
[RETOUR SUR..] Smooth Talk – Loup y-es tu ?
Retour sur | Smooth talk de Joyce Chopra | 1h32 | Par Julien Homère
Retour sur | Smooth talk de Joyce Chopra | 1h32 | Par Julien Homère
Encore aujourd’hui, les femmes sont régulièrement exposées aux risques de comportements problématiques masculins. À tout moment, même lorsque nous souhaitons rentrer de soirée avec l’homme qui, aux premiers abords, semblait être le parfait gentleman, nous ne sommes pas en sécurité. C’est l’histoire que Delphine Girard a mise en scène dans son court-métrage Une Soeur en 2018, et qu’elle a élargi quatre ans plus tard dans son premier long-métrage Quitter la nuit. Le film débute sur une longue séquence riche en
Black Flies, adaptation du roman éponyme de Shannon Burke, s’impose comme une plongée ténébreuse et oppressante dans l’univers impitoyable des secouristes évoluant dans les rues inhospitalières de New York. Le film s’ouvre sur le jeune novice au visage angélique, Ollie Cross (Tye Sheridan), émergeant d’un cauchemar à l’arrière d’une ambulance, pour ensuite plonger directement dans un cauchemar éveillé quelque part entre Brownsville et East New York. Le personnage, qui ressent visiblement un complexe de « Jésus des rues », porte une veste
La création cinématographique s’érige en un défi captivant, où l’art réside dans l’harmonie parfaite des éléments en présence. Chaque récit requiert un style qui lui est propre, où l’audace et la nouveauté défient toute tentation de répéter les succès passés. Cette inclination, parfois perceptible chez certains éminents réalisateurs, soulève la question : est-il vraiment nécessaire que chaque œuvre de Quentin Tarantino s’inscrive dans une narration non linéaire ? Il semble que cette attente, bien que désormais coutumière, ne soit pas
Dans Pas de vagues, le récit reflète les expériences intimes de Teddy Lussi-Modeste, réalisateur et co-scénariste avec Audrey Diwan, à travers le personnage de Julien, interprété par François Civil. Julien, pédagogue, se retrouve accablé d’accusations de harcèlement, ourdi par une élève, Leslie. Au seuil du second acte, une collègue adresse à Julien ces mots incisifs : “Tu as payé des kebabs avec ton fric, parce que oui, c’est ça l’origine du problème.” Assurément, ce kebab cristallise les tourments à venir.
Il n’est guère étonnant qu’une nouvelle adaptation de Road House ait vu le jour. Une part de moi, sensible aux plaisanteries de Rowdy Herrington (scénariste du long-métrage original et de Piège en eaux troubles), s’élève en protestation, mais l’original de 1989, malgré son succès au box-office, a été dès le départ qualifié de film calamiteux. Il est audacieux, pour ne pas dire téméraire, de revisiter un classique mal compris plutôt que de surfer sur la vague nostalgique des années 80.
À première vue, Mademoiselle pourrait sembler une représentation grossière de la sexualité féminine, empreinte d’odes aux stéréotypes genrés. Cependant, il se révèle être bien plus qu’une simple contradiction des apparences initiales. Inspiré du roman policier victorien de 2002, Fingersmith, de Sarah Waters, lui-même témoignant d’une perspective lesbienne, ce récit offre une réflexion profonde et authentique sur l’identité et la sexualité féminines. Ce qui surprend davantage, c’est la fidélité avec laquelle Park Chan-Wook a su préserver ces thèmes dans son adaptation
Les tourments intérieurs singuliers de Faux-Semblants de David Cronenberg sont empreints d’une palette dominée par les teintes rouges du sang et du chrome stérile, s’ouvrant sur des figures anatomiques mélancoliques et des instruments médicaux acérés dans le générique d’ouverture. Cronenberg a qualifié ces séquences d’ouverture de « vestibule », avec toutes les connotations charnelles que cela implique, et la qualité presque médiévale des dessins se marie à la partition d’Howard Shore pour évoquer l’agonie et l’extase d’une exploration médicale. Le film se
Alors qu’il était simplement venu récupérer son permis de conduire, Farbod se voit contraint de dévoiler progressivement le tatouage couvrant son bras gauche. L’agent administratif doit en effet s’assurer que celui-ci ne contrevient pas aux règles politiques et religieuses. Le jeune homme s’exécute et laisse apparaître son bras, le poing levé vers l’extérieur, orgueilleux. Une posture caractéristique des mouvements de libération et qui relie directement ce personnage aux luttes démocratiques qui animent l’Iran. Malgré la violence de la répression étatique,
Dans La Salle des profs, le dernier film tendu et captivant du réalisateur turco-allemand İlker Çatak, s’engage une trame de vols dans un établissement secondaire, plaçant ainsi la jeune professeure Carla Nowak (interprétée de manière saisissante par Leonie Benesch) dans une situation précaire et inattendue. Animée d’une volonté farouche de résoudre cette affaire en apparence mineure sans léser quiconque, Carla se voit confrontée à une complexité grandissante à mesure qu’elle tente de rétablir l’ordre. Initialement ni victime ni coupable, elle