[CRITIQUE] Law and order – Surveiller et punir
En intégrant un commissariat de police de Kansas City, Frederick Wiseman prolonge sa cartographie des institutions américaines, entamée quelques années plus tôt avec Titicut follies (1967). Dans ce premier mouvement de l’oeuvre, le réalisateur, de par les lieux qu’il investit, force son spectateur à regarder frontalement le fonctionnement vicié des organisations régaliennes. Dévoilement est alors fait de la prison et du tribunal comme outils, grâce auxquels l’Etat étasunien produit sa légitimité en assurant sa domination sur sa population la plus