[CRITIQUE] La Ruse – Fourberie prévisible

Vous aimez l’espionnage ? Pas du genre James Bond, mais aussi Britannique. NON, pas les Kingsman non plus ! Le vrai espionnage celui de la Seconde Guerre mondiale. Non toujours pas The King’s Man – Première Mission ! Là c’est plutôt inspiré d’une histoire vraie et dans des bureaux. J’ai mentionné James Bond juste avant, sachez que ça se passe à l’époque où Ian Fleming travaillait pour les services secrets. Ça n’attire toujours pas votre curiosité ? C’est pourtant le sujet du dernier film de John Madden.

La Ruse, prends place en pleine Seconde Guerre mondiale, où nous suivons le Capitaine Ewen Montagu (aucun rapport avec Roméo et Juliette) interprété par Colin Firth, le colonel Charles Cholmondley interprété par Matthew Macfadyen ainsi que leur assistante et love interest : Jean Leslie interprétée par Kelly Macdonald. Un trio de choc qui aura su au cours de la Seconde Guerre mondiale berner Hitler avec un cadavre et de faux documents. Si le synopsis du film pouvant s’apparenter à une anecdote est intéressant en soi, en faire un film de deux heures s’avère plus compliqué. Le réalisateur John Madden le sait, et il tente ici de faire une pirouette cinématographique, afin de rendre toute cette histoire la plus vivante possible. On a l’impression que le film souffre lui-même de ce qu’il adapte. Madden nous entraine pendant toute la première partie du film dans des montagnes russes interminables d’une heure !

Une nouvelle mission pour Oncle Jack !

Le montage surcoupé, avec aucun plan de plus de 3 secondes, ne nous laisse pas le temps à la contemplation ou à l’établissement d’une tension. Au profit d’une esthétique soignée certes, mais qui nous laisse face à un film d’espionnage sans tension… Regarder La Ruse, c’est un peu comme regarder une séquence de préparation d’un plan dans un film d’Edgar Wright pendant une heure, puis un documentaire National Geographic ponctué de drames sentimentaux, pendant une autre heure. On s’ennuie énormément dans cette seconde partie ! Parce que en soi, le sujet intéressant du film c’était bien la ruse en elle-même. Une fois que cette dernière est passée, on peut regarder avec attendrissement ces personnages se tourner autour mais face à une histoire d’amour vue et revue, on se sent très vite lassé et ceci malgré des acteurs toujours justes dans leurs rôles. On croit à tout cela, à ces espions tiraillés entre vie personnelle et professionnelle, au patriotisme anglais, et à la course sans fin de l’espionnage pour tenter de contrôler l’incontrôlable.

Si le film peut tourner à la fois à un rythme fou, il sombre dans un profond ennui dans la deuxième partie. La Ruse est toujours un gentil film d’espionnage, et dont l’aspect historique épargne le scénario assez prévisible, si on s’intéresse un peu à l’histoire de l’espionnage. Le film reste un divertissement agréable, pour regarder un dimanche après-midi par jour de pluie, mais le manque de tension et de suspense vous laissera sur votre faim.

Note : 2.5 sur 5.

Avis de la rédaction :

Enzo D.

L’opération Mincemeat est un sujet passionnant. Malheureusement John Madden n’a pas assez confiance en son sujet et décide de rajouter de nombreuses intrigues bien moins intéressantes et bien moins construites. Le frère communiste et les trois relations amoureuses rajoutées viennent alourdir le récit. La Ruse c’est un postulat captivant pour un résultat parfois décevant.

Note : 2.5 sur 5.

La Ruse au cinéma le 27 avril 2022.

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