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Catégorie : LES FESTIVALS

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Marcello Mio – Jouer pour jouer

Chiara Mastroianni et Benjamin Biolay avaient déjà tourné ensemble dans Chambre 212, incarnant un couple fracturé par le temps. S’ils se retrouvent dans Marcello Mio, ce n’est plus la rupture sentimentale qui intéresse Christophe Honoré. L’actrice incarne une idée de son propre père, légende du cinéma italien qu’est Marcello Mastroianni. Elle pense devenir son fantôme, et non plus l’inverse. En pleine crise identitaire, le personnage voit son attitude toute changée, ses mimiques plus « cinématographiques ». Son petit monde est affecté, de

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] Les Linceuls – Parler pour ne plus savoir quoi dire

Il y avait de quoi être curieux avec Les Linceuls de David Cronenberg, œuvre personnelle d’un auteur endeuillé depuis la mort de sa femme, à qui il destine ce long-métrage. Vincent Cassel, vêtu de noir, de lunettes de soleil et de cheveux blancs, joue Karsh, l’alter ego du cinéaste inconsolable depuis le décès de son épouse. Karsh invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit,

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] Baby – Do i taste like candy ?

Au sein de l’industrie cinématographique, il y a les bons films, les mauvais films ou encore les films moyens. Dans cette dernière catégorie est définie une sous-espèce pas particulièrement agréable, celle des films déjà-vus. C’est malheureusement ici que l’on pourrait ranger le film de Marcelo Caetano, Baby. Derrière ce titre, se découvre le personnage de Wellington sortant d’un centre de détention pour mineurs et errant seul dans les rues de São Paulo, ses parents ne lui ayant pas donné de

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] L’Histoire de Souleymane – Dardenne en mieux

Dans un contexte social où commander à manger pour éviter de cuisiner soi-même est devenu la norme, tant dans les grandes villes qu’en province, en raison de l’implantation massive des sociétés de livraison comme Uber, Deliveroo et autres, il est crucial de rappeler qu’une grande partie des livreurs sont des individus issus de l’immigration, souvent sans-papiers. La condition qui leur est imposée relève davantage d’une forme d’esclavage moderne que d’un civisme respectueux. Il est essentiel de traiter ces livreurs avec

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] The Substance – Méduse de notre perversité

La première chose qui nous frappe après la découverte de The Substance est la richesse des références et des hommages qui jalonnent le récit. Ce n’est guère surprenant. Sept ans auparavant, la réalisatrice Coralie Fargeat avait déjà fait sensation dans les festivals de genre avec Revenge, un petit choc visuel et gore qui a gagné en popularité au fil des années grâce à sa caméra pulp, apportant une bouffée d’air frais et unique. Les gros plans, le rythme effréné et

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CQL'EN BREF

[CQL’EN BREF] Rumours (Guy Maddin, Evan Johnson & Galen Johnson)

Il est difficile de ne pas être ébahi par Rumours de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson, tant par sa comédie diabolique que par sa manière de se détacher complètement de toute apparence de réalité. Il nous plonge au cœur d’une réunion du G7 en Allemagne, près d’un château isolé au milieu d’une forêt dense, où les sept dirigeants mondiaux s’attellent à rédiger une déclaration sur les réformes communes destinées à améliorer le monde. Dès le prologue, où les

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] le Procès du Chien – De la Balle !

Pour son premier long-métrage, Laetitia Dosch sort les crocs avec Le Procès du Chien, une comédie politique qui tourne autour d’un procès extravagant visant à déterminer si un chien doit être euthanasié après avoir défiguré une victime. Ce scénario, qui pourrait facilement sombrer dans l’absurde ou rappeler des comédies désuètes comme Les Chèvres ! de Fred Cavayé, est abordé avec une audace certaine. Dosch tente le tout pour le tout pour ancrer ce procès dans la réalité, nous rappelant en

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] Emilia Perez – Naissance d’une Figure

Après Dheepan, Jacques Audiard a navigué entre des genres aussi divers que le western avec Les Frères Sisters et la mélancolie des Olympiades, où les amours passagères, coécrites avec Céline Sciamma, se mêlaient harmonieusement à sa mise en scène délicate. Cette fois, il nous surprend en embrassant une comédie musicale hybride, où l’audace éclate dans chaque note. Il esquisse le portrait de trois femmes aux destins croisés, chacune métamorphosant ses désirs et ses trajectoires. Le pivot central est Rita (Zoe

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FESTIVAL DE CANNES (2024)

[CRITIQUE] Oh, Canada ! – Rédemption, ou pas

Après sa trilogie de la rédemption composée de Sur le chemin de la rédemption, The Card Counter et Master Gardener, il était intrigant de se demander où l’éminent Paul Schrader allait nous emmener avec Oh, Canada !, adaptation du roman éponyme de Russell Banks. Ce récit relate l’interview ultime de Leonard Fife (incarné par Richard Gere), célèbre documentariste canadien, décidé à révéler enfin toute la vérité sur sa vie. Cette confession est filmée sous les yeux de sa dernière épouse,

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CQL'EN BREF

[CQL’EN BREF] The Surfer (Lorcan Finnegan)

La trajectoire artistique de Nicolas Cage demeure une énigme, particulièrement au cours de ces dernières années où il semble s’orienter vers des rôles plus riches en substance, incarnant des personnages plus ambigus, tout en préservant ce qui constitue son succès : ses expressions faciales mémorables. C’est assurément sur la base de cet argument que le réalisateur Lorcan Finnegan a su persuader la méga star de s’engager dans son tout dernier projet : The Surfer. À mi-chemin entre l’esprit de “Brice

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C'est fini, snif