The Prom suit les stars de Broadway qui se rassemblent dans une école autour d’une adolescente qui veut aller au bal de promo avec sa petite amie. Ce n’est pas une possibilité parce qu’ils vivent dans une petite ville conservatrice de l’Indiana avec un environnement social réduit en miettes. Il y a des connotations démodées, indésirables et religieuses en jeu dans ce film de Netflix : c’est un message d’inclusivité, c’est la marque de l’histoire, tout en glaçant les téléspectateurs avec des passages musicaux pour faire bonne mesure. 

Synopsis : Stars de la scène new-yorkaise, Dee Dee Allen et Barry Glickman traversent une véritable tempête : le dernier spectacle qu’ils ont monté à Broadway à grands frais est un échec retentissant qui a soudain réduit leur carrière à néant. Dans le même temps, au fin fond de l’Indiana, Emma Nolan, lycéenne, connaît un chagrin d’un tout autre ordre – malgré le soutien du proviseur, la responsable de l’association des parents d’élèves lui a interdit de venir au bal de fin d’année avec sa petite amie Alyssa. Lorsque Dee Dee et Barry comprennent qu’ils peuvent faire de l’épreuve d’Emma une cause à défendre – et ainsi redorer leur image de marque –, ils mettent le cap sur l’Indiana, en compagnie d’Angie et Trent, deux autres comédiens cyniques cherchant à faire redécoller leur carrière. Mais quand leur militantisme opportuniste se retourne contre eux de manière inattendue, la vie des quatre acteurs est chamboulée – et ils se mobilisent pour offrir à Emma une soirée où elle peut enfin assumer son identité au grand jour. (via Allociné)

Mais le vrai test d’un film comme The Prom, ce sont les émotions qu’il apporte en liant l’histoire à la musique. Cela n’arrive jamais vraiment dans ce film, bien que les passages musicaux réussissent à nous faire exciser quelques petits sourires, ça semble être déconnecté du récit. C’est presque comme si le scénario et le thème étaient convenus, puis l’équipe de production a décidé d’écrire les chansons après. Les chansons doivent faire le film, et pas seulement être un accessoire pour que vous puissiez le saluer comme une comédie musicale. J’ai senti beaucoup d’ironie dans l’histoire. Le trio de Broadway (Meryl Streep, James Corden, Nicole Kidman) se lance sur l’opportunité de devenir des militants pour la lycéenne Emma Nolan (Jo Ellen Pellman) uniquement parce que leur dernier spectacle à Broadway a été lynché par la critique. Ils avaient besoin d’une opportunité de relations publiques et ont soutenu une étudiante gay dans son combat pour pouvoir aller au bal avec sa petite amie, c’est une voie pour une bonne opinion publique. Mais pour une raison quelconque, je ne pouvais pas me débarrasser de ce sentiment tenace que les acteurs mentionnés faisaient la même chose en faisant partie de ce film. Leurs performances sont martelées, c’est presque comme s’ils essayaient de cocher la case « j’ai participé à un film pour adolescents entièrement LGBTQ+ ». 

Bien sûr, en mettant de côté mes possibles théories du complot paranoïaques, il y a quelque chose d’étrange à voir James Corden chanter et danser aux côtés de Meryl Streep : c’est presque comme si j’étais entré dans un nouvel univers et que nous vivions un cauchemar. Je suis sûr que James Corden aime le drame d’une comédie musicale, mais le public ? Il y a une différence significative entre un long métrage musical et Carpool Karaoke. Si nous ignorons les stars, lorsque le film vire au côté lycée de l’histoire, c’est une prémisse beaucoup plus intéressante. Jo Ellen Pellman réalise la meilleure performance du film. Elle est remplie d’espoir et de promesses pour un avenir plus brillant, plus inclusif et aimant, où les parents n’ont pas honte de qui sont leurs enfants et où nous vivons tous harmonieusement. The Prom de Netflix représente comment nous devrions nous battre pour nos causes, quelle que soit l’adversité.

Mais malheureusement, quels que soient les thèmes et les messages nécessaires, The Prom ne se pose pas bien en tant que comédie musicale. C’est martelé et le casting ne se mélange pas autant que nous le souhaitons. Malgré quelques douceurs, notamment du côté des adolescents, le long-métrage réalisé par Ryan Murphy peut être revigorant en cette période compliquée (pour certaines personnes) mais clairement pas pour nous. On peut tout de même notifier l’importance de son fond qui fait toujours plaisir à voir au cinéma, il faut en parler, c’est bien de le faire. 

The Prom est exclusivement disponible sur Netflix.