Auteur : Pierre Laudat

ACTUALITÉ CINÉMA - EN SALLES, (S)VOD, etc..

[CRITIQUE] Longlegs – Au Secours Perkins

Dans les années 90, Lee Harker, une jeune recrue du FBI (Maika Monroe), qui s’est illustrée grâce à ses talents de médium, est appelée pour élucider l’affaire Longlegs, du nom du tueur en série qui sévit depuis des années sans que les indices qu’il laisse délibérément derrière lui ne permettent de le retrouver. Avec son supérieur, Carter (Blair Underwood), ils parcourent les lieux caractéristiques de la campagne américaine avec ses fermes et ses banlieues pavillonnaires dans le but de clore

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[CRITIQUE] Let’s get lost – “Légendaire sur chaque parquet comme Chet Baker ou comme Charles Barkley”

En 1987, le légendaire jazzman Chet Baker se laisse filmer par Bruce Weber, donnant naissance à Let’s Get Lost. Ce documentaire didactique aspire à capturer l’essence de la vie et de l’œuvre de Baker, plongeant dans ses trente-cinq ans de carrière et révélant ses obsessions. Malgré une approche académique parfois décevante, le film est porté par la musique envoûtante de Baker, enveloppant le spectateur dans l’atmosphère intime d’un club de jazz. Let’s Get Lost expose également la solitude et la décadence de Baker, dévoilant un homme bien loin de l’icône qu’il s’efforce de maintenir. Découvrez ce portrait fascinant et troublant d’une légende du jazz en lutte pour préserver son héritage.

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Nous les Leroy – Fausse route

Après avoir essaimé sur internet (Golden Moustache, Studio Bagel), puis à la télévision (Bloqués, La Flamme), Florent Bernard, continue de tracer son sillon et de poursuivre ses ambitions cinématographiques. Si, dernièrement il a scénarisé le récent Vermines de Vaniček, c’est ici en tant que réalisateur qu’il présente Nous les Leroy, son premier film, qu’il a également scénarisé. En Bourgogne, Sandrine (Charlotte Gainsbourg) et Christophe (José Garcia) Leroy forment un couple de cinquantenaires dont le mariage se délite. Pire encore, la

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Chroniques de Téhéran – Tandis que le peuple éprouve qu’il est grand

Alors qu’il était simplement venu récupérer son permis de conduire, Farbod se voit contraint de dévoiler progressivement le tatouage couvrant son bras gauche. L’agent administratif doit en effet s’assurer que celui-ci ne contrevient pas aux règles politiques et religieuses. Le jeune homme s’exécute et laisse apparaître son bras, le poing levé vers l’extérieur, orgueilleux. Une posture caractéristique des mouvements de libération et qui relie directement ce personnage aux luttes démocratiques qui animent l’Iran. Malgré la violence de la répression étatique,

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FESTIVAL DE CANNES (2023)

[CRITIQUE] Man in black – Filmer, c’est filmer des corps

Alors que Jeunesse, le printemps est toujours en salle, Arte sort gratuitement sur sa plateforme le dernier film de Wang Bing, Man in black. Une double actualité comme l’était également celle de la présentation de ces films au dernier festival de Cannes. Pourtant, au-delà d’une sortie concomitante, difficile de discerner les similitudes entre les films. Jeunesse, première partie d’un documentaire fleuve d’une dizaine d’heures, prise de vue directe de bruyants ateliers textiles, s’inscrit, en cela, dans la filmographie du réalisateur

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[CRITIQUE] Menus plaisirs – Les Troisgros – “La cuisine c’est pas du cinéma”

Classiquement, Wiseman cherche à documenter les Etats-Unis et les rapports conflictuels  que l’État entretient avec sa société civile. Généralement, il investit donc un hôpital, une bibliothèque ou un bureau d’aide sociale. Sur la quarantaine de films qu’il a réalisé, seuls ceux tournés en France échappent à cette description. Dans notre pays, Wiseman filme des institutions culturelles, qu’elles soient publiques (La Comédie Française ou l’Opéra Garnier) ou privées (le Crazy Horse). Comme si Wiseman, en traversant l’Atlantique, perdait son acidité politique

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[CRITIQUE] Les filles vont bien – Chatouilles cinématographiques

Les amateurs du cinéma de Jonás Trueba la connaissent déjà. Itsaso Arana apparaissait en effet dans la Reconquista, dans le chef d’oeuvre Eva en août ainsi que dans son dernier film, sorti en début d’année, Venez voir. Son jeu solaire, espiègle, tout en délicatesse, la rendait immédiatement touchante. Actrice reconnue, elle décide pour la première fois de passer à la réalisation (sans délaisser l’acting) dans un film étonnamment dense, intelligent, reposant et s’inscrivant dans la continuité de l’œuvre de Trueba. 

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C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] Beau travail – Puissions-nous danser jusqu’à nous effondrer (Festival Lumière 2023)

Dans Stars At Noon, Claire Denis s’appliquait à filmer la moiteur du Nicaragua. Une moiteur suffocante à l’image des conspirations politiques que déployait le scénario. Surtout, une moiteur qui enduisait d’un voile humide les corps collants, luisants et fangeux du couple Qualley/Alwyn. Cette proposition réjouissante s’inscrivait pleinement au coeur de ce qui constitue le noyau dur du matériel de Denis : le corps. À ce titre, son film le plus représentatif de cette obsession reste Beau Travail. Sorti en 2000,

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[CRITIQUE] L’été dernier – Aimer c’est aimer mourir

L’été dernier est le dernier film de Catherine Breillat, présenté en sélection officielle au dernier festival de Cannes. Son titre résonne au passé, comme une séquence définitivement fermée que l’on aurait rouverte. Il est aussi emprunt d’une certaine évanescence poétique qui rendrait compte d’un souvenir ; d’une réminiscence aux contours flous et insaisissables. D’ailleurs, si le film est solaire, sa photographie dépose un voile blanchâtre sur l’image qui contribue à la fois à donner un aspect laiteux, opaque, mais aussi

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CINEPHILIVRE

[CRITIQUE] Jean Eustache : Un amour si grand – Itinéraire d’une étoile filante

Un spectre hante le cinéma : le spectre de Jean Eustache. Édité chez Capricci, voilà ce qui pourrait être l’amorce du livre de Philippe Azoury qu’il consacre au cinéma d’Eustache : Jean Eustache : Un amour si grand. Celui-ci aura réalisé 12 films entre 1964 et 1981. Des films iconoclastes, qui ne ressemblent à aucun autres. Des films démesurés, désaxés et en marge des conventions stylistiques et économiques d’une industrie niveleuse. Des films d’une durée monstrueuse : pour la plupart

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C'est fini, snif