
Les Linceuls | Le cadavre regardé
Critique | Les Linceuls de David Cronenberg | 1h56 | Festival de Cannes 2024 | Par Louan Nivesse
Critique | Les Linceuls de David Cronenberg | 1h56 | Festival de Cannes 2024 | Par Louan Nivesse
Critique | Baby de Marcelo Caetano | 1h46 | Festival de Cannes 2025 | Par Alexeï Paire
Dans un contexte social où commander à manger pour éviter de cuisiner soi-même est devenu la norme, tant dans les grandes villes qu’en province, en raison de l’implantation massive des sociétés de livraison comme Uber, Deliveroo et autres, il est crucial de rappeler qu’une grande partie des livreurs sont des individus issus de l’immigration, souvent sans-papiers. La condition qui leur est imposée relève davantage d’une forme d’esclavage moderne que d’un civisme respectueux. Il est essentiel de traiter ces livreurs avec
La première chose qui nous frappe après la découverte de The Substance est la richesse des références et des hommages qui jalonnent le récit. Ce n’est guère surprenant. Sept ans auparavant, la réalisatrice Coralie Fargeat avait déjà fait sensation dans les festivals de genre avec Revenge, un petit choc visuel et gore qui a gagné en popularité au fil des années grâce à sa caméra pulp, apportant une bouffée d’air frais et unique. Les gros plans, le rythme effréné et
Critique | Rumours, nuit blanche au Sommet de Guy Maddin, Eva & Galen Johnson | 1h58 | Festival de Cannes 2024 | Par Louan Nivesse
Pour son premier long-métrage, Laetitia Dosch sort les crocs avec Le Procès du Chien, une comédie politique qui tourne autour d’un procès extravagant visant à déterminer si un chien doit être euthanasié après avoir défiguré une victime. Ce scénario, qui pourrait facilement sombrer dans l’absurde ou rappeler des comédies désuètes comme Les Chèvres ! de Fred Cavayé, est abordé avec une audace certaine. Dosch tente le tout pour le tout pour ancrer ce procès dans la réalité, nous rappelant en
Après Dheepan, Jacques Audiard a navigué entre des genres aussi divers que le western avec Les Frères Sisters et la mélancolie des Olympiades, où les amours passagères, coécrites avec Céline Sciamma, se mêlaient harmonieusement à sa mise en scène délicate. Cette fois, il nous surprend en embrassant une comédie musicale hybride, où l’audace éclate dans chaque note. Il esquisse le portrait de trois femmes aux destins croisés, chacune métamorphosant ses désirs et ses trajectoires. Le pivot central est Rita (Zoe
Après sa trilogie de la rédemption composée de Sur le chemin de la rédemption, The Card Counter et Master Gardener, il était intrigant de se demander où l’éminent Paul Schrader allait nous emmener avec Oh, Canada !, adaptation du roman éponyme de Russell Banks. Ce récit relate l’interview ultime de Leonard Fife (incarné par Richard Gere), célèbre documentariste canadien, décidé à révéler enfin toute la vérité sur sa vie. Cette confession est filmée sous les yeux de sa dernière épouse,
La trajectoire artistique de Nicolas Cage demeure une énigme, particulièrement au cours de ces dernières années où il semble s’orienter vers des rôles plus riches en substance, incarnant des personnages plus ambigus, tout en préservant ce qui constitue son succès : ses expressions faciales mémorables. C’est assurément sur la base de cet argument que le réalisateur Lorcan Finnegan a su persuader la méga star de s’engager dans son tout dernier projet : The Surfer. À mi-chemin entre l’esprit de « Brice
Il n’y a rien de plus beau que de voir Yolande Zauberman continuer à filmer amoureusement ses sujets. Avec La Belle de Gaza, elle retrouve ce style si singulier que l’on a découvert dans la merveille qu’est Clubbed to Death, où l’on suit, dans une fiction, les (més)aventures et déambulations d’Élodie Bouchez durant toute une nuit au sein d’une boîte de nuit (et aux alentours). C’est quand elle filme une femme déambuler la nuit entre les lumières vives et les