Plongée dans l’abîme des dettes, émaillée d’un passé judiciaire pour agression, Emily (Aubrey Plaza) se débat pour dénicher un emploi lucrative à Los Angeles. Sa bouée financière s’amarre finalement à un groupe d’escrocs en cartes de crédit, mené par Youcef (Theo Rossi), un énigmatique avec qui elle tisse des liens émotionnels. Bien qu’il poursuive ses propres desseins, c’est Emily qui affronte l’essentiel des périls lorsque les enjeux s’élèvent et les coups deviennent plus audacieux.
Tel est le récit concocté par le cinéaste John Patton Ford dans son tout premier long métrage, un subtil mélange entre polar classique et drame indépendant affirmé. Si le canevas scénaristique peut sembler ténu, une énergie captivante se diffuse à travers l’objectif, insufflant une palpable tension et conférant une authenticité aux émotions. Plaza, incontestablement, insuffle au personnage une bravoure face à l’adversité. Interprétant une femme déterminée, loin de l’inertie, elle navigue avec assurance dans l’atmosphère instable de chaque scène.
Emily the Criminal évite tout artifice, privilégiant la limpidité des images à toute forme d’illusion. Pourtant, le dénouement réserve bien des surprises. Les amateurs de thrillers policier, teintés de suspens, trouveront en ce long-métrage une expérience tout à fait gratifiante.
Emily The Criminal de John Patton Ford, 1h34, avec Aubrey Plaza, Theo Rossi, Jonathan Avigdori – En VOD le 13 novembre 2022