[CRITIQUE] Poker Face – Pas assez Gaga

L’une des choses les plus frustrantes dans la critique de films, c’est lorsqu’un film est prometteur, mais que le produit final tombe à plat, on compatit avec les réalisateurs parce qu’ils étaient à deux doigts de trouver quelque chose tout à fait particulier, mais en fin de compte, on ne peut que se contenter de ce que l’on a obtenu. Dans cette optique, examinons Poker Face.

Pour planter le décor, nous ouvrons sur une bande de gamins qui jouent aux cartes, sautent des falaises, fuient le harcèlement et sont là les uns pour les autres. Bien des années plus tard, le chef du groupe, Jake (Russell Crowe), rend visite à un chaman local (Jack Thompson) dans la forêt et demande à son avocat Sam McIntyre (Daniel MacPherson) d’organiser des comptes et une soirée extraordinaire. Bientôt, Michael Nankervis (Liam Hemsworth), Alex Harris (Aden Young) et Paul Muccino (Steve Bastoni) remontent tous la côte en voiture de sport pour se rendre à la luxueuse maison de vacances de Jake au bord de l’océan. Les amis d’enfance vont jouer une partie de poker à gros enjeux, mais des secrets sont sur le point de s’échapper.

Avant d’entrer dans les détails de ce qui n’a pas fonctionné, permettez-moi de souligner les aspects positifs. Tout d’abord, il faut saluer les décors et les techniciens qui ont travaillé ensemble pour donner à chaque partie du film une impression d’authenticité. En outre, je pense que la plupart des acteurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes, avec une mention spéciale pour Brooke Satchwell, dont le rôle est particulièrement complexe. Enfin, le film est superbe, avec une utilisation magnifique des paysages et de l’éclairage.

Mais peu importe les acteurs et les décors si la narration s’effondre, ce qui est le cas ici. Pour parler de la narration, il y aura quelques spoilers à venir. Poker Face fait fausse route en proposant deux idées concurrentes qui ne se soutiennent pas l’une l’autre. Il y a une histoire où l’homme essaie d’empoisonner ses amis pour obtenir la vérité avant de mourir, et une autre où un tournoi de poker entre amis est interrompu par des voleurs d’œuvres d’art. Chacune de ces histoires aurait pu servir de support à la narration, mais combinées, elles n’ont pas la force nécessaire pour tenir jusqu’à la fin du film.

Pour la première fois depuis longtemps, j’ai été surpris de constater que 90 minutes n’étaient pas suffisantes pour explorer les thèmes de la mort et de la vérité. Par exemple, pour un film dont le titre évoque le poker, nous n’avons droit qu’à une seule main de poker dans le grand tournoi, ce qui donne l’impression d’une préparation sans suite. L’intrigue sur ce que tous ses amis ont fait est balayée en une seule conversation, et l’attaque ressemble plus à une pensée de dernière minute. Mais il y a des moments précieux, comme le suspense entourant la préparation, que l’on aimerait avoir le temps de savourer. En fin de compte, devons-nous recommander Poker Face ? Ce n’est pas un mauvais film. C’est juste un film très moyen, ce qui est dommage car on voit le potentiel tout au long du film.

Poker Face de Russell Crowe, 1h34, avec Russell Crowe, Elsa Pataky, Liam Hemsworth – Prochainement sur MyCanal.

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