Rechercher

Étiquette : Comédie dramatique

ACTUALITÉ CINÉMA - EN SALLES, (S)VOD, etc..

[CRITIQUE] Anora – Sous les paillettes, l’espoir vacille

Dans un contexte de creusement des inégalités sociales et économiques, Anora de Sean Baker résonne comme un miroir tranchant des tensions actuelles. Cette Palme d’Or survient alors que la “mèche blonde” à la peau outrageusement dorée signe son retour, symbolisant une époque où les politiques favorisent les ultra-riches et où les droits des femmes vacillent. Ces dynamiques ne se limitent pas aux États-Unis ; elles sont visibles en France, en Italie, en Argentine et dans de nombreux autres pays où

LIRE LA SUITE »
CQL'EN BREF

[CQL’EN BREF] Kidnapping Inc. (Bruno Mourral)

Kidnapping Inc. est le premier long-métrage de Bruno Mourral, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa production a été rocambolesque. Le tournage, entamé en 2021, a subi plusieurs interruptions, notamment en raison de la crise politique et sociale en Haïti, et de l’insécurité ambiante. Des membres de l’équipe technique ont même été kidnappés en plein tournage, et deux d’entre eux ont tragiquement été assassinés peu après la fin des prises de vues. Malgré ces conditions extrêmes, surtout

LIRE LA SUITE »
CQL'EN BREF

[APRÈS SÉANCE] The Visitor – N’y allez pas ce film est une merde

Voici mon retour d’après séance, rédigé suite à la projection de The Visitor à L’Étrange Festival. Si vous lisez ces lignes, un conseil : n’allez pas voir le film. Ce long-métrage étrange, qui se veut provocateur, dérangeant, révolutionnaire et engagé, utilise le schéma narratif de Théorème de Pier Paolo Pasolini pour porter sa voix. Problème : Bruce LaBruce n’est pas Pasolini, et son long-métrage semble avant tout exister pour choquer, plutôt que pour dénoncer. Mais de quoi parle The Visitor

LIRE LA SUITE »
ACTUALITÉ CINÉMA - EN SALLES, (S)VOD, etc..

[CRITIQUE] Langue étrangère – Fragments d’un dialogue impossible

Langue étrangère de Claire Burger transcende les conventions du film d’apprentissage ou de la chronique adolescente pour devenir une métaphore subtile du couple franco-allemand. C’est une œuvre où malentendus et espoirs, tout comme les deux nations qu’elle évoque, oscillent entre rapprochement et incompréhension. Cette tension permanente, ce décalage entre intentions et perceptions, nourrit une œuvre captivante, ancrée dans une exploration de l’altérité et du dialogue interculturel. Le synopsis officiel, qui évoque la correspondance entre Fanny, Française, et Lena, Allemande, n’est

LIRE LA SUITE »
C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] The Crazy Family – Explosion du cocon familial

Le cinéma de Sogo Ishii est un habitué des festivals. En 2022, son œuvre Electric Dragon 80.000 V a été présentée au PIFFF, et cette année, deux de ses créations sont visibles au Forum des Images : son nouveau long-métrage The Box Man et l’un de ses classiques les plus connus, The Crazy Family. Qu’est-ce qu’une vie idéale ? Évidemment, c’est être marié, avoir deux enfants — un garçon et une fille — et posséder une maison suffisamment grande pour

LIRE LA SUITE »
ACTUALITÉ CINÉMA - EN SALLES, (S)VOD, etc..

[CRITIQUE] Septembre sans Attendre – Revoir, revenir

Septembre sans Attendre est le nouveau long-métrage de Jonas Trueba, prodigieux cinéaste espagnol, auteur de Eva en Août et Venez Voir. Ici, le cinéaste part d’un postulat à la fois simple et audacieux : un couple désuni souhaite organiser une fête de séparation. Une réception célébrant les moments passés, rassemblant amis communs et membres de la famille. Cette idée est brillante pour deux raisons. Premièrement, elle détourne le modèle narratif de la comédie de remariage. Ce terme, inventé par le

LIRE LA SUITE »
C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] Arizona Dream – Kusturica contre les États-Unis

Depuis les prémices du septième art, Hollywood a exercé une attraction irrésistible sur les réalisateurs du monde entier. Des figures emblématiques comme Sjöström et Lubitsch ont choisi d’y ancrer une partie de leur carrière, attirés par deux atouts majeurs. D’une part, l’industrie cinématographique américaine, véritable phare international, offre une distribution inégalée et un rayonnement sans pareil. D’autre part, la prospérité économique des États-Unis permet de financer des productions ambitieuses, même pour les cinéastes les plus indépendants. C’est dans ce contexte

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Miséricorde – Lit et rature

Septième long-métrage d’Alain Guiraudie, Miséricorde poursuit avec subtilité le travail entrepris par le cinéaste dans ses œuvres précédentes, tant cinématographiques que littéraires. Ce nouveau projet est une adaptation partielle de Rabalaïre, son imposant livre de mille pages. Il navigue habilement entre divers genres, explorant et exploitant les zones d’ombre pour demeurer inclassable. Ses créations finissent toujours par se libérer des conventions cinématographiques, les déconstruisant de l’intérieur et perturbant l’ordre établi. Cette dynamique est à nouveau présente ici, puisque ce dernier opus narre le retour de Jérémie (incarné par Félix Kysyl) dans un village du Gard pour l’enterrement de son ancien patron. Le scénario s’annonce d’une simplicité trompeuse, avant de plonger dans l’inattendu avec une disparition énigmatique, un voisin énigmatique et un curé omniprésent. Guiraudie pose les fondations du quotidien, calme et paisible, pour mieux capter l’attention du spectateur et distiller, par touches délicates, un chaos grandissant.

LIRE LA SUITE »
FILMS

[CRITIQUE] Daaaaaali! – Salvador Dupieux

Qualifier Daaaaaalí ! de biographie constitue une injustice envers tant le film que son sujet. Aucun long métrage ne saurait prétendre saisir l’essence d’un homme aussi charmant, polyvalent et flamboyant que Salvador Dalí (1904-1989). Divers acteurs, tels que Robert Pattinson, Ben Kingsley et d’autres, ont tenté par le passé de sonder les profondeurs de cet artiste hors du commun. Cependant, la conclusion qui se dégage est que la singularité de Dalí résiste à toute réduction. Cette thèse est habilement mise

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Iris et les Hommes – Des désirs et des Ambiguïtés

Nous nous souvenons tous de ce moment mémorable, en septembre 2020, quelques semaines après la levée du premier confinement et avant l’avènement du second, lorsque Laure Calamy, sous la direction de Caroline Vignal – qui signait alors son tout premier long-métrage – nous a conviés, dans les salles obscures, à une traversée fascinante des Cévennes avec le fabuleux personnage d’Antoinette. Cette comédie cocasse nous a entraîné à travers les contrées rurales françaises, où une femme, déçue par son amant qui

LIRE LA SUITE »
C'est fini, snif