[CRITIQUE] Birds of Paradise – Captivante danse d’initiation

Birds of Paradise se concentre sur Kate Sanders (Diana Silvers) alors qu’elle concourt pour le prix ultime dans une prestigieuse école de ballet en France. Une fois sur place, elle rencontre Marine Durand (Kristine Froseth), une danseuse rebelle qui lutte contre la mort récente de son frère. Après avoir forgé une amitié malgré leurs différences, elles jurent de rompre la tradition et de remporter le prix ensemble. L’histoire est celle d’un conflit et d’une classe sociale, où la mesure du talent est faussée par le privilège. Des scènes tendues et hostiles émergent en conséquence, mais elles sont toujours contrastées par l’élégance et la douceur des performances de ballet des filles qui sont si fantaisistes que toute tension est brièvement oubliée. Ces protagonistes angoissés ne sont pas inconnus, car des films comme Whiplash et La La Land mettent également en scène un personnage central dont les passions dépassent largement leurs scènes et s’infiltrent dans chaque parcelle de leur être.

L’étonnement des spectateurs devant les performances.

Pour Kate et Marine, toute leur vie tourne autour du ballet. Les costumes délicats et les maquillages saisissants ne font que renforcer les scènes passionnantes où les deux filles se produisent. Cependant, en dehors de la scène, les deux filles se font des amis improbables et se confient mutuellement leurs plus sombres secrets. Une telle amitié est rare dans la célèbre académie de danse, car tous les aspirants danseurs, hommes et femmes, sont montés les uns contre les autres. C’est dans l’exploration de cette compétition malsaine que réside la force narrative de Birds of Paradise, dont les conséquences offrent une leçon précieuse aux spectateurs qui passent à l’âge adulte. Auparavant, Diana Silvers et Kristine Froseth ont prouvé qu’elles étaient à surveiller dans des succès tels que Booksmart et The Assistant, mais c’est ici que la paire peut maintenant déployer ses ailes. Silvers est en mesure de démontrer sa gamme émotionnelle et sa capacité à assumer un rôle principal avec facilité en tant que l’oiseau noir de l’académie de danse. Froseth est éthérée à l’écran, comme toujours, et passe facilement d’une adolescente fumeuse et hostile à une danseuse de ballet hypnotique avec une élégance qui surprend. Leurs performances individuelles sont dignes d’éloges, mais c’est lorsqu’ils sont ensemble que Birds of Paradise est le plus convaincant.

Un air d’Euphoria dans les scènes stylisées.

Malgré ses points forts, Birds of Paradise n’est pas exempt de moments discutables. La réalisatrice Sarah Adina Smith opte parfois pour une approche plus stylisée. Rappelant The Neon Demon, bien que nettement moins excentrique, le public est retiré de l’action quotidienne. Au lieu de cela, lorsque Kate et Marine dansent dans un club, ils semblent atteindre un royaume complètement différent et isolé. Bien que cela puisse fonctionner pour aider à exprimer la véritable liberté qu’elles ressentent à travers la danse, ces moments apparaissent si rarement et sporadiquement qu’ils semblent déplacés. Bien que les choix stylistiques de Smith donnent parfois l’impression que Birds of Paradise n’est pas très sûr de lui, il s’agit néanmoins d’un drame de passage à l’âge adulte bien exécuté, où la danse est utilisée pour incarner la lutte entre les attentes, de soi ou des autres, et le bien-être. Il est également clair, au vu de leurs performances, que Diana Silvers et Kristine Froseth deviendront assez vite des visages familiers à Hollywood.

Note : 3 sur 5.

Birds of Paradise exclusivement disponible sur Prime Video le 24 septembre 2021.

0
0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *