[CRITIQUE] One Shot – Un bon (One) Shot d’adrénaline

One Shot est un film réalisé par James Nunn qui, comme son nom l’indique, est filmé en un seul plan-séquence d’une heure et demie. Sur le papier, le film est déjà intéressant : un actionner au principe amusant dont le scénario tient en une phrase : une équipe de militaires doit escorter un prisonnier hors d’un camp secret. Je n’en attendais pas grand-chose, un simple film d’action un peu bourrin et distrayant. Promesse tenue ?

En une petite vingtaine de minutes, One Shot prend le temps d’installer son contexte (extrêmement faible) et ses personnages. Les dialogues sont très mauvais (un petit exemple rien que pour vos yeux : « contrairement à ton gros cul j’ai une mère qui m’aime ») et les acteurs ne viennent pas réellement relever le niveau (même Ashley Greene et Ryan Philippe). Pourtant, lorsqu’au bout de cette introduction le film commence, on ne peut s’empêcher de prendre un réel plaisir pendant l’heure qui suit. Une longue fusillade de 60 minutes, sans temps mort, durant laquelle la caméra de Nunn virevolte de scène en scène. Le plan-séquence est particulièrement bien utilisé, notamment pour rendre compte au spectateur de l’espace précis dans lequel évoluent les personnages. James Nunn se met même parfois en danger, en enfermant sa caméra (et son caméraman) dans une cellule de prison. Ce moment enferme le spectateur avec la caméra, jusqu’à ce que quelqu’un vienne les libérer. En utilisant les nombreuses possibilités du plan-séquence de manière ludique, Nunn divertit son public à la fois par la forme et le fond.

Le sosie raté de Ryan Reynolds

One Shot tente parfois de rendre son récit plus sérieux, notamment en y intégrant des éléments liés au 11 septembre ou plus largement aux menaces terroristes. Ces tentatives de rendre la narration plus classique et sérieuse ne marchent que rarement. Finalement les moments les plus plaisants de One Shot sont ceux qui ne se prennent pas au sérieux, ceux qui ressemblent à un jeu vidéo. Car c’est bien à ça que ressemble le film, à un bon vieux FPS généreux. Il alterne les différentes séquences entre exfiltration, séquences d’infiltration et combat final au corps à corps (on voit presque les QTE). Et au niveau des antagonistes, on est clairement sur des ennemis sans aucune personnalité propre, ils n’existent que pour être vaincus sur le champ de bataille. Et quel champ de bataille !

Note : 3 sur 5.

One Shot disponible le 5 janvier en VOD et sur MyCanal.

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