[RECAP’] Vincent doit mourir, Les Herbes sèches & Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (Cannes 2023 – Jour 3)

Bienvenue dans le récapitulatif de cette troisième journée à Cannes, où l’on va débriefer de trois films : Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, de James Mangold (Hors Compétition), Vincent doit mourir, de Stéphan Castang (Semaine de la Critique), et Les Herbes Sèches, de Nuri Bilge Ceylan (en Compétition).

Indiana Jones et le Cadran de la destinée, James Mangold

15 ans après le (trop injustement) décrié 4ème opus, Indiana Jones reprend du service pour son baroud d’honneur, cette fois avec James Mangold à la réalisation au lieu de Steven Spielberg, et surtout sans George Lucas pour superviser le scénario. Vu l’âge d’Harrison Ford, on pouvait se demander si cette dernière aventure ne serait pas celle de trop, lui qui semblait déjà trop vieux dans les récents Star Wars. Pari réussi pour Disney et Lucasfilm ?

Critique en intégralité : ici.

Indiana Jones et le Cadran de la Destinée de James Mangold, 2h34, avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen – Au cinéma le 28 juin 2023

Vincent doit mourir, Stephan Castang

Le premier long-métrage de Stéphan Castang offre un postulat original, racontant l’histoire de Vincent, dont la vie bascule lorsque du jour au lendemain ceux qui croisent son regard tentent sauvagement de le tuer. Un pitch alléchant qui tient ses promesses, entre un humour absurde et une tension assez bien maîtrisée par instants. La première partie du film est vraiment savoureuse, notamment grâce à d’excellents dialogues et des idées de mise en scène efficaces, tandis que la seconde partie, un peu plus réflexive, est peut-être un peu convenue. Cependant, Karim Leklou brille tout du long, et son duo avec Vimala Pons fonctionne à merveille. Une belle petite pépite de genre !

Vincent doit mourir de Stephan Castang, 1h47, avec Karim Leklou, Vimala Pons, François Chattot – Prochainement

Les Herbes Sèches, Nuri Bilge Ceylan

Si son précédent long-métrage, Le Poirier Sauvage, était revenu bredouille de la compétition en 2018, Nuri Bilge Ceylan avait pourtant remporté un Grand Prix en 2011 pour Il était une fois en Anatolie, et la Palme d’or en 2014 pour Winter Sleep, l’un des plus grands films des dix dernières années. Son retour était très attendu, et il est certain que Les Herbes Sèches ne déçoit pas. Comme à son habitude, Ceylan nous livre un film très bavard mais aux dialogues passionnants, parfois dans des ambiances feutrées à la Winter Sleep, avec des comédiens formidables, en particulier le principal qui arrive à rendre compte de la complexité de son personnage, entre une attitude (trop ?) chaleureuse, et des expressions terrifiantes. Le film est à son image : complexe, ambigu, retors, et parvient à nous surprendre avec une mise en abîme de la notion de récit, entre réalité et mensonges. Le cinéaste parvient comme toujours à trouver de sublimes idées de mise en scène, même pendant un long dialogue où notre regard s’était confortablement habitué à un champ-contrechamp classique. Difficile de tout appréhender tant le film est riche, mais c’est véritablement un film fascinant, et un de ses plus étonnants. Sans aucun doute dans le haut du panier de la compétition.

Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, 3h17, avec Deniz Celiloğlu, Merve Dizdar, Musab Ekici – Au cinéma le 12 juillet 2023

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