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Étiquette : Drame

46ᵉ FESTIVAL DE DEAUVILLE (2020)

[CRITIQUE] Rouge – Dark Waters à la française

Le modeste homologue français d’Erin Brockovich et du récent Dark Waters de Todd Haynes, Rouge oppose une fois de plus un intrépide interlope aux forces cupides des entreprises et à une tragédie écologique imminente. L’accroche, cette fois-ci, réside dans le fait que cet intrus, incarné par la talentueuse Zita Hanrot (La Vie scolaire), se trouve en lutte trop proche de son propre foyer, son père étant un vétéran de l’usine qui souille dramatiquement sa région. Deuxième long-métrage du comédien reconverti

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Pour l’éternité – Succession d’histoires courtes, perpétuelle perdition

Dernier film de l’auteur suédois Roy Andersson, Pour l’éternité saisit la condition humaine dans toute sa gloire terne et grandiose, le tout en 76 minutes concises. S’apparentant davantage à un coup d’œil sur des coups de pinceau rapides qu’à un regard sur une peinture complète, Pour l’éternité est composé d’une série de courtes vignettes présentant une variété de moments arbitraires de malheur, de souffrance, de désespoir, d’amour, de perte et de méandres existentiels. Un groupe éclectique de personnages anonymes vit

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AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Banishing : La Demeure du mal – Retour gagnant pour Christopher Smith ?

Banishing : La Demeure du mal raconte l’histoire de la maison la plus hantée d’Angleterre. Dans les années 1930, avant le début de la Seconde Guerre mondiale, Marianne (Jessica Brown Findlay) s’installe dans un vieux manoir avec son mari Linus (John Heffernan) et sa fille Adelaide (Anya McKenna-Bruce). Marianne commence bientôt à voir des choses étranges et à remarquer qu’Adelaide se comporte bizarrement. Pour comprendre ce qui se passe, elle doit trahir la foi chrétienne de Linus et chercher un

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PAR SAISONS

[CRITIQUE] Euphoria – les méandres de l’adolescence américaine

Apparu sur les écrans à l’aube de l’été 2019, le feuilleton télévisé Euphoria, fruit de la collaboration entre HBO et A24, s’est rapidement imposé comme une tempête déferlante, bravant avec audace des sujets dérangeants et des thématiques autrefois jugées « taboues ». Contrairement aux œuvres précédentes destinées aux adolescents (songez à 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération, Gossip Girl, Glee, etc.), Euphoria n’a en rien édulcoré son récit, sondant avec authenticité l’anarchie de l’adolescence et explorant les tourments de cette génération que

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[CRITIQUE] Milla – L’adolescence dans ses plus (beaux ?) moments

Depuis la mort d’Ali McGraw dans Love Story, les films sur les jeunes femmes en phase terminale qui vivent une histoire d’amour transformatrice avant leur mort inévitable n’ont cessé de se multiplier. Le Temps d’un automne, Now is Good, Restless, This Is Not A Love Story, ils peuvent prendre des formes différentes, mais le résultat est toujours similaire : une fille malade rencontre un garçon, la fille donne au garçon une bonne leçon sur lui-même. Bien sûr, l’existence des femmes

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[CRITIQUE] La Loi de Téhéran – L’humain avant l’enquête, la drogue avant la vie.

Les cinéphiles occasionnels, et peut-être même les plus dévoués, ceux qui essaient de suivre les tendances mondiales, peuvent entretenir des malentendus sur le cinéma iranien, pensant qu’il divise soigneusement entre les tarifs domestiques socialement pertinents, comme les films d’Asghar Farhadi (Une séparation), et les films sur les enfants. Bien que toutes ces formes existent en plénitude, elles n’expliquent pas la vitalité économique du cinéma en Iran, donc La Loi de Téhéran, un thriller policier qui, lors de sa première sortie

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C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] In the Mood for Love (2001) – Un amour indicible

Alors que le magnifique In the Mood for Love ressort en salles dans sa version restaurée 4K, quoi de mieux que de le redécouvrir sur grand écran, véritable film-synthèse du cinéma du réalisateur hong-kongais. D’une tromperie vécue par deux locataires dans le Hong-Kong des années 60s, Wong Kar-wai perçait à jour tous les enjeux d’un engagement, ici du mariage, vécu à la fois comme une trahison et un enfermement psychologique. Puisqu’il n’est question que de cela dans le long-métrage, des

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[CRITIQUE] Onoda, 10 000 nuits dans la jungle – Aliénés par les gourous

Bien que nous ayons vu de multiples films sur la Seconde Guerre mondiale, le conflit du Pacifique recèle également de nombreux récits inédits. En 2017, il y a eu l’invraisemblable épopée de la guerre de Corée, Battleship Island, et aujourd’hui, Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, une épopée de guerre dans laquelle plusieurs soldats japonais ont passé près de trente ans aux Philippines, sans jamais croire que la guerre était terminée. Ce que l’on peut dire d’Onoda, c’est qu’il

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ANALYSE

[ANALYSE] Salo ou les 120 journées de Sodome – L’autel fasciste

Si vous n’avez pas vu le film, on vous conseille de revenir découvrir cet article plus tard. Attention spoilers. Il existe des films comme Salo ou les 120 journées de Sodome, qui justifient à eux seuls la question de l’analyse : quelle est l’intention de l’auteur, s’agit-il d’un film appréciable ? Des questions que le spectateur est susceptible de se poser, tant l’œuvre de Pasolini reste aujourd’hui un traumatisme de cinéphile. Salo pose la question de l’appréciation de l’Art dans sa représentation

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[CRITIQUE] Titane – L’amour dans la démence sentimentale

Il y a de cela cinq ans, Grave provoquait une renaissance audacieuse dans le paysage cinématographique français. Sous le prisme féministe qu’elle endosse avec maestria, Julia Ducournau se réapproprie ses sources d’inspiration pour conférer à ses longs-métrages une identité intrinsèque. Néanmoins, malgré ma passion indéfectible pour son œuvre inaugurale qui, à l’époque, avait su embraser mon amour pour le cinéma de genre fantastique, ainsi que mon admiration pour David Cronenberg, des incertitudes m’assaillirent à l’égard de Titane. En effet, là

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C'est fini, snif