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Auteur : Louan Nivesse

C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR] Phone Game – Prise d’Otages

Phone Game se trouve parmi les productions post-11 septembre qui ont été touchées par une réticence croissante des studios à produire des films rappelant les tragédies du monde réel. Le thriller de Joel Schumacher, initialement prévu pour une sortie en novembre 2002 au USA, a été retardé par la 20th Century Fox à la suite des fusillades perpétrées par un tireur embusqué dans la région de Washington D.C. L’attente a été récompensée par une sortie qui a suscité l’enthousiasme en

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] The Sweet East – Virée aux States

Ce n’est guère une divulgation de dire que la scène finale du premier long métrage de Sean Price Williams, The Sweet East, dépeint Lillian, incarnée par Talia Ryder, déambulant nonchalamment vers la caméra, un sourire malicieux aux lèvres. Cet ultime tableau résume à lui seul l’essence du film, une odyssée traversant les sphères des universitaires suprémacistes blancs, des conspirationnistes de PizzaGate, des cinéastes autosatisfaits, des artistes multimédias au talent douteux et des fanatiques religieux. Au sein de cette galerie de

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[RETOUR SUR..] Sympathy for Mr. Vengeance – En sourdine

Lorsqu’on s’initie au cinéma, l’accès aux œuvres de Park Chan-wook commence souvent par la découverte d’Old Boy, le chef-d’œuvre par excellence du cinéaste sud-coréen. Les cinéphiles se piquent alors de curiosité pour ses réalisations antérieures. Si l’on peut comparer Park aux Beatles, considérons Old Boy comme son “I Wanna Hold Your Hand“, tandis que bien avant cela, il a captivé son public avec le bijou discret qu’est Sympathy for Mr. Vengeance, peut-être son “Love Me Do” ? Ce film sombre

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[CRITIQUE] Tiger Stripes – Sortir les Ongles

L’horreur métamorphique, subtilement explorée à travers l’objectif cinématographique, se révèle être un moyen exquis d’interroger l’altérité, parfois agrémentée d’une nuance queer. Ces récits, ancrés dans le voyage initiatique vers l’âge adulte, dépeignent les protagonistes s’efforçant d’embrasser leur unicité, découvrant leur salut dans l’acceptation de leur véritable essence. Dans son premier opus, la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu pousse cette exploration de la transformation corporelle à son apogée. Tiger Stripes transcende les limites des éléments queer pour plonger au cœur de

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[CRITIQUE] La Nouvelle Femme – mauvais témoin

Qu’est-ce qu’un personnage témoin, sinon une figure que vous avez peut-être déjà croisée, voire même chérie par le passé ? Souvent en première ligne, voire en arrière-plan, au cœur d’un récit, tel est son rôle dans un long-métrage. Cet archétype, par sa nature même, vise à nous transporter dans son sillage, à travers ses yeux innocents, afin de mieux appréhender l’univers qui nous entoure. Que l’on songe à Luke Skywalker, sur le point de découvrir l’immensité de la galaxie, à

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C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] La chute de Dario – Le Sang des innocents & Card Player

Le terme italien “giallo” désigne à la fois la couleur “jaune” et un genre de film luride qui, inspiré par la série de romans italiens sensationnalistes aux manches jaunes caractéristiques, regorge de masques, de meurtres et de macabre. Bien qu’il ait ouvert la voie au genre du slasher, les gialli italiens étaient bien plus intensément baroques que leurs homologues américains. Si certains réalisateurs ont marqué ce genre, tels que Mario Bava, Lucio Fulci et Sergio Martino, le roi incontesté du

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ANALYSE

[ANALYSE] Xavier Legrand – En Père et contre tout

La figure parentale revêt souvent le masque du vilain sur l’écran de cinéma et dans les diverses formes narratives. Qu’il s’agisse de l’incontournable “Je suis ton père” de Star Wars, des tréfonds de haine maternelle dépeints par Xavier Dolan, ou encore du récent et déplorable Argylle où Bryan Cranston incarne un faux géniteur engagé pour surveiller et maintenir à distance le passé du personnage incarné par Bryce Dallas Howard, cette figure maternelle ou paternelle devient régulièrement l’antagoniste central. Dans l’œuvre

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[CRITIQUE] Blue Giant – The First Sax Jump

Blue Giant conçu par Yuzuru Tachikawa, se distingue comme un anime s’inspirant du manga de Shinichi Ishizuka, déployant une fresque d’animation japonaise et un hommage vibrant à la musique et à ses sonorités audacieuses. Pour esquisser cette production, une analogie s’impose : le jazz (ou plutôt “Jass”, pour emprunter le terme espiègle du trio protagoniste) déjouant toute évidence. On pourrait aisément évoquer Le Terminal de 2004, où le personnage de Tom Hanks, Viktor Navorski, conserve précieusement des articles sur Benny

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FILMS

[CRITIQUE] Siège – Juste une Goutte

Emmanuel Kant, éminent philosophe, était profondément convaincu que toute perte de fluides était néfaste. Pour l’homme imperturbable né, ayant vécu et disparu dans les rues de Königsberg, tout liquide corporel gaspillé était synonyme d’une fuite d’énergie vitale, une extravagance aussi injustifiable qu’inutile, aussi superflue que dépourvue de justification. Qu’il s’agisse de salive, de sang, de sperme, ou plus couramment de sueur, la consommation de tout fluide était, selon lui, une faute. Dans cette perspective, et peut-être sous d’autres angles également,

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[RETOUR SUR..] Le Jour des morts-vivants – Chaos dans le bunker

La réussite de tout film de siège repose fondamentalement sur l’absorption plus profonde du chaos, provoquant des frissons rien qu’à l’idée de la scène où le mur de Wyndham s’effondre en une multitude de scarabées ondoyants dans Le Prince des ténèbres de John Carpenter. Ou encore lorsque le double déformé d’un père s’écroule du plafond sur sa fille, plongée dans son bain, dans Body Snatchers d’Abel Ferrara. Dans ces moments, on perçoit la décomposition des identités molaires de Gilles Deleuze

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C'est fini, snif