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[REVIOWZ] Tales from the crypt – Quand efficacité rime avec simplicité

Tales from the Crypt, réalisé par Freddie Francis, est la première adaptation de la célèbre série de comics du même nom. Sortie entre 1950 et 1955, cette série de comics anthologique comprend 30 numéros qui nous font découvrir des histoires mêlant l’horreur, le fantastique et le surnaturel. Malheureusement, le Comics Code, qui encadrait ce que les auteurs pouvaient dessiner dans leurs publications, a mis fin à la parution du comics. Néanmoins, sa popularité n’a cessé de croître et de nombreuses adaptations cinématographiques et télévisuelles ont vu le jour. La plus connue est sans aucun doute la série de 1989 : avec 7 saisons et 93 épisodes, c’est une petite merveille pour les amateurs du genre, proposant de nombreux récits inspirés de Lovecraft, Edgar Allan Poe et même Oscar Wilde.

Cette première adaptation réalisée en 1972 par Freddie Francis raconte l’histoire de cinq personnages qui décident de visiter une crypte et se perdent, plus ou moins intentionnellement, avant de tomber sur une salle terrifiante où un homme étrange leur demande ce qu’ils font ici. C’est ainsi que commence le récit de ce que ces personnages s’apprêtaient à faire avant d’entrer dans la crypte, mêlant mort, destins tragiques et vengeance.

Bien que le postulat de départ et les différents récits puissent sembler quelque peu archaïques de nos jours, avec leurs histoires de fantômes, de vengeance, et autres, la réalisation et la découverte de ces petites nouvelles cinématographiques sont un véritable plaisir ! Cependant, les clichés sont bel et bien présents : père Noël psychopathe, fantômes vengeurs, riches insupportables (pardon pour le pléonasme), on adore découvrir quel sera leur prochain coup de faux ! Car, à l’instar des meilleurs slashers, ce film se veut très didactique quant à la manière de mettre à mort un personnage. Notamment dans son dernier segment, une cruauté et une vengeance s’envolent, forçant l’admiration.

Comme il s’agit d’un film à sketches, il est parfois inégal et quelque peu incohérent. Prenons le premier récit, par exemple : une femme vengeresse tue son mari, un père Noël vengeur est en liberté, confrontation et fin. Nous n’en saurons jamais plus sur les motivations des différents personnages ! Cela nous fait sortir du récit avec un sentiment doux-amer de frustration. Un sentiment qui disparaît dès qu’un nouveau récit tout aussi palpitant débute ! En tant que spectateur, nous sommes alors confrontés à une attente à la fois excitante et jouissive de voir ces personnages mis à mort. Car la véritable force du film réside dans sa construction et sa montée dramatique. Plus nous avançons dans le film, plus les personnages sont détestables, et plus nous prenons un plaisir malsain à les voir succomber les uns après les autres.

Tales from the Crypt n’a pas vieilli. Il nous emporte dans un tourbillon captivant. Les acteurs sont impeccables et parfaitement à leur place. Les histoires sont captivantes à souhait. Et même si tout cela semble très classique, le film met parfaitement en valeur le proverbe anglais : “Sometimes the wheel is fine“. Parfois, il n’est pas nécessaire de réinventer la roue avec des concepts extraordinaires. Parfois, la roue suffit, et les fantômes suffisent. Il faut leur faire confiance et se laisser embarquer avec eux dans ce train fantôme, vers de nouveaux frissons.

Tales from the crypt de Freddie Francis, 1h32, avec Ralph Richardson, Joan Collins, Peter Cushing – Disponible sur Shadowz

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