
Ghostlight | Quelque chose a vacillé
Critique | Ghostlight de Kelly O’Sullivan et Alex Thompson | 1h55 | Par Louan Nivesse
Critique | Ghostlight de Kelly O’Sullivan et Alex Thompson | 1h55 | Par Louan Nivesse
Critique | La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar | 1h50 | Par William Carlier
Critique | Anora de Sean Baker, 2024| 2h19 | Par Cécile Forbras |
Kidnapping Inc. est le premier long-métrage de Bruno Mourral, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa production a été rocambolesque. Le tournage, entamé en 2021, a subi plusieurs interruptions, notamment en raison de la crise politique et sociale en Haïti, et de l’insécurité ambiante. Des membres de l’équipe technique ont même été kidnappés en plein tournage, et deux d’entre eux ont tragiquement été assassinés peu après la fin des prises de vues. Malgré ces conditions extrêmes, surtout
Voici mon retour d’après séance, rédigé suite à la projection de The Visitor à L’Étrange Festival. Si vous lisez ces lignes, un conseil : n’allez pas voir le film. Ce long-métrage étrange, qui se veut provocateur, dérangeant, révolutionnaire et engagé, utilise le schéma narratif de Théorème de Pier Paolo Pasolini pour porter sa voix. Problème : Bruce LaBruce n’est pas Pasolini, et son long-métrage semble avant tout exister pour choquer, plutôt que pour dénoncer. Mais de quoi parle The Visitor
Langue étrangère de Claire Burger transcende les conventions du film d’apprentissage ou de la chronique adolescente pour devenir une métaphore subtile du couple franco-allemand. C’est une œuvre où malentendus et espoirs, tout comme les deux nations qu’elle évoque, oscillent entre rapprochement et incompréhension. Cette tension permanente, ce décalage entre intentions et perceptions, nourrit une œuvre captivante, ancrée dans une exploration de l’altérité et du dialogue interculturel. Le synopsis officiel, qui évoque la correspondance entre Fanny, Française, et Lena, Allemande, n’est
Retour sur | The Crazy Family de Sogo Ishii | 1h46 | Par Alexeï Paire
Septembre sans Attendre est le nouveau long-métrage de Jonas Trueba, prodigieux cinéaste espagnol, auteur de Eva en Août et Venez Voir. Ici, le cinéaste part d’un postulat à la fois simple et audacieux : un couple désuni souhaite organiser une fête de séparation. Une réception célébrant les moments passés, rassemblant amis communs et membres de la famille. Cette idée est brillante pour deux raisons. Premièrement, elle détourne le modèle narratif de la comédie de remariage. Ce terme, inventé par le
Retour sur | Arizona Dream d’Emir Kusturica | 2h22 | Par Enzo Durand
Septième long-métrage d’Alain Guiraudie, Miséricorde poursuit avec subtilité le travail entrepris par le cinéaste dans ses œuvres précédentes, tant cinématographiques que littéraires. Ce nouveau projet est une adaptation partielle de Rabalaïre, son imposant livre de mille pages. Il navigue habilement entre divers genres, explorant et exploitant les zones d’ombre pour demeurer inclassable. Ses créations finissent toujours par se libérer des conventions cinématographiques, les déconstruisant de l’intérieur et perturbant l’ordre établi. Cette dynamique est à nouveau présente ici, puisque ce dernier opus narre le retour de Jérémie (incarné par Félix Kysyl) dans un village du Gard pour l’enterrement de son ancien patron. Le scénario s’annonce d’une simplicité trompeuse, avant de plonger dans l’inattendu avec une disparition énigmatique, un voisin énigmatique et un curé omniprésent. Guiraudie pose les fondations du quotidien, calme et paisible, pour mieux capter l’attention du spectateur et distiller, par touches délicates, un chaos grandissant.