Dernier jour du festival, et si on aurait bien aimé ne pas manquer le documentaire sur Dario Argento, on va se pencher ici sur les deux dernières séances, avec Hitcher, et le film de clôture.
HITCHER, de Robert Harmon (Séance Culte)
Le pitch est très simple : un jeune homme qui s’occupe de livrer une voiture de Chicago jusqu’en Californie, prend en stop un type mystérieux, espérant tuer l’ennui du trajet et éviter de s’endormir. L’auto-stoppeur est en réalité un tueur psychopathe. Celui-ci est incarné par Rutger Hauer, qui surfe sur la vague de sa performance acclamée d’antagoniste dans Blade Runner quelques années plus tôt. Sachant parfaitement se montrer effrayant, l’acteur est en grande partie responsable de la réputation de ce film. On pense évidemment à Duel de Steven Spielberg, avec cet auto-stoppeur démoniaque qui remplace le camion infernal, traquant inlassablement sa proie, croisée de manière fortuite. Une petite série B qui respecte admirablement bien son programme, avec quelques surprises bienvenues. Présenté en version restaurée 4K.
THERE’S SOMETHING IN THE BARN, de Magnus Martens (Séance de Clôture)
Dernier film diffusé pour cette douzième édition du PIFFF, There’s something in the barn raconte l’histoire d’une famille américaine qui s’installe dans une maison de campagne Norvégienne, et outre les difficultés d’intégration culturelle, quelque chose de menaçant se cache dans leur grange… C’est malheureusement une catastrophe absolue, un ersatz très low-cost de Gremlins avec des elfes de Noël, qui ne parvient jamais à être véritablement effrayant ou drôle (l’humour est affligeant), et jamais assez méchant ou gore pour être divertissant. En plus d’avoir à jouer des dialogues médiocres, le casting a l’équivalent du charisme de plots de chantier qu’une bétonnière aurait écrasé. Visuellement c’est absolument infâme, on alterne entre des fonds verts ignobles et des scènes au découpage sans aucune réflexion sur la gestion de la tension, éclairées comme des programmes courts M6. Quant à l’écriture, difficile de croire que c’est un Norvégien qui a écrit le film, tant c’est une compilation de clichés idiots, sur les américains mais surtout sur les norvégiens, et le film semble clairement s’orienter vers le marché US, vu la proportion d’anglais parlé (parfois en dépit du bon sens) face à la langue locale. On aurait pu saluer la politesse des auteurs de ne pas avoir dépassé les 1h40, si la durée ressentie n’était pas plutôt un calvaire de 3h40. Vraiment dommage de proposer un film aussi inepte pour clôturer cette belle édition du festival.