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[PIFFF 2022] Florilège 3: Demigod : The Legend Begins, The Price We Pay & Venus

Du 6 au 12 décembre, la 11ème édition du Paris International Fantastic Film Festival s’est tenue comme d’habitude au Max Linder Panorama, une des plus belles salles parisiennes. Un événement toujours très attendu des amateurs de films de genre et autres curiosités ! Voici un compte-rendu des films que j’ai pu voir tout au long du festival :

Si vous avez loupé le précèdent florilège sur Projet Wolf Hunting, Huesera & Strange Days : ICI


Demigod : The Legend Begins, Huang Wen-Chang

Nouveau film du Studio Pili, emblématique à Taïwan pour ses œuvres reprenant la tradition des spectacles de marionnettes, à travers diverses séries TV ou des films comme Legend of Sacred Stone. Celui-ci se positionne comme un prequel de l’histoire du Lotus Blanc, donc à priori une belle porte d’entrée dans cet univers foisonnant. L’artisanat employé sur les marionnettes (design, costumes, coiffures, et décors) est absolument somptueux, mais ce qui impressionne davantage, c’est le travail de mise en scène. Des plans très bien composés mais surtout des combats chorégraphiés à merveille, filmés et découpés astucieusement, rappelant les meilleures heures du wu xia pian.

Un film extrêmement dynamique (peut-être trop touffu narrativement), avec une imagerie parfois semblable à Zu de Tsui Hark, délivrant un spectacle de chaque instant dans cet univers fantastique, qui donne envie de s’intéresser aux autres œuvres du studio.

Demigod : The Legend Begins – date de sortie inconnue en France.

The Price We Pay, Ryûhei Kitamura

Ryuhei Kitamura, réalisateur de Versus, et Godzilla Final Wars, s’embarque ici dans une production 100% américaine, pour un film de braquage qui tourne mal. Passé l’introduction, on ne peut s’empêcher de penser à Massacre à la Tronçonneuse, avec le groupe de protagonistes qui s’arrêtent demander de l’aide dans une maison isolée aux hôtes peu accueillants. Le tournant slasher du film vient un peu redonner du souffle à une intrigue jusqu’ici peu engageante, et les quelques saillies gore permettront de rigoler un peu devant cet amas de tripes à l’air et de têtes explosées, mais ne pourront pas empêcher cette série B d’être assez anecdotique.

The Price We Pay – date de sortie inconnue en France.

Venus, Jaume Balagueró

Ce qui commençait comme un huis-clos horrifique relativement maîtrisé, part dans un délire pseudo-cosmique avec des sorcières cherchant à réincarner leur cheffe dans une petite fille avant une éclipse, et des mafieux à la recherche d’une danseuse s’étant enfuie avec un sac rempli de drogue. Ester Expositó, s’étant « illustrée » dans la série Netflix Elite, prend le rôle principal ici, qui manque cruellement d’épaisseur, ne permettant pas à la comédienne de proposer quoi que ce soit d’intéressant. S’en suivront des choix scénaristiques absurdes, gâchant tout le potentiel de cette histoire, qui frise le ridicule dans son dernier tiers.

Venus – date de sortie inconnue en France.

En résumé, une édition avec une bien belle programmation, surtout venant d’Asie puisque ces productions ne seront probablement pas visibles au cinéma en France par la suite.  Un grand merci aux organisateurs, à Mad Movies, et au service presse pour la bonne tenue du festival.

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