Auteur : William Carlier

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] In Water – Trouble jeu

Un tournage improvisé ou presque, et des bavardages entre trois professionnels du cinéma. Peu de surprises dans In Water, qui voit Hong Sang-soo en terrain familier, profitant de la simplicité ostensible du récit pour expérimenter une forme atypique. Contre les critiques trouvant tous les qualificatifs possibles pour diminuer l’ambition vers laquelle il se projette, rappelons qu’il est un cinéaste très amateur de peinture. Cet affect se trouve sur la plupart de ses films, mais davantage dans cette proposition où le

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ACTUALITÉ CINÉMA - EN SALLES, (S)VOD, etc..

[CRITIQUE] Vice-Versa 2 – Sage mais pas trop

Récemment, il a été confirmé que le studio Pixar développerait de multiples suites aux grands succès de leurs franchises de l’âge d’or. Si Vice-Versa 2 est un prolongement direct du premier film, il convient de s’interroger sur la pertinence de poursuivre ce concept. Après tout, les péripéties des cinq émotions principales abordaient déjà des sujets tels que la dépression et les difficultés de la croissance, des thèmes longuement évoqués dans Toy Story et explorés avec brio dans Vice-Versa. Désormais, Riley

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[CRITIQUE] Marcello Mio – Jouer pour jouer

Chiara Mastroianni et Benjamin Biolay avaient déjà tourné ensemble dans Chambre 212, incarnant un couple fracturé par le temps. S’ils se retrouvent dans Marcello Mio, ce n’est plus la rupture sentimentale qui intéresse Christophe Honoré. L’actrice incarne une idée de son propre père, légende du cinéma italien qu’est Marcello Mastroianni. Elle pense devenir son fantôme, et non plus l’inverse. En pleine crise identitaire, le personnage voit son attitude toute changée, ses mimiques plus « cinématographiques ». Son petit monde est affecté, de

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[CRITIQUE] Le Deuxième Acte – Railler le cinéma

Dans Les Acteurs, Jean-Pierre Marielle doutait de son talent et son utilité, ses collègues ne le rassuraient pas non plus. Ce n’est pas si surprenant que Quentin Dupieux affiche un sujet plus ou moins proche que celui qu’évoquait Bertrand Blier. La critique de l’artificialité du cinéma est omniprésente dans sa carrière, entre brisements de quatrième mur (Rubber) et décalage entre le réel et la fiction (Réalité). En ouverture du Festival de Cannes, Le deuxième acte place des problématiques actuelles de

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[CRITIQUE] Le mal n’existe pas – Un cycle naturel

Grand prix du jury à la Mostra de Venise, Le Mal n’existe pas s’éloigne partiellement des contrées rohmeriennes du cinéma de Ryusuke Hamaguchi sur un rythme plus retenu. À l’instar d’Eric Rohmer, il s’est employé à plusieurs reprises aux récits de chassé-croisé amoureux, tant sur Asako I et II que le plus récent Contes du hasard et autres fantaisies. S’il ne s’agit pas tellement de cela dans sa dernière production, les scènes de dialogues rappellent toujours autant la marque distinctive

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[CRITIQUE] Walk Up – Un lendemain incertain

Dernière réalisation signée Hong Sang-soo, Walk Up suit ce que le cinéaste prend l’habitude de faire depuis de nombreuses années : explorer les circonstances de rencontres, la précision du geste anodin et sa signification. Si l’on suit un réalisateur reconnu auprès du public, celui-ci paraît très seul et désemparé face aux inquiétudes de sa fille qui souhaite évoluer davantage en tant qu’artiste. Par ellipses, jeu sur l’hors-champ, toute la relativité des relations présentées à l’écran se manifeste. Il n’y a ainsi

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[CRITIQUE] La Zone d’Intérêt – Ne pas oublier

Les œuvres cinématographiques sur la Seconde Guerre Mondiale ne manquent pas, y compris celles regardant la Shoah. Jonathan Glazer s’est affirmé en tutoyant les récits où l’incompréhension règne entre les individus, certains en marge d’autres groupes sociaux. La Zone d’Intérêt reprend le roman de Martin Amis, où la famille d’un commandant de la SS vit paisiblement à côté du camp d’Auschwitz. Leur vie semble ne jamais être aussi active que la nuit, alors que l’horreur se confond dans le ciel.

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C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] Birth – Vierge de tout soupçon

En plein cours universitaire, Sean dicte à ses élèves que la réincarnation n’est pas possible. Comment croire qu’un proche décédé puisse s’exprimer par un animal, ou tout être vivant ? Plus tard, il meurt après avoir fait son jogging habituel pour décompresser. Un jeune garçon prétendant être cet homme rendra visite à Anna, la femme de Sean, pour lui dire de ne pas se remarier. Jonathan Glazer utilise des concepts sans leur donner tout leur sens d’emblée, préférant naviguer autour pour

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[CRITIQUE] Pauvres Créatures – Le ridicule peut tuer

Adaptation du roman éponyme d’Alasdair Gray, Pauvres Créatures reprend l’aliénation de l’individu en société contemporaine pour thème principal, couvert dans l’intégralité du cinéma de Yórgos Lánthimos. À la suite du suicide d’une jeune femme enceinte (Emma Stone), le docteur Godwin Baxter (Willem Dafoe) la repêche afin de la faire renaître en lui implantant le cerveau de son bébé. Elle se nommera Bella Baxter, devra apprendre à vivre à leurs côtés sans vouloir découvrir toute la folie de ce grand monde

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[CRITIQUE] Moi, capitaine – S’arrime à quoi ?

Inspiré librement de l’histoire d’un prisonnier en Sicile pour avoir transporté des migrants jusqu’en Libye, Moi, Capitaine évoque frontalement les difficultés de l’immigration par le trajet d’Afrique jusqu’en Italie de deux jeunes hommes originaires du Sénégal. Le cinéaste Matteo Garrone disait que les images perçues des migrants par le grand public au travers des médias se limitaient à des cadavres que l’on retrouvait dans les rues et des disparitions humaines. Il tâche d’évoquer le drame précurseur, avant l’entrée sur le

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C'est fini, snif