
La Chambre d’à côté | Mise en pièces
Critique | La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar | 1h50 | Par William Carlier
Critique | La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar | 1h50 | Par William Carlier
Huitième journée à Cannes avec les projections de trois films : Asteroid City, de Wes Anderson (en compétition), La Passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung (en compétition), et Vers un avenir radieux, de Nanni Moretti (en compétition). Asteroid City, Wes Anderson Deux ans après la sélection en compétition de The French Dispatch, Wes Anderson revient avec un nouveau casting prestigieux pour nous présenter Asteroid City. Réunis dans une petite ville de l’Ouest américain des années 50 pour une remise de prix d’inventions liées à la
Critique | Asteroid City de Wes Anderson | 1h45 | Par Vincent Pelisse
4 ans après le grandiose The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson revient avec un nouveau film d’animation, tourné en stop-motion comme son Fantastic Mr. Fox sorti en 2009. Tout d’abord, L’Île aux Chiens, ça parle de quoi ? On se retrouve au Japon, dans la ville fictive de Megasaki, où le Maire Kobayashi décide d’envoyer en quarantaine tous les chiens sur une île pour soi-disant éviter la propagation d’une grippe canine. Son neveu de 12 ans, Atari part à la
Tilda Swinton est une figure emblématique. Statuesque aux traits séduisants, on dirait qu’elle est faite pour fasciner et déconcerter à la fois, et qu’elle convient parfaitement à une histoire de fantômes. Bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement d’une histoire traditionnelle, Eternal Daughter de Joanna Hogg propose un mystère psychologique sous les traits d’un conte macabre, et sert une double portion de Tilda à côté d’une histoire intrigante et poignante – bien qu’un peu prévisible – sur les relations familiales et
Le cinéma d’Apichatpong Weerasethakul est des plus passionnants, évoquant tant l’existence humaine que le passage et le renouvellement du temps, comme du monde. Avec Memoria, le cinéaste thaïlandais s’intéresse de nouveau au souvenir d’une horticultrice écossaise, et plus particulièrement à celui d’un son, un son qu’elle essaye de retrouver à Bogota en Colombie, comme si celui-ci pouvait l’éclairer sur la beauté, ou l’horreur du monde moderne. Quel est ce son, pourquoi s’est-il manifesté ? On connaît l’affection que porte l’immense réalisateur
Si, comme moi, la nouvelle d’un nouveau film de George Miller cette année vous a donné envie d’un autre hamburger dégoulinant dans la veine de Mad Max : Fury Road, Trois Mille ans à t’attendre est un petit gâteau joliment décoré. Ou, pour être plus approprié à la nationalité du réalisateur, le dernier film de Miller est un koala, pas un kangourou. Basé sur la nouvelle de 1994 « Le djinn dans l’oeil‑de‑rossignol: Contes » de la romancière anglaise AS Byatt, Trois
The Souvenir – Partie II, suite du drame semi-autobiographique élaboré par Joanna Hogg, aurait aisément pu sombrer dans les confins d’un schéma stéréotypé. En qualité de film explorant la gestation d’une première œuvre cinématographique, cette seconde partie aurait pu rejoindre les rangs de productions éblouissantes telles que Mank ou Once Upon a Time… in Hollywood, qui se consacrent ostensiblement à la réalisation de films. Néanmoins, à travers une sincérité et une intimité revigorantes, Hogg façonne une fresque magistrale, élevant la
La dernière œuvre de Joanna Hogg, The Souvenir – Part I, produite par Martin Scorsese, dépeint le passage à l’âge adulte semi-autobiographique de son héroïne, Julie. L’intrigue met en scène la relation turbulente entre Julie, une jeune étudiante en cinéma, et Anthony, son mentor plus âgé devenu son amant, dans les années 1980. Hogg exploite une forme de fétichisme actuel de la diffusion, entrant dans l’espace cinématique à un moment où l’usage de drogues fonctionnelles semble fasciner les scénaristes. Inévitablement,
Au fil de ma croissance, j’ai été largement exposé à l’idéal du rêve américain, non seulement par le biais de mes géniteurs, mais aussi par le truchement des médias, tels que le cinéma et la télévision. Ce rêve américain, en substance, gravitait autour de la notion de réussite, le plus souvent en dépendance de ses propres efforts. Avec l’écoulement du temps, j’ai tendance à percevoir que cette conception a subi une métamorphose, synthétisant dorénavant la quintessence de ce qu’il signifie