Étiquette : Drame

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] The Sweet East – Virée aux States

Ce n’est guère une divulgation de dire que la scène finale du premier long métrage de Sean Price Williams, The Sweet East, dépeint Lillian, incarnée par Talia Ryder, déambulant nonchalamment vers la caméra, un sourire malicieux aux lèvres. Cet ultime tableau résume à lui seul l’essence du film, une odyssée traversant les sphères des universitaires suprémacistes blancs, des conspirationnistes de PizzaGate, des cinéastes autosatisfaits, des artistes multimédias au talent douteux et des fanatiques religieux. Au sein de cette galerie de

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[RETOUR SUR..] Sympathy for Mr. Vengeance – En sourdine

Lorsqu’on s’initie au cinéma, l’accès aux œuvres de Park Chan-wook commence souvent par la découverte d’Old Boy, le chef-d’œuvre par excellence du cinéaste sud-coréen. Les cinéphiles se piquent alors de curiosité pour ses réalisations antérieures. Si l’on peut comparer Park aux Beatles, considérons Old Boy comme son “I Wanna Hold Your Hand“, tandis que bien avant cela, il a captivé son public avec le bijou discret qu’est Sympathy for Mr. Vengeance, peut-être son “Love Me Do” ? Ce film sombre

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[CRITIQUE] Tiger Stripes – Sortir les Ongles

L’horreur métamorphique, subtilement explorée à travers l’objectif cinématographique, se révèle être un moyen exquis d’interroger l’altérité, parfois agrémentée d’une nuance queer. Ces récits, ancrés dans le voyage initiatique vers l’âge adulte, dépeignent les protagonistes s’efforçant d’embrasser leur unicité, découvrant leur salut dans l’acceptation de leur véritable essence. Dans son premier opus, la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu pousse cette exploration de la transformation corporelle à son apogée. Tiger Stripes transcende les limites des éléments queer pour plonger au cœur de

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[CRITIQUE] La Nouvelle Femme – mauvais témoin

Qu’est-ce qu’un personnage témoin, sinon une figure que vous avez peut-être déjà croisée, voire même chérie par le passé ? Souvent en première ligne, voire en arrière-plan, au cœur d’un récit, tel est son rôle dans un long-métrage. Cet archétype, par sa nature même, vise à nous transporter dans son sillage, à travers ses yeux innocents, afin de mieux appréhender l’univers qui nous entoure. Que l’on songe à Luke Skywalker, sur le point de découvrir l’immensité de la galaxie, à

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ANALYSE

[ANALYSE] Xavier Legrand – En Père et contre tout

La figure parentale revêt souvent le masque du vilain sur l’écran de cinéma et dans les diverses formes narratives. Qu’il s’agisse de l’incontournable “Je suis ton père” de Star Wars, des tréfonds de haine maternelle dépeints par Xavier Dolan, ou encore du récent et déplorable Argylle où Bryan Cranston incarne un faux géniteur engagé pour surveiller et maintenir à distance le passé du personnage incarné par Bryce Dallas Howard, cette figure maternelle ou paternelle devient régulièrement l’antagoniste central. Dans l’œuvre

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[CRITIQUE] Blue Giant – The First Sax Jump

Blue Giant conçu par Yuzuru Tachikawa, se distingue comme un anime s’inspirant du manga de Shinichi Ishizuka, déployant une fresque d’animation japonaise et un hommage vibrant à la musique et à ses sonorités audacieuses. Pour esquisser cette production, une analogie s’impose : le jazz (ou plutôt “Jass”, pour emprunter le terme espiègle du trio protagoniste) déjouant toute évidence. On pourrait aisément évoquer Le Terminal de 2004, où le personnage de Tom Hanks, Viktor Navorski, conserve précieusement des articles sur Benny

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[CRITIQUE] Walk Up – Un lendemain incertain

Dernière réalisation signée Hong Sang-soo, Walk Up suit ce que le cinéaste prend l’habitude de faire depuis de nombreuses années : explorer les circonstances de rencontres, la précision du geste anodin et sa signification. Si l’on suit un réalisateur reconnu auprès du public, celui-ci paraît très seul et désemparé face aux inquiétudes de sa fille qui souhaite évoluer davantage en tant qu’artiste. Par ellipses, jeu sur l’hors-champ, toute la relativité des relations présentées à l’écran se manifeste. Il n’y a ainsi

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FILMS

[CRITIQUE] Siège – Juste une Goutte

Emmanuel Kant, éminent philosophe, était profondément convaincu que toute perte de fluides était néfaste. Pour l’homme imperturbable né, ayant vécu et disparu dans les rues de Königsberg, tout liquide corporel gaspillé était synonyme d’une fuite d’énergie vitale, une extravagance aussi injustifiable qu’inutile, aussi superflue que dépourvue de justification. Qu’il s’agisse de salive, de sang, de sperme, ou plus couramment de sueur, la consommation de tout fluide était, selon lui, une faute. Dans cette perspective, et peut-être sous d’autres angles également,

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CRITIQUE

[CRITIQUE] Le Successeur – Quelques notes

Avec une grande impatience, nous attendions le deuxième long-métrage de Xavier Legrand, réalisateur acclamé tant par la critique que par le public pour son précédent film, Jusqu’à la garde. Ce nouveau projet, toujours centré sur l’exploration de la figure paternelle, débute en apparence comme un drame ordinaire. Un directeur artistique au sommet de sa réussite dans le monde de la mode est contraint de mettre de côté sa nouvelle gloire pour retourner au Québec, lieu de son enfance, à la

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[CRITIQUE] Débâcle – Pic de glace dans le cœur

Débâcle (féminin) : (1) Rupture subite de la couche de glace (d’un cours d’eau) dont les morceaux sont emportés par le courant ; (2) Fuite soudaine (d’une armée), effondrement soudain. (Larousse) Adaptation du roman flamand éponyme de Lize Spit, et premier long-métrage de Veerle Baetens, actrice et chanteuse reconnue en Belgique, Débâcle met en scène Eva (Charlotte De Bruyne) en train d’élaborer un bloc de glace – élément central du récit. Ce dernier, qu’elle place dans le coffre de sa

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C'est fini, snif