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[CRITIQUE] Minuit dans l’univers – Une aventure esthétique dans un vide spatial : le déclin de George Clooney ?

Depuis Good Night and Good Luck, les efforts de mise en scène de George Clooney ont connu un déclin et une tournure étranges depuis ses débuts prometteurs. Ses projets se sont généralisés, du football aux chasses au trésor nazis en passant par de drôles de comédies noires qui ne se sont pas inscrites dans les mémoires du public et de la critique (même Les Marches du pouvoir a ses détracteurs). Le film de 2005 a introduit la morale dans une leçon d’éducation civique dans un climat politiquement chargé. Ça vous semble familier ? Qu’est-il arrivé à ce réalisateur né de la sensibilité d’un journaliste à raconter des histoires sur la vérité au pouvoir ? Au lieu de cela, il livre Minuit dans l’univers, un beau film Netflix, avec une partition musicale évocatrice qui fait office d’écrans de fumée pour un point majeur de l’intrigue qu’aucune catastrophe mondiale ne pourrait dissimuler.

Clooney incarne Augustine, un scientifique mourant qui va avoir beaucoup de temps pour réfléchir à ses erreurs dans la vie. Il a choisi de rester pour occuper son poste dans l’Arctique afin de contacter les astronautes de retour (joués par des gens comme Felicity Jones, David Oyelowo, Kyle Chandler, Tiffany Boone et Demián Bichir) à propos d’une mystérieuse catastrophe mondiale malgré les avertissements selon lesquels il devrait effectuer les transfusions sanguines d’un collègue avant de partir en hélicoptère vers le dernier site du sanctuaire. Le seul problème est qu’il trouve une fillette de six ans nommée Iris (Caoilinn Springall) qui a été laissée pour compte.

Minuit dans l’univers a été adapté du roman Good Morning, Midnight, de l’écrivaine américaine Lily Brooks-Dalton. Il s’agit d’une adaptation un peu floue et examine deux scénarios parallèles de la course contre la montre d’Augustine pour avertir l’équipage et Sully de Felicity Jones à revenir sur Terre en toute sécurité. Le scénario de Mark L. Smith (The Revenant, Overlord) est une adaptation assez simple et traite chaque scénario de façon efficace et uniforme. Lorsque vous combinez cela avec la direction astucieuse de Clooney, qui se débrouille bien étant donné qu’il s’agit du premier film qu’il a réalisé avec un gros budget pour un univers spatial bien dépensé, vous pouvez penser que le film n’est pas à moitié mauvais. Le problème est que le matériau source lui-même est difficile à camoufler sur le film. Le point majeur de l’intrigue sur lequel le film est clairement en train de se construire ne peut pas être caché par les visuels arctiques venteux et le vide spatial profond. Tout cela ressemble à un exercice de style pour couvrir la raison pour laquelle tout le monde s’est réuni en premier lieu. Sans rien dévoiler, la direction du film est tout à fait évidente, car c’est la seule explication de la motivation du personnage d’Augustin. L’astuce du magicien pour vous faire regarder de l’autre côté est au mieux un échec. Ça enlève tout suspense à l’expérience que le film tente de générer, malgré les éléments qui fonctionnent.

Minuit dans l’univers a tous les ingrédients d’un solide film d’action-aventure, mais ne parvient pas à créer une expérience satisfaisante pour son public. Les performances sont solides, celles de Clooney en particulier, mais on a rarement l’impression qu’elles sont en danger parce que, de toute façon, elles vont mourir. Cela ne va pas non plus assez loin pour servir une étude de personnage efficace.

Minuit dans l’univers exclusivement disponible sur Netflix.