Cette adaptation du best-seller d’Olivier Bourdeaut flirte entre la comédie déjantée et le drame tragique, et tient bon grâce à l’énergie des acteurs impliqués. Bien que réaliste par nature, l’histoire dégage un air de conte de fées rêveur, marqué du signe « français » qui implique des qualités au niveau du décor, de l’esthétique et de la mise en scène. En le regardant, on a l’impression de lire un livre pour enfants, mais il s’agit simplement d’une histoire d’amour avec des traces de Jean Pierre Jeunet et de Michel Gondry dans une célébration défendable de la vie à travers la mort.
Le scénario se développe activement à partir du coup de foudre entre Camille (Virginie Efira), une belle blonde bipolaire, et le mari de ses rêves d’enfant, Georges (Romain Duris). Au-delà de leur alchimie évidente, il y a cette assurance que l’un soutient l’autre, quelles que soient les circonstances. Cette notion est renforcée lorsqu’ils ont un fils, Gary (Solan Machado Graner), qui porte le nom de l’acteur américain Gary Cooper, le préféré de son père. Le gamin compense souvent la folie de ses parents en pensant et en agissant comme un adulte.
Cette fiction dresse un portrait excentrique et sensible de la famille, et va plus loin qu’il n’y paraît. Mais il y a un fort sentiment de déjà-vu tout au long du film, surtout en ce qui concerne le ton. En attendant Bojangles, dont le titre fait référence à la chanson « Mr. Bojangles » de Jerry Jeff Walker (ici avec une excellente interprétation de Marlon Williams qui lui donne une touche Nick Drake), ne perd jamais sa légèreté, même dans les moments les plus tristes. Duris, qui a également côtoyé le réalisateur Régis Roinsard dans Populaire (2012), et Efira, tiennent à leurs personnages avec un engagement absolu.
⭐⭐⭐⭐
Note : 3.5 sur 5.En attendant Bojangles disponible à l’achat et à la location sur viva.videofutur.fr
Sortie le 5 janvier 2022 au cinéma.