[CRITIQUE] Men – Wild Rose

Chute d’un corps, un cri, un hurlement.

Le sien, les larmes coulent mais rien n’efface les blessures.

Pas de son, seul l’effondrement, sourd et brut.

Du sang, de nouveau des larmes.

Fermer les yeux et recommencer.

Se ressourcer, ailleurs, loin de la ville morne et sanglante.

La nature, tout autour d’elle, resplendissante et rayonnante.

Tranquillité, silence et repos demeurent en ces lieux.

Harper sourit, pour la première fois depuis longtemps.

S’installer, rebondir, apprendre à vivre de nouveau.

La maison, ancienne, spacieuse est agréable.

Un homme, visage porcin, sympathique, s’occupe de la visite.

Elle sera bien, là, au milieu de nulle part.

Ce petit paradis, lui tend les bras.

Se promener, visiter lui ferait du bien.

Le chant mélodieux des oiseaux, l’accompagne.

S’oublier, peu à peu, se noyer dans cette immensité de verdure.

Sentir la pluie couler sur son visage, être heureuse.

S’enfoncer, toujours plus loin, dans la foret.

Puis, devant elle, un tunnel.

Le traverser, oui, affronter l’obscurité, son passé, son futur.

L’écho, l’emplit d’allégresse, elle joue, de sa voix.

Une mélodie, se compose, s’emparant du lieu.

Vivante, jamais elle n’a été aussi vivante.

Soudain, surgit une ombre.

Malfaisante, elle semble, se diriger vers elle.

Harper, ne sourit plus, fuit.

Elle court, veut quitter au plus vite les lieux.

S’échapper, échapper au danger, au monde l’entourant.

Un monstre, un homme, difforme, nu.

Retrouver la maison, se barricader, dormir.

Cauchemarder, les cris, James.

Mort.

Culpabiliser, pleurer, encore et toujours, crier, hurler.

Se réveiller, travailler, vivre.

Sécurité, non, danger !

Un homme, un visage, le même !

Geoffrey, la créature, le prêtre.

Ils veulent lui tendre un piège.

Ils sont tous là pour elle.

Se réfugier dans l’église, n’y changera rien.

Évacuer toute cette tristesse, cette colère qu’elle a au fond d’elle.

James, mort, ne reviendras pas.

Oublier.

Oui.

Comment ?

Se pardonner et avancer dans la nuit.

Un monstre, un visage, enfantin, porcin, les monstres.

Les ténèbres veulent l’engloutir, pour toujours.

Harper, tremble, mais résiste.

Les pommes, chutent, toutes.

La bête, a disparu.

S’enfermer, respirer, se défendre.

Affronter, le mal la rongeant.

Puis l’apocalypse.

Geoffrey, l’enfant, le prêtre, ils viennent la chercher.

Ou prendra fin ce cauchemar.

Combattre, jusqu’à son dernier souffle.

Il le faut !

Un couteau, du sang, une blessure.

Elle sort, s’échappe, en vain.

Harper, se sent prisonnière.

A quoi bon lutter ?

Lâcher prise, accepter.

Les multiples visages, se transforment.

Changement d’aspect, une nouvelle naissance.

Mourir, pour donner la vie.

Chrysalide, leur vie est éphémère.

Ils ne peuvent plus l’atteindre à présent.

Lumière rouge, réminiscence, James.

Il est là, à ses cotés, elle a gagné.

Tout est finit.

Elle se sent libérée, d’un poids.

Le soleil la caresse de ses rayons.

Elle est une rose sauvage, triomphante.

Wild Rose.

Note : 3.5 sur 5.

Men au cinéma le 8 juin 2022.

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