Auteur : Louan Nivesse

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Tout s’est bien passé – Farce suicidaire

L’humour noir est omniprésent dans ce Tout s’est bien passé étonnamment désinvolte sur l’euthanasie, adapté par François Ozon des mémoires d’Emmanuèle Bernheim (dont les livres Swimming Pool et Vendredi Soir ont fait l’objet d’adaptations convaincantes sur grand écran). Cela donne lieu à quelques moments brillants, mais les émotions sous-jacentes ne sont jamais à la hauteur de l’énormité du sujet, malgré le rôle central magnétique de Sophie Marceau dans le rôle d’Emmanuèle. André, le père d’Emmanuèle (joué par André Dussollier avec

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Serre Moi Fort – Amalric compositeur

Avec cette adaptation d’une pièce de théâtre de Claudine Galea datant de 2003, le multi-hypéniste français Mathieu Amalric apporte une solide contribution à sa carrière éclectique de réalisateur. Avec Vicky Krieps dans le rôle d’une mère qui a peut-être ou non abandonné sa famille, c’est une sorte de tragédie, qui est parfois presque trop sombre pour être supportée. Mais il y a aussi des moments où Serre Moi Fort réussit quelque chose de tout à fait remarquable, en brouillant la

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] La Nuit des Rois – Dans le mille et une nuit

Écrit et réalisé par Philippe Lacôte, La Nuit des Rois explore délibérément et efficacement la beauté et l’importance de la narration et de la performance, en brouillant souvent les frontières entre ce qui est réel et ce qui est mythique. Il n’est pas facile de mêler les deux, mais Lacôte y parvient avec un effet émouvant et poignant. La Nuit des Rois saisit la hiérarchie d’une prison dirigée par des détenus, la soif de pouvoir et l’histoire captivante qui rassemble

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Snake Eyes – Reboot plus discret qu’un ninja

La franchise G.I. Joe, adaptée de la populaire ligne de jouets devenue série d’animation, dyptique au cinéma et de diverses autres formes de médias, est en sommeil depuis plusieurs années. Le dernier film de la série sorti avant Snake Eyes (2021) était G.I. Joe : Conspiration, qui est sorti en 2013 et dans lequel la star était Dwayne Johnson. Ce film n’a pas vraiment été un échec, rapportant un peu plus de 375 millions de dollars pour un budget de

LIRE LA SUITE »
LES EXCLUSIVITÉS DU STREAMING

[CRITIQUE] Le Bal des folles – Le combat des femmes

Mélanie Laurent est certainement l’une des réalisatrices les plus polyvalentes et discrètes du cinéma actuel. Bien qu’elle soit indéniablement connue pour sa performance dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, elle a également réalisé cinq films au cours de la dernière décennie, dont Respire et Galveston, et son sixième est sans doute le plus ambitieux. Adapté du roman Le Bal des folles de Victoria Mas (2019), Le Bal des folles se déroule dans le Paris de 1885, où une jeune femme,

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Les Amours d’Anaïs – Simple, facile

Une romance chaleureuse et sablonneuse qui rappelle des temps plus heureux, Les Amours d’Anaïs se délecte d’une simplicité peu commune pour un premier film. Anaïs Demoustier joue le rôle d’une jeune femme qui porte le même nom qu’elle, une femme dont Daniel (Denis Podalydès) est amoureux. C’est cependant Émilie (Valeria Bruni-Tedeschi), la femme de Daniel, qui enchante Anaïs, et qui amène le personnage, trentenaire et au bord de la rupture avec un ancien amant, sur les collines pittoresques des dîners

LIRE LA SUITE »
47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] L’Etat du Texas contre Melissa – Destin sans émotions

L’histoire semble être si simple qu’elle suggère davantage de complexité : Melissa Lucio, une jeune mère de quatorze enfants, aux prises avec ses propres démons, se trouve jugée et condamnée par un jury pour le meurtre de sa fille Mariah, âgée de deux ans, et se retrouve dans le couloir de la mort. Sous la direction de Sabrina Van Tassel, L’État du Texas contre Melissa explore non seulement le cas de Lucio, mais également le traumatisme sous-jacent qui a engendré

LIRE LA SUITE »
47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Le monde de John – Un trou de temps

Le monde de John, le premier film de Pascual Sisto, s’inscrit parfaitement dans l’attente évoquée par son titre évocateur. Sous la plume de Nicolas Giácobone, co-scénariste de Birdman, le récit narre les péripéties d’un jeune garçon de douze ans, John (interprété par Charlie Shotwell), qui découvre un étrange trou dans le sol et y confine ses parents ainsi que sa sœur aînée pour une durée indéterminée. Dès le début, ses parents tentent de minimiser la situation en présentant ce trou

LIRE LA SUITE »
47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Dune – “Ce n’est que le début”

Initialement prévu pour une sortie en 2020, reportée à maintes reprises en raison de la pandémie, Dune occupe depuis plus d’un an une place centrale dans les préoccupations cinématographiques, et ce, à juste titre. Depuis l’adaptation de David Lynch et la mini-série télévisée imparfaite de l’an 2000, ainsi que la tentative avortée de Jodorowsky, les fervents admirateurs des romans magistraux de Frank Herbert attendent avec impatience qu’un cinéaste transpose Dune sur grand écran, en préservant l’ampleur et la profondeur d’une

LIRE LA SUITE »
47ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2021)

[CRITIQUE] Kate – atomic Winstead

Dans le registre de l’action, un éventail de productions cinématographiques se dessine, mettant en scène des protagonistes évoluant, notamment, en tant qu’assassins en activité ou à la retraite, investis d’une mission qu’ils s’engagent à mener à bien pour diverses raisons. Dans Kate, les réalisateurs ont habilement subverti ce schéma en insufflant à l’intrigue l’urgence d’une échéance imminente : le personnage central, confronté à une fatalité inéluctable, n’a qu’une journée pour accomplir son dessein, rappelant le récent 24h Limit avec Ethan

LIRE LA SUITE »
C'est fini, snif