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[REVIOWZ] Possessor – Un Brandon possédé par l’envie de bien faire

Possessor, réalisé par Brandon Cronenberg, fils du célèbre cinéaste David Cronenberg, témoigne de l’héritage cinématographique tout en affirmant une identité propre. Malgré des attentes élevées et une longue attente, Possessor est parvenu à se démarquer grâce à son écriture profondément juste et à une esthétique moderne et captivante. Cette dissertation vise à analyser le film de manière nuancée, en reconnaissant ses qualités tout en abordant les défis rencontrés par le réalisateur.

C’est le concept

L’un des points forts de Possessor réside dans son concept fascinant et innovant. Brandon Cronenberg explore l’idée du contrôle de l’esprit à travers des implants dernier cri, offrant ainsi une expérience cinématographique unique. Ce concept, qui rappelle des œuvres telles qu’Assassin’s Creed et Inception, crée un terrain fertile pour des séquences visuellement saisissantes.

L’utilisation d’effets visuels ultraviolents dans le film donne lieu à des scènes mémorables qui suscitent à la fois fascination et malaise chez le spectateur. Les performances des acteurs sont convaincantes, apportant une crédibilité aux situations extraordinaires auxquelles les personnages sont confrontés. De plus, la musique ambiante et ambiguë accentue l’atmosphère troublante du film.

Ces éléments combinés créent des scènes saisissantes qui restent ancrées dans l’esprit du spectateur bien après la fin du film. Possessor parvient à captiver visuellement dès les premières minutes, offrant une expérience cinématographique immersive et captivante.

© The Jokers
L’ambition fait mourir son maître

Malgré son ambition, Possessor souffre de certaines lacunes narratives qui nuisent à sa réalisation complète. Le premier acte, bien que rapide, pose les bases de l’intrigue et présente des idées intrigantes qui suscitent l’intérêt du spectateur. Cependant, il aurait été bénéfique de consacrer davantage de temps à la caractérisation des personnages, en particulier du personnage principal, Tasya Vos.

Tasya, en raison de son implication constante dans les opérations de contrôle mental, développe des problèmes psychologiques croissants. Cependant, le film n’approfondit pas suffisamment ces problèmes ni n’explique clairement sa relation avec son ex-partenaire. En conséquence, le spectateur a du mal à s’investir émotionnellement dans le parcours de Tasya, ce qui limite l’impact émotionnel du récit.

De plus, le deuxième acte du film souffre d’une répétition excessive de certaines scènes, ce qui affecte le rythme global de l’histoire. Bien que l’intention de représenter la détérioration mentale de Tasya à travers des séquences récurrentes soit compréhensible, cette répétition finit par réduire l’impact émotionnel de ces scènes. Une meilleure gestion du rythme narratif aurait contribué à maintenir l’intérêt du spectateur tout au long du film.

© The Jokers
Explorer les tréfonds de ses thématiques

Une des faiblesses de Possessor réside dans l’exploration incomplète des thèmes qu’il soulève. L’intrigue du film présente certaines ambiguïtés concernant les motivations des personnages et l’objectif principal de l’histoire. Bien que l’idée d’une lutte entre le possédé et le possesseur constitue le cœur de l’intrigue, l’inclusion de la prise de contrôle d’une grande compagnie de technologie semble superflue et insuffisamment développée.

Le film aurait pu se concentrer davantage sur les enjeux personnels et éthiques liés au contrôle de l’esprit, ainsi que sur les conséquences psychologiques de cette pratique. De plus, une exploration plus approfondie du trouble de la personnalité de Tasya aurait ajouté une dimension psychologique intrigante au récit.

En clarifiant les motivations des personnages et en approfondissant les thèmes abordés, Possessor aurait pu offrir une réflexion plus complète sur les questions soulevées par son concept novateur.


Possessor est un film qui présente à la fois des points forts et des faiblesses. Brandon Cronenberg démontre son ambition et son talent à travers un concept fascinant et des séquences visuellement saisissantes. Cependant, le film souffre de lacunes narratives qui limitent sa réalisation complète, notamment en ce qui concerne le développement des personnages et la gestion du rythme narratif. De plus, l’exploration thématique reste incomplète, laissant certaines questions sans réponse claire. Possessor reste une œuvre intéressante qui témoigne du potentiel de Brandon Cronenberg en tant que réalisateur visionnaire.

Possessor de Brandon Cronenberg, 1h42, avec Andrea Riseborough, Christopher Abbott, Rossif Sutherland – Disponible sur Shadowz

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