[TOP] De Wes Craven à Bettinelli-Olpin et Gillet, que retenir de la saga Scream ?

Avec la sortie du sixième opus dans les salles mercredi, on à décidé de vous concocter un classement de nos films préférés de la franchise. Un top qui nous permet donc de disséquer ce qui fait tout l’intérêt de cette saga tout en nous rappelant les meilleurs moments de ces slashers. Bien évidemment il peut y avoir une impression de “c’était mieux avant” en lisant ces lignes, pourtant ce n’est pas notre intention. Nous prenons toujours un certain plaisir (masochiste ?) à voir les nouveaux Scream, et on ne peut que souhaiter le meilleur pour le septième (de toute manière il ne pourra pas être pire que le précédent). En vous souhaitant une bonne lecture.

06. Scream 6 – Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillet (2023)

C’est tout naturellement que ce sixième opus est à la sixième place de notre top. Entre l’échec à renouveler son concept et surtout l’hypocrisie de son discours méta, il faut bien avouer que nous sommes déçus. Son nouveau cadre, la jungle urbaine new-yorkaise n’est utilisée qu’en surface tandis que l’intrigue est prévisible, à un point qui frôle parfois le ridicule. Ce nouveau long-métrage a beau insister sur ses références horrifiques (les protagonistes sont de la famille Carpenter, la première victime s’appelle Jason, etc.) mais on n’est jamais dans la référence maline, toujours dans l’insistance désagréable. Avec ce sixième film on a l’impression que Scream touche le fond, et on ne souhaite qu’une seule chose : que le septième prévu pour début 2024 renouvelle une formule usée jusqu’à la moelle. Sinon ne comptez pas sur nous pour faire de vieux os devant les Scream. Ni sur ses personnages d’ailleurs.

05. Scream 4 – Wes Craven (2011)

Ce quatrième volet de la saga Scream possède un pitch intéressant : un film toujours méta sur comment faire évoluer une saga avec son temps, et le retour de plusieurs personnages culte. On retrouve d’ailleurs tous les codes de la franchise avec un discours méta, de nombreux twists et toujours une sorte de jeu macabre. C’est justement pour cela qu’on adore les Scream : ces films sont des attractions. On est sans cesse à la place des personnages, on tente de retrouver l’assassin avec eux tandis que la mise en scène, le montage et les effets sonores nous font aller vers de fausses pistes. Tout l’intérêt de cette franchise c’est justement de nous faire incarner les personnages principaux, ils sont comme nous. Ils adorent les films d’horreurs, connaissent parfaitement les clichés du genre et pourtant à chaque opus de la saga, on assiste à un massacre. Pourtant ce quatrième film ne surprend plus totalement, la faute cette fois-ci à des clichés non pas du genre mais des longues sagas. En effet, les personnages principaux sont devenus intouchables, tandis que l’on devine aisément qui aura le droit de survivre ou non. Une déception qui n’a même pas de scènes assez jouissives pour devenir un plaisir coupable.

04. Scream – Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillet (2022)

Cinquième long-métrage de la franchise mais surtout le premier à ne pas être réalisé par Wes Craven, décédé en 2015 des suites d’une tumeur. C’est régulièrement l’un des films les moins aimés de la franchise, notamment par son discours méta qu’il trahit au cours de l’intrigue. Pourtant à sa sortie nous lui avions trouver quelques qualités tout de même. Tout d’abord l’idée de traiter de ces soft reboot qui inondent le cinéma hollywoodien est intéressante, même si mal exécutée (contrairement aux personnages). Mais surtout le film ose enfin mettre en danger ses personnages culte ce qui redonne de l’intérêt à ce jeu de massacre. Il souffre de nombreux (très nombreux) défauts pourtant, c’est justement ce que l’on pourrait appeler un plaisir coupable, entre whodunit malin et slasher brutal. Ce n’est plus la saga intelligente et méta mais une banale série de films d’horreur. Ça fonctionne, mais sans plus. Et puis bordel : l’idée d’appeler le cinquième film d’une franchise par le même nom que le premier, ce n’est pas la plus maline.

03. Scream 3 – Wes Craven (2000)

Troisième film de la franchise, à la troisième place de ce top, on est dans un classement plutôt rassurant. Et c’est justement ce que nous évoque ce volet qui réussit tous les objectifs de Scream. C’est un slasher ludique, qui joue avec les sens de ses spectateurs en trucidant joyeusement un grand nombre de ses personnages. Mais si on aime autant ce long-métrage c’est qu’il apporte un vent de fraicheur dans la saga, à l’aube des années 2000, tout en concluant parfaitement la trilogie initiale. Le côté méta est d’ailleurs parfaitement dosé avec un traitement du système hollywoodien cynique, donc en accord avec les idées de Wes Craven. Scream 3 est probablement le dernier film de la franchise qui réussit à transmettre l’esprit du premier film, et en écrivant ces lignes, on est quelque peut attristé de se rendre compte que cela fait 23 ans que la saga est finie.

02. Scream – Wes Craven (1996)

Après avoir régner en maitre sur les slashers dans les années 70, Wes Craven revient une vingtaine d’années plus tard et relance ce genre horrifique avec Scream. Un slasher classique, qui insiste sur ses références et ses propres codes. La formule fonctionne, malgré une mise en scène peu inventive, et ce premier essai est un whodunit jouissif, et surtout ludique. Le film idéal pour vos soirées halloween tant il est amusant, seul ou à plusieurs. Et si vous voulez d’autres recommandations pour la soirée d’Halloween parfaite je ne peux que vous rediriger vers cette superbe liste letterboxd, créer par hasard par notre rédacteur en chef : https://boxd.it/dMWIO.

01. Scream 2 – Wes Craven (1997)

Si ce second film est tout en haut de notre classement (donc tout en bas de cette page), c’est car il réussit tout ce que doit être une suite. Il reprend la formule du premier film en décuplant le nombre de morts, les enjeux et dans un cadre différent. Cette fois-ci Craven traite des suites en expliquant comment réussir à faire mieux, puis en mettant en pratique sa théorie. Il invente pour cela une série de films parodiques des Scream, eux mêmes parodiques des slashers. Une mise en abime qui renforce l’impression méta, notamment dans la glaçante scène d’ouverture, dans un cinéma diffusant la scène d’introduction du premier film. Un deuxième volet qui sert d’exemple pour de nombreux slashers, et dont les suites de la franchise Scream auraient du plus s’inspirer.

Enzo Durand

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