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[CRITIQUE] Je s’appelle Groot (Saison 1) – Arbuste de vie

Situés dans l’entre-deux des Gardiens de la Galaxie Vol. 1 et Vol. 2, une période charnière où notre vaillante pousse évolue, les courts métrages de Kirsten Lepore se révèlent être de modestes bouffées de bonheur, où la trame narrative et la construction du monde importent peu, mais où les éclats de rire déclenchés par le charmant Groot valent bien cinq minutes de notre temps.

Présenté dans Les premiers pas de Groot, doté d’un thème 8-bit entraînant, notre petit arbre en pot incarne fidèlement tout ce qui a fait le charme de ce CGI végétal : sa colère enfantine lorsqu’il est promptement remplacé par un Bonsaï, son expressionnisme remarquable malgré son vocabulaire limité à trois mots, et son dévouement sans faille au bien. Chaque épisode suit un schéma similaire où Groot doit assumer les conséquences de ses actes impulsifs, pour conclure sur une note comique, souvent source d’un large sourire. L’humour farfelu de Le héros est particulièrement remarquable. En effet, Groot découvre une civilisation de minuscules êtres vivant sous la surface d’une planète et s’embarque dans une aventure d’une minute, parsemée de quiproquos hilarants, de fausses pistes et de soulagement final. Cela ne manquera pas d’enchanter le public.

Pour les spectateurs adultes, L’œuvre d’art de Groot offre une incursion où Drax (de manière détournée), des clins d’œil à A.L.F., et la présence bienvenue de Bradley Cooper en Rocket Racoon donnent un poids supplémentaire à ces trois minutes chaotiques, simplement parce qu’ils sont des membres identifiables des Gardiens. Malgré la brièveté des courts métrages, qui les destine principalement à divertir plutôt qu’à fournir une analyse en profondeur, il subsiste des allégories, ne serait-ce que dans un des épisodes. L’instant détente de Groot peut sembler le plus absurde, mais il renferme un message subtil sur la limitation des ressources lorsque les feuilles ne poussent plus faute d’eau. Peut-être est-ce accorder trop d’importance à un dessin animé de trois minutes où notre plante irritable essaie des perruques tout en se faisant attaquer par un oiseau venu des cieux ? Même le segment le moins convaincant, La quête de Groot, où notre cher végétal affronte un extraterrestre abyssal dans une danse à la “Danse avec les stars“, se termine sur une note anarchique, en accord avec la nature impulsive du personnage, suscitant quelques ricanements.

Je s’appelle Groot est suffisamment ludique, inventif et plaisant pour susciter l’espoir d’une seconde saison de courts métrages.

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