Auteur : William Carlier

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[CRITIQUE] Le Deuxième Acte – Railler le cinéma

Dans Les Acteurs, Jean-Pierre Marielle doutait de son talent et son utilité, ses collègues ne le rassuraient pas non plus. Ce n’est pas si surprenant que Quentin Dupieux affiche un sujet plus ou moins proche que celui qu’évoquait Bertrand Blier. La critique de l’artificialité du cinéma est omniprésente dans sa carrière, entre brisements de quatrième mur (Rubber) et décalage entre le réel et la fiction (Réalité). En ouverture du Festival de Cannes, Le deuxième acte place des problématiques actuelles de

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[CRITIQUE] Le mal n’existe pas – Un cycle naturel

Grand prix du jury à la Mostra de Venise, Le Mal n’existe pas s’éloigne partiellement des contrées rohmeriennes du cinéma de Ryusuke Hamaguchi sur un rythme plus retenu. À l’instar d’Eric Rohmer, il s’est employé à plusieurs reprises aux récits de chassé-croisé amoureux, tant sur Asako I et II que le plus récent Contes du hasard et autres fantaisies. S’il ne s’agit pas tellement de cela dans sa dernière production, les scènes de dialogues rappellent toujours autant la marque distinctive

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[CRITIQUE] Walk Up – Un lendemain incertain

Dernière réalisation signée Hong Sang-soo, Walk Up suit ce que le cinéaste prend l’habitude de faire depuis de nombreuses années : explorer les circonstances de rencontres, la précision du geste anodin et sa signification. Si l’on suit un réalisateur reconnu auprès du public, celui-ci paraît très seul et désemparé face aux inquiétudes de sa fille qui souhaite évoluer davantage en tant qu’artiste. Par ellipses, jeu sur l’hors-champ, toute la relativité des relations présentées à l’écran se manifeste. Il n’y a ainsi

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[CRITIQUE] La Zone d’Intérêt – Ne pas oublier

Les œuvres cinématographiques sur la Seconde Guerre Mondiale ne manquent pas, y compris celles regardant la Shoah. Jonathan Glazer s’est affirmé en tutoyant les récits où l’incompréhension règne entre les individus, certains en marge d’autres groupes sociaux. La Zone d’Intérêt reprend le roman de Martin Amis, où la famille d’un commandant de la SS vit paisiblement à côté du camp d’Auschwitz. Leur vie semble ne jamais être aussi active que la nuit, alors que l’horreur se confond dans le ciel.

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[RETOUR SUR..] Birth – Vierge de tout soupçon

En plein cours universitaire, Sean dicte à ses élèves que la réincarnation n’est pas possible. Comment croire qu’un proche décédé puisse s’exprimer par un animal, ou tout être vivant ? Plus tard, il meurt après avoir fait son jogging habituel pour décompresser. Un jeune garçon prétendant être cet homme rendra visite à Anna, la femme de Sean, pour lui dire de ne pas se remarier. Jonathan Glazer utilise des concepts sans leur donner tout leur sens d’emblée, préférant naviguer autour pour

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[CRITIQUE] Pauvres Créatures – Le ridicule peut tuer

Adaptation du roman éponyme d’Alasdair Gray, Pauvres Créatures reprend l’aliénation de l’individu en société contemporaine pour thème principal, couvert dans l’intégralité du cinéma de Yórgos Lánthimos. À la suite du suicide d’une jeune femme enceinte (Emma Stone), le docteur Godwin Baxter (Willem Dafoe) la repêche afin de la faire renaître en lui implantant le cerveau de son bébé. Elle se nommera Bella Baxter, devra apprendre à vivre à leurs côtés sans vouloir découvrir toute la folie de ce grand monde

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[CRITIQUE] Moi, capitaine – S’arrime à quoi ?

Inspiré librement de l’histoire d’un prisonnier en Sicile pour avoir transporté des migrants jusqu’en Libye, Moi, Capitaine évoque frontalement les difficultés de l’immigration par le trajet d’Afrique jusqu’en Italie de deux jeunes hommes originaires du Sénégal. Le cinéaste Matteo Garrone disait que les images perçues des migrants par le grand public au travers des médias se limitaient à des cadavres que l’on retrouvait dans les rues et des disparitions humaines. Il tâche d’évoquer le drame précurseur, avant l’entrée sur le

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CRITIQUE

[REVIOWZ] Black Christmas – Sang dessus dessous

Les décorations de Noël sont bien visibles sur la maison, le tueur s’approche en point de vue subjectif. Rupture de rythme, nous sommes avec la famille traditionnelle d’une sororité. Qui a laissé la porte ouverte ? Black Christmas s’articule sur la signification des perspectives, laissant les interrogations persistantes sur l’absence des petits amis de cette bande de filles, et des figures protectives du foyer. Pendant cette période de congés scolaires, les filles n’ont plus que cette crainte du retour de l’appel

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[RETOUR SUR..] Le diable probablement – En vol de jeunesse

Robert Bresson disait à propos du Diable probablement qu’il souhaitait retranscrire « une civilisation de masse où bientôt l’individu n’existera plus ». Son cinéma prend soin des vaincus, il leur donne une humanité propre avant la condamnation fatale. Dans ce film, un étudiant parvient à se faire tuer pour ne plus avoir à subir les dégâts de l’individualisme, la destruction de toute notion d’écologie. Son groupe d’amis, très investi dans la lutte pour l’environnement proteste à l’église et contre le capitalisme. Mais

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[RETOUR SUR..] La Complainte du sentier – Jeune et pauvre

Premier volet d’une trilogie consacré à l’enfant Apu, La Complainte du sentier est un récit d’adaptation envisagé par Satyajit Ray à la suite de sa lecture du roman bengali de Bibhutibhushan Bandyopadhyay. Le réalisateur entame son premier contact avec le cinéma par la rencontre de Jean Renoir et sa découverte du Voleur de bicyclette (1948). S’il veut reprendre en partie le style néo-réaliste de Vittorio De Sica, il souhaite surtout ne pas sacrifier l’approche multidimensionnelle du roman original caractérisée par

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C'est fini, snif