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[CRITIQUE] Incroyable mais vrai – Incroyable mais à côté de la trappe

Quentin Dupieux est sans aucun doute un des plus importants cinéastes français de la dernière décennie. Il a imposé son style avec Rubber ou encore Steak, avant de l’exploser et le mener à maturité avec le sublime Réalité. Il reproduit l’expérience avec Le Daim qui vient poser la dernière pièce de son style avec cette étrangeté pourtant si familière à l’œil. Incroyable mais vrai raconte l’histoire d’un couple qui achète une maison avec une étrange trappe sous laquelle se cache quelque chose d’incroyable mais bien vrai.

Le postulat de base a tout d’un grand Dupieux : le mystère, un casting comprenant le retour d’Alain Chabat – époustouflant dans Réalité – entouré de brillant acteurs (Benoît Magimel, Anaïs Demoustier et Léa Drucker). Pourtant après la première demi-heure, le postulat se répète, encore et encore une fois… Jusqu’à épuisement. En une heure et quinze minutes, le film a le temps de se montrer long et répétitif. Incroyable mais vrai passe à côté de son sujet, enfermé dans une boucle et ne s’échappe de sa prison scénaristique que dans ses 10 dernières minutes, survolant tous les sujets et le développement final des personnages.

Seul le personnage de Magimel brille avec un arc narratif complet et une évolution forte – une opération biteouillée avec soin. Chabat joue le même genre de personnage que dans Réalité, ce qui lui convient à merveille mais se voit moins profond et développée ici. Léa Drucker tente de se dépatouiller dans la complexité de son personnage, elle reste à la fois trop peu présente pour évoluer concrètement et trop enfermée dans sa routine scénaristique pour briller, dommage car l’idée était « profonde ».

Note : 2.5 sur 5.
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