiffés d’un moment de répit. Alors que le vacarme du trafic assourdit la toile urbaine, maints habitants se fondent dans cette marée incessante de l’humanité en mouvement. En ce lieu, repose un sac. À qui appartient ce mystérieux attribut ? Plus encore, quel symbole renferme-t-il ? Dans la dernière œuvre cinématographique d’Asghar Farhadi, un récit explorant la perception humaine et la quête

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[CRITIQUE] La Fièvre de Petrov – Grosse grippe du samedi soir

“Qu’est-ce que je viens de regarder ?” s’érige en une assertion susceptible d’accompagner un sourire narquois ou un froncement de sourcils agacé, toutefois, au fil de la débridée comédie noire intitulée La Fièvre de Petrov, le spectateur se retrouve tour à tour à esquisser ces deux expressions. L’ouverture nous plonge dans une atmosphère étouffante, à bord d’un bus moscovite, au cœur des premières années de la Russie post-soviétique. Dès les premiers instants, notre protagoniste éponyme, Petrov, apparaît courbé, accablé par

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C'est fini, snif