[CRITIQUE] Batman : Soul of the Dragon – “Vite fait, bien fait”, ou pas ?

Il existe de nombreuses façons d’écorcher un chat et un nombre apparemment infini de façons de faire un film Batman, mais cela ne veut pas dire que ce sont toutes de bonnes idées. La dernière aventure de Sam Liu dans la longue ligne animée de DC, Batman : Soul of the Dragon, est à peine un film sur la chauve-souris. Au lieu de ça, c’est un long-métrage d’arts martiaux d’époque plein de clans ninja secrets et de monstres serpents qui fait que le chevalier noir lui-même se sent comme un suiveur.

Bruce Wayne ne se sent pas à sa place dans le gang de redoutables guerriers rassemblés par Richard Dragon pour affronter l’organisation terroriste Kobra et son chef de file Jeffrey Burr, même si Liu a fait un effort considérable pour y greffer une histoire d’origine de style Batman Begins de toutes les façons possibles. Richard, Bruce, Lady Shiva et Ben Turner se sont tous rencontrés en tant qu’étudiants sous l’énigmatique O-Sensei dans une retraite secrète en montagne, et se sont réunis pour faire face à une menace à peine esquissée tout en luttant, au propre comme au figuré, les uns avec les autres et en effet avec qui ils sont. Si tôt dans la carrière de Bruce dans la lutte contre le crime, il y a un sentiment que ses vies de duel le pèsent, mais Batman : Soul of the Dragon s’intéresse moins à une mythologie comique qu’à une riche période de réalisation de films de genre, évoquant tout de Opération Dragon et Les Diamants sont éternels. Richard Dragon est un remplaçant à la fois pour l’archétype international de l’homme mystérieux et un analogue de Bruce Lee, et l’approche d’action d’abord laisse le jeu de 70 minutes léger sur l’intrigue et le personnage, probablement pour le mieux.

L’animation et la musique sont les moments les plus amusants depuis les années 70 de Bruce, et le style et le ton général de l’époque sont des plaisirs constants. Le casting de voix solide (VF) sait dans quel genre de film ils sont, même si ce n’est pas tout à fait le pastiche de James Bond que la séquence d’ouverture suggère, ils sont plus que disposés à ajouter des contours aux personnages 2D qui ne sont pas présents dans le scénario de Jeremy Adams. Il n’y a de véritable développement pour aucun d’entre eux, le sens de la camaraderie est déficient, il est difficile de se soucier des raisons pour lesquelles quelqu’un fait quoi que ce soit. Une grande partie du blâme pour cela peut être placé aux pieds de Batman, qui semble s’habiller dans le costume à la demande des autres sans aucune raison particulière pour le faire. L’attention portée sur lui se sent artificielle, un meilleur film aurait excisé complètement son rôle et donné à Richard Dragon seul le rôle de protagoniste, mais ce meilleur film n’aurait pas été vendu. Batman n’est qu’argument de vente et ça se ressent. 

Quoi qu’il en soit, Batman : Soul of the Dragon reste un divertissement amusant, bien que fortement dispensable, qui réussit à charmer les fans du genre (arts-martiaux) sans forcément convenir aux fans du super-héros, le problème est là. L’univers DC fait peau neuve dans les années 70 pour un film d’arts martiaux kitsch qui serait mieux sans le chevalier noir lui-même. 

Batman: Soul of the Dragon est disponible en DVD/Blu-ray.

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