Auteur : William Carlier

AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Sans Filtre – Shitty Ship

Ruben Östlund ne met pas d’accord son public, qu’il avait un peu offusqué lorsque The Square avait remporté la Palme d’Or. On disait son style irritant, son propos social prétentieux en plus de comporter un semblant d’intrigue assez vide de substance. A bien y repenser, son cinéma s’articule autour d’une idée majeure, désarticuler la structure sociale qui rend prisonnier un personnage principal tout en illustrant les conséquences sur son entourage. La méthode est de nouveau utilisée pour Sans Filtre, quitte

LIRE LA SUITE »
C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] Luke la main froide – La résistance à l’épreuve

Le film de prison regroupe des éléments bien précis, qu’il se concentre entièrement sur le drame ou pas. Luke la main froide reprend la dimension thématique du genre, mais se rapproche surtout de ce que Mervyn Le Roy avait fait, avec Je suis un évadé (1932). Suite au vandalisme effectué de sa part, le vétéran de guerre Luke Jackson doit purger deux ans de prison dans un camp de travail. Il ne souhaite rien d’autre que de vivre comme il

LIRE LA SUITE »
FILMS

[CRITIQUE] Athena – L’action c’est bien, la réflexion c’est mieux

Tout droit sorti des cartons Netflix, Athena s’apparente au film de banlieue comme pouvait l’être BAC Nord l’année dernière. Alors que le soldat Abdel peine à se remettre de la mort de son frère, c’est son autre frangin qui décide de prendre sa revanche contre la police. Il semblerait en effet que ce soit le résultat d’une intervention de police, ayant dégénérée, ce qui n’est pas sans mettre en fureur les émotions d’une jeunesse décidément barbarisée. Barbarisé est un adjectif

LIRE LA SUITE »
LES EXCLUSIVITÉS DU STREAMING

[CRITIQUE] Pinocchio – La monstruosité numérique de l’année

Il faut croire que tout est possible. Celui qui se souvient des années Amblin rapprochera toujours Robert Zemeckis du compère Steven Spielberg, à la fois dans la manière d’approcher le divertissement et le rapport à l’enfance, l’adolescence. Pinocchio est un des films d’animation les plus passionnants de Disney Studios, parce qu’il confronte de grands thèmes tragiques (la peur de l’autre, le rejet de l’étranger) au récit initiatique d’un jouet sur le point de prendre vie. L’histoire est retranscrite à quelques

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Madres Paralelas – L’histoire de la parenté

Pedro Almodóvar est un maître incontestable du drame, ce n’est pas nouveau, on le sait. Qu’il s’agisse du lien parental comme des épreuves de vie les plus difficiles (deuil, séparation), son cinéma s’intéresse aux changements physiques comme psychologiques de l’individu sur les traversées de son temps. Madres paralelas ne déroge pas au style du cinéaste, conciliant ses obsessions les plus anciennes, entre désir de devenir mère et inconfort de l’être, identités sexuelles, avec une thématique majeure que l’on retrouve de

LIRE LA SUITE »
PAR SAISONS

[CRITIQUE] Better Call Saul (Saison 6) – S’all true

Cette critique est envisagée comme un entretien fictif ayant eu lieu entre Vince Gilligan et Peter Gould. Elle ne résulte que de l’imaginaire du rédacteur, ayant voulu condenser son analyse de la dernière saison en la replaçant dans un contexte d’écriture de fin de série. Spoilers garantis. Les lumières sont encore allumées dans la pièce, alors que Vince et Peter se rejoignent à table. Ils le savent, plus que dîner ensemble, il faut absolument se mettre d’accord sur le propos

LIRE LA SUITE »
C'ÉTAIT QUOI LE CINÉMA ? [RETOUR SUR..]

[RETOUR SUR..] Vacances romaines (1953) – Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu

William Wyler s’intéresse de près ou de loin à l’affranchissement des barrières se mesurant à la liberté des personnages convoqués, sous toutes ses formes. Vacances romaines est une occasion parfaite pour affiner cette thématique, sous la présence d’une femme au regard angélique en la personne d’Audrey Hepburn. Ce film est sa révélation, mais surtout il renverra une image assez évidente de la femme-enfant délaissée du palais, découvrant la vie et les réalités du monde moderne. Cette image fut retranscrite dans

LIRE LA SUITE »
LES EXCLUSIVITÉS DU STREAMING

[CRITIQUE] Treize Vies – La sécurité humanitaire

Le dernier morceau de cinéma que propose Ron Howard, réalisateur connu autant pour ses succès (Apollo 13, Rush, Un homme d’exception) que ses échecs cuisants, est un film touchant qui s’inscrit dans la continuité de ce que le cinéaste sait le mieux faire : mettre en scène un dialogue possible entre deux cultures différentes, nécessaire pour la survie de l’humanité. L’histoire est tirée de faits réels, puisqu’elle retranscrit avec minutie comme pouvait déjà le faire le documentaire thaïlandais The Rescue, l’opération

LIRE LA SUITE »
LES EXCLUSIVITÉS DU STREAMING

[CRITIQUE] Spiderhead – La marvelisation de Black Mirror

Le succès retentissant de Top Gun : Maverick ne pourra probablement pas sauver Spiderhead de l’ennui intersidéral. Cette réflexion peut paraître exagérée, mais cela est pourtant le cas si l’on en vient à passer deux heures de sa vie devant ce film, gargantuesque de vide. Adapté de la nouvelle « Escape from Spiderhead» écrite par George Saunders, le film retranscrit le quotidien difficile de Jeff (Miles Teller), détenu au sein du laboratoire Spiderhead. Sa spécificité ? Il s’agit d’étudier l’effet de médicaments affectant

LIRE LA SUITE »
AUJOURD'HUI, LE CINÉMA

[CRITIQUE] Anatolia – Réminiscence d’un souvenir

Anatolia donne parfois la sensation d’assister à la réminiscence d’un souvenir, celui du réalisateur sur sa jeunesse lorsqu’il était lui aussi perdu au sein du pensionnat. L’Anatolie est une région de la Turquie qui trouve une spécificité, ses fortes neiges lors des hivers aux températures les plus basses. Yusuf est un élève curieux, mais perdu dans le moule scolaire. Lorsque son ami Memo tombe dans un état d’inconscience, c’est à la fois l’esprit du garçon qui est inquiété de son

LIRE LA SUITE »
C'est fini, snif