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[CRITIQUE] Barb Wire (1996) – Le plaisir sort de la bouche de Pamela

C’est sans surprise que je peux vous dire que les comics étaient souvent adaptés dans les années 90, notamment la seconde moitié de la décennie avec des productions comme The Mask, Men In Black, Judge Dredd, Spawn. Barb Wire en fait partie. Néanmoins, le succès critique et public de ce dernier n’a pas été à la hauteur des espérances. En effet, les producteurs ont tout misé sur la popularité de son actrice principale : Pamela Anderson. C’est l’heure de redonner grâce à ce modeste et amusant divertissement qu’est le film.

Synopsis : Au 21ème siècle, aux USA, la seconde guerre civile fait rage. La seule ville libre, Steel Harbor, accueille la rebellion contre un gouvernement fachiste. Barb Wire, la propriétaire du night club « Hammerhead » est aussi une redoutable chasseuses de primes. Lorsque son ex-petit ami, Axel Hood, vient la voir pour lui demander de l’aide dans une affaire de la plus haute importance, elle accepte…

J’ai une sorte d’affection pour ce film sans comprendre vraiment pourquoi, est-ce les seins de Pamela Anderson, ou une action répandue ? Toujours est-il que sans réellement être un film d’une extrême qualité, il n’y en a une que l’on ne peut pas lui enlever, c’est qu’il est très distrayant.

Casablanca for ever 

Barb Wire est une forme de remake du fabuleux Casablanca de Michael Curtiz. Cette « similitude » n’a pas été assumée par les scénaristes et le réalisateur à la sortie du film. Au contraire, cette « inspiration » fut en partie mise en lumière par le Nostalgia Critic en août 2016.

La vidéo du Nostalgia Critic (en anglais).

Ces similitudes ne sont que scénaristiques. Elles n’apparaissent que dans le comportement des personnages, leurs relations et leurs passés. Le reste du film, lui, est totalement à l’opposé du classique de 1942. Là où Casablanca ne fait que raconter une romance entre deux personnages, Barb Wire se sert de cette trame de fond pour devenir un pur divertissement d’action fantasmé mettant en scène un sex-symbol sur fond de musique électronique, le tout, mis en lumière par des stroboscopes.

Plaisir coupable ? Pas tant que ça

Il est clair que David Hogan ne cherche pas le chef-d’oeuvre. Sa priorité est de faire un film fun en profitant de la renommée de son actrice principale et celle de sa généreuse composition corporelle. Et c’est réussi car non seulement c’est un régal pour les yeux de voir le personnage central qui donne son titre au film, mais aussi de la voir distribuer des pains et de s’impliquer dans des gunfights gérés à la perfection. Mais encore, Pamela a donné de sa personne durant le tournage. Ici, je ne parle pas de sa structure physique mais bien de son implication dans pratiquement toutes les cascades du long-métrage. Des scènes de combat aux chutes, elle a pratiquement tout fait elle-même et ce, de sa propre volonté. Elle s’en donne à cœur joie, ça se voit. L’action est pour elle comme pour le réalisateur, l’attrait principal de ce Bard Wire.

Mais pas seulement, car Hogan misera sur l’opulente et hypnotique poitrine de son actrice principale, une Pamela en personne qui joue de sa plastique comme d’autres jouent de la guitare. On ne voit que ça, on ne voit qu’elle, sans jamais nous montrer le moindre téton. On en oublie le reste du casting, ce n’est pas plus mal. Pour ces raisons, c’est bien Pamela Anderson qui fait tout l’intérêt de la chose, visuellement et du point de vue de l’action, car c’est quand même un film d’action qui nous tiendra en haleine pendant une heure et demie. Là où l’écriture n’est d’aucun intérêt car profondément mauvaise, expirée, la mise en scène « rock’n’roll techno bunker » relèvera considérablement le niveau de ce semi-nanar irrésistible.

Reflet d’une époque pas si révolue que ça (notamment pour la représentation des héroïnes), Barb Wire semble aujourd’hui souffrir de ses critiques passées. Sans nul doute divertissant, le long-métrage réclame un visionnage indulgent pour vous faire passer un bon moment.

À consommer avec modération, tout de même.

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Louan Nivesse

Rédacteur chef.

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