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Étiquette : Drame

ANALYSE

[ANALYSE] Mademoiselle – s’échapper des hommes

À première vue, Mademoiselle pourrait sembler une représentation grossière de la sexualité féminine, empreinte d’odes aux stéréotypes genrés. Cependant, il se révèle être bien plus qu’une simple contradiction des apparences initiales. Inspiré du roman policier victorien de 2002, Fingersmith, de Sarah Waters, lui-même témoignant d’une perspective lesbienne, ce récit offre une réflexion profonde et authentique sur l’identité et la sexualité féminines. Ce qui surprend davantage, c’est la fidélité avec laquelle Park Chan-Wook a su préserver ces thèmes dans son adaptation

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FILMS

[ANALYSE] Faux-Semblants – Penser double

Les tourments intérieurs singuliers de Faux-Semblants de David Cronenberg sont empreints d’une palette dominée par les teintes rouges du sang et du chrome stérile, s’ouvrant sur des figures anatomiques mélancoliques et des instruments médicaux acérés dans le générique d’ouverture. Cronenberg a qualifié ces séquences d’ouverture de « vestibule », avec toutes les connotations charnelles que cela implique, et la qualité presque médiévale des dessins se marie à la partition d’Howard Shore pour évoquer l’agonie et l’extase d’une exploration médicale. Le film se

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Chroniques de Téhéran – Tandis que le peuple éprouve qu’il est grand

Alors qu’il était simplement venu récupérer son permis de conduire, Farbod se voit contraint de dévoiler progressivement le tatouage couvrant son bras gauche. L’agent administratif doit en effet s’assurer que celui-ci ne contrevient pas aux règles politiques et religieuses. Le jeune homme s’exécute et laisse apparaître son bras, le poing levé vers l’extérieur, orgueilleux. Une posture caractéristique des mouvements de libération et qui relie directement ce personnage aux luttes démocratiques qui animent l’Iran. Malgré la violence de la répression étatique,

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] La Salle des profs – Baisser La Main

Dans La Salle des profs, le dernier film tendu et captivant du réalisateur turco-allemand İlker Çatak, s’engage une trame de vols dans un établissement secondaire, plaçant ainsi la jeune professeure Carla Nowak (interprétée de manière saisissante par Leonie Benesch) dans une situation précaire et inattendue. Animée d’une volonté farouche de résoudre cette affaire en apparence mineure sans léser quiconque, Carla se voit confrontée à une complexité grandissante à mesure qu’elle tente de rétablir l’ordre. Initialement ni victime ni coupable, elle

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[RETOUR SUR..] Lady Vengeance – Elle s’appelait Sorcière

Dernier volet de la trilogie vengeresse de Park Chan-wook après le cultissime Old Boy, ce Lady Vengeance, comme le titre l’indique, vient explorer le thème sous un point de vue féminin cette fois. Lee Geum-ja a été incarcérée 13 ans pour le rapt et le meurtre d’un petit garçon, mais à sa sortie, elle compte bien faire payer le prix fort au véritable coupable… On peut y voir certaines similitudes avec La Femme Scorpion de Shunya Ito avec l’iconique Meiko

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[CRITIQUE] The Sweet East – Virée aux States

Ce n’est guère une divulgation de dire que la scène finale du premier long métrage de Sean Price Williams, The Sweet East, dépeint Lillian, incarnée par Talia Ryder, déambulant nonchalamment vers la caméra, un sourire malicieux aux lèvres. Cet ultime tableau résume à lui seul l’essence du film, une odyssée traversant les sphères des universitaires suprémacistes blancs, des conspirationnistes de PizzaGate, des cinéastes autosatisfaits, des artistes multimédias au talent douteux et des fanatiques religieux. Au sein de cette galerie de

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[RETOUR SUR..] Sympathy for Mr. Vengeance – En sourdine

Lorsqu’on s’initie au cinéma, l’accès aux œuvres de Park Chan-wook commence souvent par la découverte d’Old Boy, le chef-d’œuvre par excellence du cinéaste sud-coréen. Les cinéphiles se piquent alors de curiosité pour ses réalisations antérieures. Si l’on peut comparer Park aux Beatles, considérons Old Boy comme son « I Wanna Hold Your Hand« , tandis que bien avant cela, il a captivé son public avec le bijou discret qu’est Sympathy for Mr. Vengeance, peut-être son « Love Me Do » ? Ce film sombre

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Tiger Stripes – Sortir les Ongles

L’horreur métamorphique, subtilement explorée à travers l’objectif cinématographique, se révèle être un moyen exquis d’interroger l’altérité, parfois agrémentée d’une nuance queer. Ces récits, ancrés dans le voyage initiatique vers l’âge adulte, dépeignent les protagonistes s’efforçant d’embrasser leur unicité, découvrant leur salut dans l’acceptation de leur véritable essence. Dans son premier opus, la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu pousse cette exploration de la transformation corporelle à son apogée. Tiger Stripes transcende les limites des éléments queer pour plonger au cœur de

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[CRITIQUE] La Nouvelle Femme – mauvais témoin

Qu’est-ce qu’un personnage témoin, sinon une figure que vous avez peut-être déjà croisée, voire même chérie par le passé ? Souvent en première ligne, voire en arrière-plan, au cœur d’un récit, tel est son rôle dans un long-métrage. Cet archétype, par sa nature même, vise à nous transporter dans son sillage, à travers ses yeux innocents, afin de mieux appréhender l’univers qui nous entoure. Que l’on songe à Luke Skywalker, sur le point de découvrir l’immensité de la galaxie, à

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ANALYSE

[ANALYSE] Xavier Legrand – En Père et contre tout

La figure parentale revêt souvent le masque du vilain sur l’écran de cinéma et dans les diverses formes narratives. Qu’il s’agisse de l’incontournable « Je suis ton père » de Star Wars, des tréfonds de haine maternelle dépeints par Xavier Dolan, ou encore du récent et déplorable Argylle où Bryan Cranston incarne un faux géniteur engagé pour surveiller et maintenir à distance le passé du personnage incarné par Bryce Dallas Howard, cette figure maternelle ou paternelle devient régulièrement l’antagoniste central. Dans l’œuvre

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C'est fini, snif