Rechercher

[CRITIQUE] Hitman & Bodyguard 2 – “Ryan Reynolds Show” : la tournée

Image de Par Louan Nivesse

Par Louan Nivesse

En 2017, le film Hitman & Bodyguard nous avait divertis avec l’association de Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson. Grâce à un excellent marketing, l’ensemble de la prémisse semblait être une partie de plaisir. Quatre ans plus tard, le film est toujours aussi banal et oubliable. Je ne pourrais pas vous raconter une seule blague ou une seule scène du film, si ce n’est une caractérisation vague et une intrigue bancale. Quoi qu’il en soit, c’est avec ces pensées à l’esprit que l’on s’est installé pour sa suite avec la femme du garde du corps en plus, et que l’on s’est dit qu’elle allait améliorer l’expérience du premier film. Alors que c’était un peu le cas, l’énergie terne du film et son intrigue dispersée ne parviennent pas à sauver l’ensemble.

Dans Hitman & Bodyguard 2, Michael Bryce, notre garde du corps titulaire, suit une thérapie et tente de se remettre des événements du premier film. C’est un combat difficile car il a perdu son permis de conduire et fait des cauchemars de ses aventures avec le tueur à gages Darius Kincaid. Tout en faisant une pause dans son ancienne vie et en essayant de retrouver ses esprits, Bryce part en vacances. Cependant, Sonia, la femme de Darius, vient perturber ses vacances relaxantes et Bryce se retrouve malgré lui dans une nouvelle mission qui met sa vie en danger. J’ai entendu dire que Ryan Reynolds s’était fait mal au dos pendant le tournage de ce film. Après avoir regardé le produit final, la raison est claire : il portait toute l’œuvre. Reynolds a vraiment trouvé des personnages dans lesquels il peut exceller : des héros d’action qui parlent avec des blagues et des sarcasmes. Il y a beaucoup de Reynolds dans ce film, en particulier les petites blagues détaillées qui donnent l’impression d’avoir été écrites par lui, car elles se démarquent de l’humour sans classe et ennuyeux du reste. Jouant le rôle de l’homme droit face à la cacophonie de la folie, les réactions faciales et les plaisanteries de Reynolds sont brillantes. En fait, ses réponses énergiques et hilarantes sont les seules à procurer des rires, et des rires à haute voix !

Le problème est que le reste du film n’est pas vraiment à la hauteur de ses manigances. Salma Hayek est l’archétype de la femme dans un film d’action, et a même droit à un combat entre filles pour le prouver. Elle est bruyante et criarde tout en tuant autant de personnes que possible. En plus d’être une escroc, tout ce qui l’intéresse, c’est d’avoir un enfant, de faire du shopping et d’aller au spectacle, pendant que son mari gémit ou s’endort. Vous voyez, les tueurs à gages sont comme nous ! Sonia est aussi excessivement sexualisée : dans une scène, elle enlève inexplicablement son haut pour tuer des méchants quelconques, pour se retrouver en capuche juste après. Hayek a beau faire des efforts, l’écriture bâclée l’abat. Le reste des performances n’a rien de remarquable, Morgan Freeman, Samuel L. Jackson et Antonio Banderas sont là pour encaisser des chèques et dire “motherfucker”. Banderas est censé être grec et pourtant il ne fait aucun effort pour changer son accent espagnol distinct. 

Il est difficile de dire que Hitman & Bodyguard 2 est décevant car les attentes étaient si sévèrement basses. Cependant, si Reynolds n’avait pas tenu ensemble ce scénario faible et cet assemblage, il n’en aurait satisfait aucune.

Hitman & Bodyguard 2 au cinéma le 30 juin 2021.

0
0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

LE_ROBOT_SAUVAGE_LARGE
[CRITIQUE] Le Robot Sauvage - Une fable écolo qui fait mouche
Imaginez une île perdue, sauvage, où la nature règne...
TERRIFIER3_LARGE
[CRITIQUE] Terrifier 3 - Bloody Christmas
Après Terrifier 2, sorti chez nous début 2023 et se...
ALL_WE_IMAGINE_AS_LIGHT_LARGE
[CRITIQUE] All We Imagine as light - Histoires d'Inde
Premier long-métrage de fiction pour Payal Kapadia,...
WEEK-END A TAIPEI_LARGE
[CRITIQUE] Week-end à Taipei - Le retour du Besson Show
Dans un coin de Taipei, sous des néons blafards qui...
LESBARBARES_LARGE
[CRITIQUE] les Barbares - Gifle à la bêtise
Il y a des villages en France, disséminés entre deux...
THECROW_LARGE
[CRITIQUE] The Crow - La Résurrecfion
Lorsqu’on évoque The Crow, il est impossible de ne...
MOTHER LAND_LARGE
[CQL'EN BREF] Motherland (Alexandre Aja)
Dans un monde où les forêts se consument et où les...