
Desert of Namibia | Comment aimer une héroïne qui refuse de l’être ?
Critique | Desert of Namibia de Yoko Yamanaka, 2024 | 2h17 | Par Louan Nivesse |
Critique | Desert of Namibia de Yoko Yamanaka, 2024 | 2h17 | Par Louan Nivesse |
Critique | The Killer de John Woo, 2024 | 2h05 | Par Louan Nivesse |
L’écran s’allume. Une lumière blanche traverse la salle obscure, et avec elle, le visage de Lee Miller apparaît, fumant une cigarette, l’air absent, comme perdue dans un rêve qu’elle n’aurait jamais voulu faire. Le biopic éponyme d’Ellen Kuras, semble vouloir nous montrer tout ce qu’elle fut : photographe de guerre, muse surréaliste, féministe avant l’heure. Mais très vite, quelque chose cloche. On ne sent pas la chair sous la peau, ni les tremblements d’un corps habité par l’horreur. L’image de
Sous le ciel de Paris, voilé de brumes, une silhouette marche. Elle vacille entre les ombres, guidée par une soif d’absolu qui la brûle de l’intérieur. C’est 1952, et Niki Mathews est femme, mère, mannequin ; elle se déplace avec l’élégance apprise, mais chaque pas la rapproche d’un abîme où se mêlent la douleur et l’envie de renaître. Dans ce silence glacé, Céline Sallette ouvre Niki, son premier film en tant que réalisatrice, et choisit de capturer ce moment où
Imaginez une île perdue, sauvage, où la nature règne en maître. Pas d’humains, pas de béton, juste la faune, la flore et… un robot. Oui, un robot, échoué sur le rivage comme un artefact d’un autre temps, perdu entre les racines d’arbres centenaires et les cris d’oiseaux marins. Voilà comment DreamWorks nous propose de penser l’écologie aujourd’hui avec Le Robot Sauvage, une fable animée à la fois douce et amère qui met en scène une étrange cohabitation entre la technologie
Après Terrifier 2, sorti chez nous début 2023 et se terminant sur une fin délirante, Damien Leone nous embarque à nouveau dans cet univers sanglant où sévit le clown psychopathe nommé Art. Les deux premiers opus se déroulaient à Halloween, tandis que celui-ci prend place pendant la période de Noël. Une occasion idéale pour Art de massacrer des enfants, et ce, dès la scène d’ouverture. Cependant, contrairement à l’habituelle boucherie pleine cadre, le cinéaste utilise cette fois le hors-champ et
Premier long-métrage de fiction pour Payal Kapadia, après son documentaire Toute une nuit sans savoir (2021), All We Imagine as Light raconte l’histoire de trois femmes indiennes : deux infirmières et une de leurs amies, dans un hôpital de Mumbai. Tout semble les opposer. Elles sont d’âges différents, parlent parfois des langues différentes, viennent d’ethnies diverses et, surtout, ont des visions divergentes de l’amour et de la vie. Pourtant, ces trois femmes partagent un même projet ambitieux : déjouer les
Dans un coin de Taipei, sous des néons blafards qui peinent à dissiper la pluie, l’idée du « sauveur occidental » continue de hanter le cinéma comme une vieille légende urbaine. Un homme blanc, un flingue, un empire asiatique à renverser. La capitale taïwanaise n’a jamais été aussi vivante et pourtant, elle se retrouve figée dans un cadre où tout se joue à coup de clichés usés. L’Amérique impose ses fantasmes sur la toile, et Luc Besson y grave sa
Il y a des villages en France, disséminés entre deux collines, où le drapeau tricolore flotte au-dessus de vies tranquilles. Des endroits où l’on vote par habitude, où les décisions politiques se prennent entre deux verres de rosé, et où la solidarité est aussi facile qu’une poignée de main… jusqu’à ce que l’Autre franchisse la frontière, qu’il devienne Syrien, et non plus Ukrainien. Alors, l’harmonie vacille, les rires se figent. En 2024, Les Barbares débarque comme une claque au visage
Dans un monde où les forêts se consument et où les mers vomissent du plastique, les mythes ancestraux retrouvent une force que la modernité avait étouffée. Ce retour à l’état primal, où l’Homme se voit rappelé à l’ordre par les éléments, devient un cri sourd à l’intérieur de Mother Land. Le cadre de cette fable aux accents presque apocalyptiques ? Une famille déchirée par les tourments de la nature, mais plus encore par ses propres failles. Le long-métrage d’Alexandre Aja