Catégorie : CRITIQUE

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[CRITIQUE] Sleep – Nuit de noces

“Quelqu’un réside à l’intérieur.” Ces mots, prononcés avec une précision menaçante, plongent le premier film de Jason Yu, Sleep, dans une atmosphère malicieuse et énigmatique ; car dans le monde des rêves, la notion même de “l’intérieur” demeure énigmatique. Pour le jeune couple formé de Soo-jin (Jung Yu-mi) et de Hyun-soo (Lee Sun-kyun), leur appartement douillet en périphérie de la Corée constitue leur refuge contre les pressions impitoyables de l’économie capitaliste. Une nuit, Hyun-soo, assis droit au pied du lit,

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[CRITIQUE] Le Royaume des Abysses – Atroce beauté

Vous avez cru qu’un film d’animation prenant place dans un restaurant-sous-marin appartenant à un chef-clown magique, avec des morses et des loutres comme personnel, et des clients aquatiques accrochés à leurs téléphones, où une fillette humaine de 11 ans est le personnage principal, pouvait être considéré comme un film pour enfants ? Vous êtes bien crédule. Vous êtes un sot. Un parfait imbécile (c’est ironique, c’est la campagne marketing qui a merdé). Ce long-métrage est d’une noirceur telle – osant

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[RETOUR SUR..] Le Territoire des morts & Survival of The Dead – Les derniers pas d’un Survivant

Le Territoire des morts George A. Romero, bien que souvent crédité comme le pionnier du cinéma de zombie moderne, semble n’avoir guère œuvré à son avancement, du moins si l’on en juge par son Land of the Dead (vf : Le Territoire des morts). Si les zombies revêtent désormais une allure plus terrifiante et que l’horreur s’y fait plus brutale, le récit demeure immuable : une fuite perpétuelle d’êtres humains traqués par des hordes de zombies déambulant avec lenteur. Il

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[RETOUR SUR..] Moonraker – Bond, je suis M

Moonraker se présente comme une fusion harmonieuse entre l’univers de James Bond et l’épopée galactique de Star Wars. En ce somptueux millésime de 1979, marqué par l’avènement de Star Trek sur les écrans de cinéma, le onzième opus de l’agent du MI6 surgit en tant que l’ultime long-métrage à s’inscrire dans la mouvance de la science-fiction, initiée par l’œuvre magistrale de George Lucas en 1977. Le public se rua vers les salles obscures pour s’immerger dans l’univers de Moonraker, propulsant

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[CRITIQUE ] Madame Web – À la lisière du nanar

Pour le cinéma de super-héros, c’est la dégringolade. Et l’on serait tenté de penser, si ses films Spider-Verse ne le compensaient un minimum, que Sony travaille vivement à son éradication en persistant dans son projet de franchise Spider-Man sans Spider-Man. En dépit du bon sens, et en parallèle de ses merveilles en animation, le studio enchaîne les Venom et Morbius, blockbusters boiteux, vidés de toute substance, et dont les relents ravivent le souvenir d’un temps pas si lointain : quand les

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REVIOWZ IN SHADOWZ

[REVIOWZ] Les Révoltés de l’An 2000 – La plus juste et cruelle introspection

Avec son œuvre controversée de 1976, Les Révoltés de l’An 2000, Narciso Ibáñez Serrador a non seulement suscité l’indignation parmi les spectateurs, mais il s’est également établi comme l’un des cinéastes les plus singulièrement énigmatiques de son époque. Ce long-métrage consacra son statut d’artiste privilégiant la subversion des idéaux communs. Bien que La Résidence soit peut-être son œuvre la plus célèbre, il est indéniable que le long-métrage constitue son chef-d’œuvre. Cruelle, audacieuse et osée, cette expérience cinématographique s’avère aussi viscérale

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[CRITIQUE] Sans jamais nous connaître – Savoir où on est

L’univers spatio-temporel dans Sans jamais nous connaître d’Andrew Haigh se caractérise par une délibérée instabilité. L’œuvre prend racine au sein d’une nouvelle tour résidentielle, presque déserte, située au cœur de Londres. En ce lieu, Adam (interprété par Andrew Scott), un scénariste d’âge mûr, semble mener une existence en apparence solitaire. Cependant, le second lieu crucial de l’intrigue est la maison de son enfance, située dans le sud de Londres, qu’il visite périodiquement en train au cours du récit. Au premier

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[RETOUR SUR..] Brazil – Lutter contre le système

Brazil de Terry Gilliam s’inscrit parmi ces œuvres dont la réputation pérenne repose en partie sur les tumultes qui ont entouré son périple mouvementé en matière de distribution. En prenant une perspective plus profonde, il se révèle être une satire mordante et strangelovienne du pouvoir exorbitant de la bureaucratie dans un paysage orwellien. L’essence de cette vision émane indubitablement de l’âme créatrice de Gilliam, teintée de sa préférence pour des images saisissantes et de la comédie noire, tout en faisant

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[CRITIQUE] Creation of the Gods I: Kingdom of Storms – coup d’état divin

Adapté du célèbre roman L’Investiture des Dieux il y a 4 siècles, contant l’une des plus grandes légendes chinoises, sur fond de réalité historique, Creation of the Gods: Kingdom of Storms est le premier volet d’une trilogie, ayant cartonné en Chine (60 millions d’entrées), et qui arrive dans nos salles exclusivement ce week-end du 10-11 février. Une fresque historique visant à raconter la prise de pouvoir des Zhou sur le cruel Roi Shang, et à familiariser un plus large public

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[CRITIQUE] They Shot the Piano Player – Tirer sur la pertinence

L’héritage d’un musicien vénéré s’épanouit dans la profusion de récits que déploie They Shot the Piano Player. Les compagnons et proches de Francisco Tenório Júnior dévoilent des souvenirs intimes d’une figure éminente, presque effacée de la scène de la Bossa Nova, dont l’ascension fulgurante fut tragiquement interrompue par son départ en 1976. Toutefois, l’histoire tragique de Tenório est avilie par l’utilisation du jeu d’animation, une technique efficace dans de nombreux docudrames contemporains tels que ceux réalisés par Ari Folman (Valse

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C'est fini, snif