S01E05 – Dans cet épisode très spécial…
L’épisode de cette semaine de WandaVision marque un tournant majeur alors que les mondes intérieur et extérieur commencent à se mélanger de manière significative. À l’intérieur du Hex, l’émission adopte un style inspiré des sitcoms des années 80, mais les fissures dans la réalité commencent à se faire sentir alors que la caméra passe du multicaméra au style super-héroïque à un seul coup. Les jumeaux de Wanda et Vision grandissent rapidement, passant de nouveau-nés à 5 ans en un instant, puis de 5 à 10 ans pour pouvoir adopter un chiot. Wanda elle-même devient plus désinvolte dans l’utilisation de ses pouvoirs, ce qui témoigne du désespoir croissant de maintenir sa réalité artificielle alors qu’elle commence à s’effriter.
À l’extérieur, Monica Rambeau et ses collègues se heurtent à S.W.O.R.D. alors que les tensions montent concernant la culpabilité de Wanda dans la situation de Westview. Les efforts de Monica pour observer la situation de près sont contrecarrés par les actions clandestines de S.W.O.R.D. pour éliminer Wanda, ce qui conduit à la première incursion de Wanda dans le monde extérieur de la série.
L’épisode aborde également des thèmes plus sombres, notamment la mort, à travers la mort inattendue du chien des jumeaux. Cela symbolise également la mort imminente de la réalité artificielle de Wanda, qui commence à s’effondrer sous la pression croissante. La performance d’Elizabeth Olsen dans ces moments est remarquable, mettant en lumière la tragédie du personnage de Wanda et ses luttes internes.
Enfin, la révélation de l’apparition de Pietro Maximoff, incarné par Evan Peters, est un moment choquant et intrigant. Cela ouvre la porte à de nombreuses questions sur l’univers X-Men et son intégration potentielle dans le MCU. La possibilité que d’autres personnages des X-Men apparaissent dans le MCU soulève des possibilités passionnantes pour l’avenir de la franchise.
En somme, cet épisode de WandaVision représente un tournant majeur dans la série, avec des ramifications potentiellement importantes pour le MCU dans son ensemble.
S01E06 – Spécial Halloween
Notre émission télévisée mettant en scène des super-héros préférée nous gratifie d’un nouvel épisode saisissant. Affligé et impuissant ! WandaVision a franchi le pas jusqu’à l’an 2000 en sautant par-dessus les années 90 (et d’éventuelles sources d’inspiration telles que Le Prince de Bel-Air ou La Fête à la maison) pour un épisode empreint de l’esprit de Malcolm. Ce choix s’avère judicieux, car Malcolm marque un tournant manifeste dans l’histoire télévisuelle : il a consacré le tournage en caméra unique comme nouvelle norme du genre. Malcolm est également renommé pour son habitude régulière de briser le quatrième mur, une caractéristique à laquelle WandaVision ne pouvait résister.
Cette semaine, nous retrouvons Pietro Maximoff, qui incarne le rôle d’un oncle en mauvaise posture, inspirant un comportement peu recommandable à ses neveux, Tommy et Billy. Evan Peters excelle naturellement dans ce charme vagabond, offrant une influence délicieusement néfaste sur la famille. Son interprétation rappelle celle d’un jeune Sam Rockwell, et il insuffle une énergie bienvenue, notamment lorsqu’il commente que le déguisement d’Halloween de sa sœur ressemble à celui du « Vieux chaperon rouge ». L’épisode se conforme également à un autre trope de sitcom : l’épisode d’Halloween. Cette astuce permet à l’émission d’adopter un absurde véritablement digne d’une bande dessinée. J’ai particulièrement apprécié les costumes rétro de Wanda et Vision, inspirés de leurs premières apparitions dans l’univers Marvel. Il s’agit du genre de plaisanterie métatextuelle que WandaVision maîtrise avec brio. Il est également réjouissant de voir Evan Peters revêtir le costume original de Quicksilver, tandis que Tommy et Billy endossent des tenues évoquant leurs origines en tant que Speed et Wiccan.
Halloween, célébration des identités dissimulées et des horreurs embrasées, constitue également une source d’inspiration thématique. Vision prend progressivement conscience que quelque chose ne tourne pas rond à l’intérieur de Westview. Ses explorations aux limites extérieures de la ville semblent révéler une limitation dans le contrôle de Wanda (ou de toute autre personne). Il découvre des dizaines de citoyens pris au piège dans un état d’immobilité, incapables de se mouvoir, de s’échapper. Ses efforts pour apaiser Wanda tout en peinant à dissimuler ses propres inquiétudes apportent une tension palpable au sein du couple habituellement insouciant de la série. Et la vision de ces personnes figées, surtout lorsqu’il devient évident que le contrôle de Wanda leur inflige une douleur physique, instaure une atmosphère glaciale aux confins de Westview. La prestation de Kathryn Hahn lors de la brève libération de l’emprise de Wanda marque un sommet supplémentaire dans l’exploration des codes de l’horreur par la série. Il est intéressant de noter que Tommy et Billy semblent eux aussi prendre conscience de leur propre irréalité. Leur quatrième commentaire méta, brisant le quatrième mur, suggère non seulement qu’ils sont conscients de la fiction de leur monde, mais aussi qu’ils pourraient être de simples fragments de la psyché en lutte de Wanda. Il est donc logique que lorsque Vision commence lentement à être déchiré hors du Hex, c’est Billy qui ressent les premières perturbations.
Il semble désormais entrer et sortir de force. Le Hex semble induire une sorte de mutation chez Monica Rambeau. On pourrait osé qualifier cela, hum, de mutation. Dans les bandes dessinées, Monica Rambeau est en fait la première femme à endosser le manteau de Captain Marvel. Plus tard, elle prend le nom de Pulsar et acquiert le pouvoir de se transformer et de contrôler différents types d’énergie. Mis à part cette digression de pur fanatisme, il est fascinant de voir à quel point Teyonah Parris s’est épanouie dans ce rôle. Ses débuts, il y a quelques épisodes, semblaient un peu forcés, contraints par une avalanche d’intrigues qui ne lui ont pas vraiment laissé l’opportunité de développer son personnage. Maintenant que le personnage est établi, l’actrice prend pleinement possession du rôle. En lui confiant une mission claire (et un antagoniste en la personne du directeur de S.W.O.R.D, Hayward), Parris a l’occasion de démontrer tout son talent. Ses échanges taquins avec Kat Dennings et Randall Park révèlent un sens impeccable du timing comique. Ainsi… si les entrées et sorties du Hex altèrent la constitution génétique de quelqu’un et peuvent évoquer les X-Men de la Fox, il semble que cela puisse être la méthode utilisée par le MCU pour intégrer les mutants dans son univers. Dans les œuvres littéraires, la tragédie de la vie de Wanda a catalysé ses pouvoirs au point de purger le « gène mutant » de presque tous les mutants sur Terre. Il va donc de soi que la Wanda du MCU, que la série a déjà présentée comme potentiellement l’Avenger le plus puissant, aurait la capacité de créer d’innombrables mutants.
En fait, l’expansion rapide du Hex semble pouvoir engendrer un certain nombre de mutants supplémentaires. Les pouvoirs de Wanda ont transformé la base adjacente de Westview en un cirque pour S.W.O.R.D. Diablo et Colosse comptent parmi les nombreux X-Men, à l’origine cinématographique et issue des comics, liés au monde du cirque. Il ne serait donc pas surprenant que nous assistions à l’émergence de mutants dans le MCU, que ce soit grâce à la magie du Hex ou à des manigances multiverselles. Alors, qu’en est-il de Pietro, incarné par Evan Peters ? Il est évident que ce personnage est le plus conscient de l’irréalité de Westview. Il se distingue de Vision ou des enfants en ce qu’il semble échapper au contrôle de Wanda. Ses remarques contestées par elle, comme son récit sur leur enfance, et sa tendance à briser le quatrième mur en remettent en question
les fondements. Lorsque Wanda s’emporte contre Pietro, elle ne recourt pas à ses habituelles manipulations temporelles ou à son contrôle mental pour maintenir Vision en ligne ; elle est contrainte de recourir à une explosion. La véritable question est donc de savoir si ce personnage, un brin amusant grâce à son casting métatextuel, est en fait un méchant déguisé (les indices pointent vers le méchant Mephisto des comics) ou s’il représente un personnage des X-Men qui résiste, taquine même, les pouvoirs de Wanda.
Il reste donc un grand nombre de questions en suspens alors que nous entamons les trois derniers épisodes. Comment Darcy s’accommode-t-elle de la vie à l’intérieur du Hex ? Les mutants font-ils désormais partie du MCU ? Tout le monde a-t-il des pouvoirs ? Qui est derrière le sort ? La beauté de la télévision sérielle hebdomadaire réside dans le fait qu’elle nous laisse avec toutes ces questions intrigantes à méditer. Rendez-vous la semaine prochaine, mes amis.
S01E07 – Briser le quatrième mur
Cette semaine, nous entrons dans les retombées de l’expansion du Hex de Wanda, qui a pratiquement neutralisé la plupart des agents de S.W.O.R.D. à sa porte et a laissé le visage presque sans vie de son époux. Notre série a également fait un saut dans la fin des années 2000, s’inspirant des nombreuses sitcoms qui incorporent des segments d’entrevue sans tabou pour briser le quatrième mur. Nous avons ainsi droit à un hommage direct à la chanson thème de The Office, tandis qu’Elizabeth Olsen se retrouve impliquée dans une intrigue parentale avertie tout droit sortie de la vie de Claire Dunphy dans Modern Family. Tout au long de l’épisode, nous observons les personnages adresser des commentaires malicieux à la caméra, ou arborer un sourire ironique à la Jim Halpert. C’est un hommage brillant à la génération actuelle de sitcoms, renforcé par sa volonté de ne pas s’attacher à un seul modèle et d’adopter plutôt l’éthos contemporain. Je me demande si l’épisode de la semaine prochaine verra l’émission explorer les « sitcoms » dramatiques qui ont tendance à prédominer dans le paysage télévisuel comique. Des émissions sérieuses parsemées de rires, comme Ramy ou Atlanta, pourraient servir de sources d’inspiration éclairées pour la conclusion de WandaVision.
De manière révélatrice, la série sépare complètement Wanda et Vision. Le couple ne partage pas un seul plan à l’écran. Le bris du quatrième mur s’avère être une astuce ingénieuse. Lorsque Darcy et Vision se rejoignent pour reprendre la route vers Wanda, ils se laissent tous deux emporter par les rythmes de la sitcom malgré leur « conscience » de leur irréalité. Les feux rouges, qu’ils soient réels ou non, continuent d’arrêter la circulation, et un cortège de travailleurs du bâtiment et d’écoliers en file peut suffire à interrompre un trajet tranquille. Comme on pouvait s’y attendre, Vision conserve une « conscience » générale de la situation. De plus, sans grande surprise, S.W.O.R.D. avait tenté de ressusciter Vision à des fins peu louables. Bien que je n’espère pas que nous verrons davantage de Paul Bettany dans le MCU après la fin de cette saison, il a certainement fait un excellent travail ici. La formidable alchimie entre Paul Bettany et Kat Dennings contribue à rendre l’intrigue excentrique et le déballage massif d’exposition sur l’histoire de Vision tout à fait plaisant. Dennings excelle véritablement à donner vie à un dialogue fougueux, il est difficile d’imaginer quelqu’un d’autre réussir autant dans ces scènes. Si nous ne voyons pas dans cette saison du MCU une version des X-Men avec Kat Dennings et Randall Park, alors Kevin Feige aura vraiment manqué une occasion en or.
Ces dernières semaines, je n’ai pas suffisamment pris le temps de souligner le travail d’Elizabeth Olsen. Remettez-lui simplement un Emmy. Bien que les préjugés de genre demeurent tenaces dans les cercles de récompenses, et qu’il soit difficile d’imaginer une série du MCU l’emporter sur des titres comme The Crown, Elizabeth Olsen offre l’une des meilleures performances à la télévision. Équilibrer avec brio des variations de performance parfaites à travers six époques différentes de sitcom tout en incarnant la lutte constante pour la santé mentale de son personnage et la gestion de son chagrin est remarquable. La capacité d’Olsen à offrir d’excellents moments comiques entrelacés avec des touches de pathos est une véritable prouesse. Mon plus grand espoir pour l’avenir du MCU sur Disney+ est que la série continue d’offrir à ses acteurs ce type d’opportunités pour enrichir la texture et l’humanité des archétypes de super-héros. Cette semaine, nous assistons enfin à la révélation tant attendue que la voisine jouée par Kathryn Hahn, Agnes, est en fait Agatha Harkness et, loin de jouer le rôle de mentor maternel comme dans les comics, elle semble être notre antagoniste.
Cependant, cette révélation n’est guère surprenante pour les observateurs attentifs. Alors que presque tous les autres membres de la distribution ont été rapidement identifiés par S.W.O.R.D., le portrait d’Agnès est resté étrangement incomplet. Le fait que ce rôle ne suive pas le trope habituel d’une personne qui se fait passer pour une amie alors qu’elle est en fait une antagoniste depuis le début (comme Obadiah Stane joué par Jeff Bridges dans Iron Man) est un hommage à la remarquable capacité de Kathryn Hahn à ajouter juste ce qu’il faut de complexité à sa performance. Il y avait toujours quelque chose de légèrement décalé dans son interprétation, et la révélation de cette semaine prend tout son sens.
Il y a plusieurs directions que cette histoire pourrait prendre. Hahn pourrait simplement incarner l’antagoniste de la semaine, alors qu’Agatha Harkness occupe effectivement un rôle régulièrement attribué à un personnage différent, comme Mephisto. Je ne serais pas surpris si, compte tenu de la place bien établie de Wanda dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness, nous assistions à cette évolution. Cette semaine, dans la saga des mutants : Teyonah Parris a des pouvoirs ! Si le hexagone de Wanda peut conférer des pouvoirs à Monica Rambeau, je suis convaincu qu’elle sera à l’origine de nombreuses mutations à travers le reste du MCU. Non seulement Monica a-t-elle désormais des pouvoirs, mais il semble qu’elle possède ceux de son alias comique Pulsar, capable de contrôler l’énergie environnante. Elle parvient à « absorber » la magie hexagonale de Wanda et à la subjuguer. Il s’agit sans aucun doute d’un pouvoir qui pourrait s’avérer utile dans un affrontement contre une autre sorcière.
S01E08 – Précédemment dans…
Chaque semaine, l’attente grandit pour savoir comment WandaVision va surpasser l’épisode précédent, et à maintes reprises, la série parvient à relever le défi. Ainsi, il n’est pas étonnant que cette semaine, la série ait franchi une nouvelle étape avec l’épisode 8, intitulé « Previously On ». Après le dévoilement de « Breaking the Fourth Wall » la semaine dernière, où Agatha Harkness (Kathryn Hahn) a émergé comme une méchante majeure, hors du contrôle de Wanda (Elizabeth Olsen), les enjeux sont désormais élevés dans une toute nouvelle dimension. Rien ne semble faire partie du grand dessein de Wanda, s’il en a jamais existé un. Même Wanda elle-même se retrouve désormais à la merci de cette nouvelle donne, de ce nouveau joueur mystérieux.
La majeure partie de « Previously On » est un flash-back à travers la vie de Wanda, tandis qu’Agatha cherche à découvrir comment Wanda a réussi à créer et à maintenir le Hex. Ainsi, Agatha la contraint à revivre plusieurs moments clés contre son gré. Tout d’abord, nous obtenons un bref aperçu du passé d’Agatha, remontant à Salem, Massachusetts en 1693. Accusée par les autres membres de son clan de pratiquer la magie interdite, Agatha les élimine tous, malgré ses supplications. Bien que les détails soient rares, cela établit Agatha comme une sorcière d’une puissance considérable. Tout au long de cet épisode, Hahn est remarquable dans le rôle d’Agatha, offrant une performance à la fois délicieusement menaçante et profonde, révélant plusieurs facettes qu’elle a développées tout au long de la saison. C’est un tour à la fois amusant et maléfique, mais réalisé avec une maîtrise exemplaire. Avec une tournure aussi tardive dans la série, il y avait le risque que son apparition ne paraisse pas authentique ou méritée, mais elle s’intègre parfaitement dans le tissu narratif établi. On sait instinctivement, sans avoir à vérifier, que les indices semés ont conduit à cette révélation. Même si certains fans avaient pressenti depuis longtemps qu’Agnès pourrait être Agatha, la richesse de la série rend cette révélation remarquablement réussie, même avec cette prémonition.
Le voyage que nous entreprenons dans « Previously On » comble de nombreuses lacunes dans l’histoire de Wanda, depuis son enfance, et explique les nombreux éléments clés qui ont convergé pour créer la situation actuelle. Nous revivons les moments heureux de sa jeunesse avec ses parents (Ilana Kohanchi et Daniyar) et un jeune Pietro (Gabriel Gurevich), alors que le monde extérieur est en proie à la guerre. Ce souvenir idyllique est brusquement anéanti par la mort de ses parents dans une explosion, plongeant Wanda et Pietro dans leur destin avec Hydra. Bien que nous connaissions ces événements, les voir se dérouler devant nos yeux, surtout avec le commentaire sarcastique d’Agatha, les rend particulièrement saisissants. De même, les scènes à Hydra, où Wanda rencontre la Pierre de l’Esprit et une mystérieuse silhouette vêtue d’une tenue évoquant celle d’une sorcière rouge, mêlent une histoire familière à de nouvelles révélations. La véritable identité de cette personne et ses implications auront un impact majeur sur le canon du MCU. Cela suggère que les pouvoirs de Wanda ne proviennent pas des expériences d’Hydra, mais sont en réalité des capacités latentes éveillées. Qui, dans son lignage, lui a transmis ces pouvoirs ?
Par la suite, Agatha plonge Wanda dans des souvenirs plus récents, notamment les fondements de sa relation avec Vision (Paul Bettany), un ajout touchant et significatif. La section la plus critique de cet épisode révèle que Wanda n’a pas volé le corps de Vision à S.W.O.R.D. après tout, et que le directeur Hayward (Josh Stamberg) est un menteur patenté. En réalité, Wanda quitte pacifiquement l’installation avec le corps de Vision et se rend à Westview, tandis que les images montrées à tout le monde ont été falsifiées. Cela peint Hayward comme extrêmement malveillant ou comme un antagoniste, ce qui promet un affrontement imminent avec Monica (Teyonah Parris).
Une fois à Westview, nous assistons à l’explosion du chagrin refoulé de Wanda. Alors qu’elle traverse la ville délabrée, où de nombreux visages familiers vaquent à leurs occupations habituelles, Wanda s’arrête sur un terrain que Vision avait acheté pour leur retraite. Tout ce qui reste est les fondations d’une maison qui n’a jamais été construite. Cette perte symbolique déclenche en Wanda une explosion d’émotions, donnant naissance à la version en noir et blanc de Westview et à la vision sitcom de Vision. C’est ce qui amène Agatha à comprendre la véritable nature de Wanda, même si celle-ci reste elle-même dans le doute, préparant le terrain pour un affrontement imminent. Avec Tommy (Jett Klyne) et Billy (Julian Hilliard) sous son contrôle, Agatha confronte Wanda, concluant l’épisode par la grande révélation qu’elle est la Sorcière Rouge. C’est probablement la première fois dans le MCU que ce nom est correctement invoqué. Le terme de « Magie du Chaos » est également largement mentionné, bien qu’il reste indéfini dans le MCU mais possède une histoire dans les bandes dessinées. Tant de révélations ont été faites ici, mais également, tant de nouvelles questions ont été soulevées. Des questions auxquelles nous ne pourrons peut-être pas répondre avant le retour du Dr Strange. Un autre indice dans cet épisode suggère que la finale de la semaine prochaine pourrait cependant fournir certaines réponses.
Cette saison de WandaVision a rarement utilisé des scènes post-générique, mais celle qui apparaît dans « Previously On » revêt une importance capitale pour la série et pour le MCU dans son ensemble. Comme il s’avère, Hayward mentait sur le fait que Wanda avait volé le corps de Vision, qu’il avait en sa possession depuis le début. Manifestement, son projet « Cataracte » visait à ramener à la vie une version de Vision qu’il pourrait contrôler, comme beaucoup le soupçonnaient déjà. La vision monochrome de Vision, de la tête aux pieds, est une touche comique qui soulève d’autres questions sur ses implications.
Avec un épisode restant dans la saison, c’est un exploit remarquable que de maintenir un tel niveau d’excitation et de suspense. Rien n’a été évident jusqu’à présent, et même lorsque certaines intentions semblaient être annoncées, leur déroulement s’est toujours révélé étonnamment satisfaisant. « Previously On » a non seulement comblé certaines lacunes, mais a également fait progresser l’intrigue de manière significative. Tout cela est rendu possible grâce à l’excellence continue d’Olsen, ainsi qu’à l’éclat de Hahn qui se démarque une fois de plus. Avec une série d’épisodes en constante amélioration, il est difficile de ne pas être enthousiaste à l’idée de la finale à venir.
S01E09 – Le grand final
Le season finale de WandaVision a pris une direction radicalement différente de l’intimité relative des premiers épisodes, osant aller vers une échelle beaucoup plus grande et transformative. Plutôt que de simplement « rentrer à la maison », la série a opté pour une approche plus audacieuse, remodelant le paysage pour la prochaine phase du MCU et changeant les choses de manière irréversible.
Avant cet épisode, de nombreuses spéculations circulaient selon lesquelles il pourrait servir à introduire les mutants dans le MCU, mais finalement, cela ne s’est pas concrétisé. Cependant, le final a fourni une multitude d’informations sur la nature de la magie de Wanda (Elizabeth Olsen) ainsi qu’une histoire inédite, répondant à certaines questions tout en en soulevant de nouvelles.
Une grande partie du final est consacrée à deux batailles majeures qui font rage à travers Westview. D’un côté, Agatha (Kathryn Hahn) affronte Wanda, tandis que de l’autre, la Vision Blanche apparaît, déterminée à détruire Vision. Ces affrontements sont présentés comme des scènes de cinéma à part entière, s’éloignant considérablement des limites étroites de la configuration initiale de la sitcom. Cette transition vers un spectacle d’action plus traditionnel s’est réalisée de manière fluide et a semblé être une escalade naturelle de l’intrigue.
Ce qui est intéressant tout au long de l’épisode, et de la saison en général, c’est qu’il n’est pas tout à fait clair qui est le véritable méchant. Tant Agatha que Wanda affichent des traits qui pourraient les faire correspondre à cette description, mais elles ont aussi toutes deux des intentions louables. Cela explore habilement la zone grise morale et refuse de se conformer à une dichotomie bon/mauvais. Malgré son apparence maléfique, Agatha craint sérieusement que Wanda, en tant que Sorcière Écarlate, ne détruise le monde. De son côté, Wanda doit prendre conscience des erreurs qu’elle a commises et essayer de les réparer.
Pendant la bataille contre Agatha, Wanda apprend constamment et s’adapte, utilisant les actions d’Agatha pour perfectionner sa propre magie. Bien que cela ne soit pas conforme au plan initial d’Agatha, cela finit par être la clé de la défaite de cette dernière, la rendant aveugle à sa propre arrogance. Il est probable que les conséquences de devenir la Sorcière Écarlate auront un impact significatif sur Wanda et sur le MCU dans son ensemble.
Quant à l’avenir de Vision (Paul Bettany), il reste incertain. Dans un combat contre la Vision Blanche, une confrontation intéressante se déroule, tant sur le plan physique que philosophique. Vision parvient à restaurer les souvenirs de la Vision Blanche, ce qui lui permet de réaliser son identité et de partir. Cette utilisation de la pensée philosophique du « Navire de Thésée » soulève des questions fascinantes sur l’identité et la nature de l’être.
Le parcours de Monica (Teyonah Parris) à travers le season finale est également notable. Dotée de nouveaux pouvoirs, elle reste fidèle à ses instincts héroïques, se battant pour protéger les innocents. Sa progression vers le personnage de Spectrum semble être une évolution naturelle et promet des développements intéressants pour l’avenir du MCU.
Dans l’ensemble, le season finale de WandaVision offre une conclusion satisfaisante tout en posant les bases pour de futures intrigues. Malgré quelques opportunités manquées, la série reste un accomplissement remarquable, portée par l’excellence d’Elizabeth Olsen et d’autres membres de la distribution, ainsi que par une écriture habile de Jac Schaeffer et Matt Shakman. Il est clair que WandaVision a établi une nouvelle norme de qualité pour les séries du MCU, et nous attendons avec impatience ce que l’avenir réserve à ces personnages fascinants.
Wandavision de Jac Schaeffer, 5 x 35 minutes, avec Elizabeth Olsen, Paul Bettany, Kathryn Hahn – Disponible sur Disney+