
Phenomena | L’âme innocente
Critique | Phenomena de Dario Argento, 1985 | 1h57 | Par William Carlier |
Critique | Phenomena de Dario Argento, 1985 | 1h57 | Par William Carlier |
Le terme italien « giallo » désigne à la fois la couleur « jaune » et un genre de film luride qui, inspiré par la série de romans italiens sensationnalistes aux manches jaunes caractéristiques, regorge de masques, de meurtres et de macabre. Bien qu’il ait ouvert la voie au genre du slasher, les gialli italiens étaient bien plus intensément baroques que leurs homologues américains. Si certains réalisateurs ont marqué ce genre, tels que Mario Bava, Lucio Fulci et Sergio Martino, le roi incontesté du
En effet, en art, certaines carrières se distinguent par leur parcours sans faute, que ce soit pour des acteurs, des scénaristes, des cinéastes ou d’autres, où l’on ne peut que louer les choix et les réalisations de ces créateurs. Malheureusement, l’autre versant de la médaille existe également : des réalisateurs renommés, étudiés, ont parfois donné naissance à des œuvres surprenantes, décevantes, qui semblent dépourvues de l’âme et de la signature artistique qui les caractérisent. Si l’on se penche sur le
Le cinéaste éminent et marginalisé parmi les cercles cinéphiles, le virtuose de l’horreur, Dario Argento, poursuit son chemin malgré l’indifférence dédaigneuse des critiques et l’uniformité aseptisée de l’industrie cinématographique. Tâtant de l’expérimentation dans chacune de ses œuvres, pour le meilleur et parfois le pire, revenons sur les éléments qui ont élevé Argento au rang des maîtres… Au sein d’un institut spécialisé en recherche génétique, le gardien est assassiné. Carlo Giordani, journaliste, s’engage dans une enquête, épaulé par un aveugle, pour