
La Chambre d’à côté | Mise en pièces
Critique | La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar | 1h50 | Par William Carlier
Critique | La Chambre d’à côté de Pedro Almodóvar | 1h50 | Par William Carlier
À plus de soixante-dix ans, Pedro Almodóvar, précédemment pressenti pour réaliser Brokeback Mountain (2005) – projet qu’il a toutefois rejeté –, saisit l’opportunité de créer un court-métrage sur le thème du western gay. Les protagonistes de premier plan ne manquent pas de charme : Pedro Pascal, le père protecteur de The Last of Us (2023), et Ethan Hawke, l’inoubliable amoureux de la trilogie romantique Before (1995-2013). Tous deux ont incarné, au moins une fois, des figures fantasmées tant par les hommes
Pedro Almodóvar est un maître incontestable du drame, ce n’est pas nouveau, on le sait. Qu’il s’agisse du lien parental comme des épreuves de vie les plus difficiles (deuil, séparation), son cinéma s’intéresse aux changements physiques comme psychologiques de l’individu sur les traversées de son temps. Madres paralelas ne déroge pas au style du cinéaste, conciliant ses obsessions les plus anciennes, entre désir de devenir mère et inconfort de l’être, identités sexuelles, avec une thématique majeure que l’on retrouve de
Le court métrage de trente minutes La Voix humaine de Pedro Almodóvar, dont les débuts en anglais sont enivrants, s’inspire « librement » de la pièce de Jean Cocteau, mise en scène pour la première fois à Paris en 1930, à laquelle le cinéaste a fait référence en 1987 dans La Loi du désir, et l’a d’abord inspiré à écrire Femmes au bord de la crise de nerfs en 1988. Après le festival de Venise, New York et Londres, La