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[CRITIQUE] Transformers: Rise of the Beasts – Contrôle technique négatif

Transformers: Rise of the Beasts, réalisé par Steven Caple Jr., est présenté comme la suite du film sympathique Bumblebee. Cependant, contrairement à son prédécesseur qui rendait hommage aux années 1990, Rise of the Beasts tente plutôt de reprendre le style de Michael Bay (qui reste à la production). Malheureusement, le résultat est d’une banalité frustrante et générique, laissant les spectateurs avec une expérience décevante.

ILS NOUS VOLENT NOTRE TRAVAIL !

L’une des caractéristiques marquantes des films de Michael Bay était sa capacité à filmer les Transformers du point de vue des humains. Cela permettait non seulement d’avoir une échelle réaliste pour ces géants robots mécaniques, mais aussi de comprendre l’importance de leurs actions et l’impact qu’ils avaient sur le monde humain. Malheureusement, dans Rise of the Beasts, cette dimension humaine est pratiquement absente.

Les Transformers sont principalement filmés du point de vue de la caméra, ce qui crée une échelle illisible et incohérente. Lorsqu’ils sont filmés seuls, ils paraissent petits et insignifiants par rapport à l’objectif de la caméra. Et lorsque les Transformers interagissent avec les humains (ce qui est rare), ils semblent trop grands, déconnectés de leur environnement. De plus, l’importance des vies humaines est largement négligée dans le film. La quasi-absence de personnages humains principaux et le manque de préoccupation pour l’humanité en général réduisent l’impact émotionnel du récit et créent un manque de tension et d’engagement de la part du spectateur.

© Paramount Pictures
BACK TO THE 90’S

Malgré l’implication de cinq scénaristes, le scénario de Rise of the Beasts est décevant. Il ressemble davantage à un assemblage de clichés et de punchlines qu’à une histoire cohérente et engageante. Les répliques grandiloquentes et pompeuses s’enchaînent, provoquant plus de malaise que d’admiration. Les dialogues sont remplis de clichés et de phrases prétentieuses qui manquent de profondeur et d’impact réel. On assiste à une véritable overdose de “cringe”.

De plus, le développement de l’intrigue est souvent lent et peu intéressant. Les relations entre les personnages, en particulier celle entre Mirage (au doublage horrible de Mister V) et Noah, manquent de profondeur et d’authenticité. Les scènes qui se veulent émotionnelles tombent à plat, donnant l’impression que le film traîne en longueur. Malgré sa durée de près de deux heures, Rise of the Beasts aurait pu se suffire de sa baston finale, qui, bien que générique, aurait au moins pu offrir un peu de plaisir au spectateur.

© Paramount Pictures
TRAVAIL DE FAISEUR

Malgré ses nombreux défauts, Rise of the Beasts présente tout de même quelques éléments notables. Les quelques minutes de présence de Bumblebee, qui s’exprime à travers des phrases cultes de films des années 1980, apportent une touche nostalgique appréciable. Ces références cinématographiques réveillent un certain intérêt et une certaine affection pour le personnage. De plus, l’introduction des Maximals, des robots ressemblant à des animaux, apporte une variété au combat et un style plus bestial. Leur capacité à changer de forme ajoute une dynamique intéressante à certaines scènes d’action. Malgré le manque de profondeur et d’exploration de ces nouveaux personnages, ils parviennent à apporter une certaine fraîcheur à l’univers des Transformers.

Enfin, la réalisation de Steven Caple Jr., bien que dépourvue de sens narratif, est plutôt plaisante à suivre. Les scènes d’action sont bien découpées et la mise en scène est compétente. L’action est claire et lisible, permettant aux spectateurs de suivre les affrontements entre les Transformers. Caple Jr., qui avait déjà montré son talent avec Creed II, démontre une certaine maîtrise technique dans les scènes d’action, même si celles-ci manquent de substance.

© Paramount Pictures

En conclusion, Transformers: Rise of the Beasts de Steven Caple Jr. déçoit par son manque d’humanité dans la mise en scène des Transformers, un scénario digne des blockbusters décérébrés des années 1990 et une banalité générale. Malgré quelques aspects positifs tels que la présence de Bumblebee et l’introduction des Maximals, le film n’arrive pas à se démarquer et laisse les spectateurs blasés et insatisfaits. L’annonce d’un éventuel crossover avec G.I. Joe à la fin du film suscite plus d’inquiétude que d’enthousiasme quant à l’avenir de la franchise Transformers. Pas merci Hasbro.

Transformers: Rise Of The Beasts de Steven Caple Jr., 2h08, avec Anthony Ramos, Dominique Fishback, Luna Lauren Velez – Au cinéma le 7 juin 2023.

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