Espérons que ce ne sera pas une tendance pour Netflix car je ne pense pas que nos cœurs réussiront à supporter ces courts-métrages si ça dure. La semaine dernière, le service de streaming a publié Quoi qu’il arrive, je vous aime qui traitait du deuil et de ce douloureux vide émotionnel. La Toile est beaucoup plus léger sur le sujet mais traite toujours de cela. Il suit un grand-père qui a vécu une perte tragique, il a du mal à reprendre sa passion pour la peinture. L’ambiance du court métrage est plus aérienne, mais ce qui est douloureux, c’est cette tristesse sous-jacente. C’est comme refuser les friandises à votre animal, et il vous regarde avec ces yeux de chiot. C’est avec ce genre de tristesse que nous voyons le vieil homme naviguer tranquillement dans la vie.
La Toile n’a aucun dialogue. Il repose uniquement sur vos sens visuels pour ressentir le moment. Beaucoup d’hypothèses peuvent être faites, surtout lorsque sa famille lui rend visite, il y a une tristesse qui est impliquée avec une étreinte fugace ou la grimace d’un visage. Mais la beauté de La Toile est la raison pour laquelle le grand-père a repris sa passion. Il y a un angle émotionnel qui redonne vie à son passe-temps et donne une perspective nécessaire au film. Le message qui est relayé est que peu importe ce que la vie vous réserve (des tragédies aux revers), votre passion ne peut jamais être enterrée. Quelque chose peut toujours vous ramener à ce que vous aimez faire, pour vous apporter un but et de la joie, l’âge n’est qu’un facteur. Il y a un sentiment de nostalgie assumée à travers le comportement du grand-père qui se traduit bien chez le spectateur.
La Toile de Netflix apporte une perspective plus légère à la tragédie dans un court métrage émouvant. Neuf minutes d’animation agréable qui, outre l’émotion évidente, réussit à nous éblouir de justesse que ce soit dans le travail esthétique ou d’écriture.