Auteur : Louan Nivesse

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[cRITIQUE] Civil War – Rien qu’une photo

Face à Civil War, l’esprit est inévitablement ramené à l’image emblématique capturée par Nick Ut, le 8 juin 1972 dans le village de Trảng Bàng, au sud du Vietnam : celle de “La petite fille au napalm“. Cette photographie, d’un noir et blanc saisissant et d’un contraste froid, dépeint des enfants fuyant un nuage épais de fumée noire, résultant d’une attaque au napalm. Au centre de cette scène, se tient une jeune fille dénudée, brûlée, pleurant et souffrant. La composition

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[CRITIQUE] Un jeune chaman – La brume dans la yourte

Le septième art mongol, à l’image de son pays, demeure trop souvent méconnu, incompris, voire pire, objet d’une exotisation maladroite. Pourtant, les œuvres de Lkhagvadulam Purev-Ochir ont rompu avec ce statu quo. Ses courts-métrages, Mountain Cat et Snow in September, ont eu l’honneur d’être les premiers films mongols officiellement sélectionnés à Cannes et à Venise, respectivement. Cette année, son retour au Lido s’opère avec son premier long-métrage, Un jeune chaman, un portrait à la fois poétique et sobre d’Oulan-Bator et

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[CRITIQUE] Riddle of Fire – Le feu du conte de fées

Quelle est donc la place de l’ironie et de la sincérité dans notre époque, tant vis-à-vis de l’une que de l’autre, ainsi qu’au sein de la scène culturelle actuelle ? L’épreuve décisive pour choisir entre ces deux attitudes se trouve peut-être dans le conte de fées, un récit qui offre deux perspectives divergentes sur le monde. Créés par des adultes dans un but éducatif et moral pour les enfants, les contes de fées sont largement regardés avec scepticisme par les

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[CRITIQUE] Borgo – La Belle et la Meute

Entre le hall et la sortie de l’aéroport, sous l’œil scrutateur des caméras de surveillance, deux hommes sont impitoyablement abattus au vu et au su de tous. Une enquête s’amorce pour démasquer le coupable, mais au sein du commissariat, deux écoles se dessinent : le brigadier (Pablo Pauly), acharné et désarmé dans sa quête d’une infime piste au sein de ce dédale de pixels ; le commissaire (Michel Fau), rompu à ces situations probablement par ses expériences en Corse, qui

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CQL'EN BREF

[CQL’EN BREF] Le Salaire de la peur (Julien Leclerq)

Le roman de Georges Arnaud, Le Salaire de la peur, a été adapté au cinéma à deux reprises : d’abord par Henri-Georges Clouzot en 1953, puis par William Friedkin avec Sorcerer en 1977. Malgré ces précédents succès, l’espoir d’une réussite pour la dernière tentative de Julien Leclerq s’avérait mince, étant donné la sensation de déjà-vu qui l’entourait. Malheureusement, cette fois-ci, l’expérience s’avère être un naufrage. Leclerq transpose l’action du roman de l’Amérique latine vers un pays du Moyen-Orient en proie

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[CQL’EN BREF] Et plus si affinités (Olivier Ducray & Wilfried Méance)

Adaptation de Sentimental, un film espagnol réalisé par Cesc Gay, Et plus si affinités n’a pas grand-chose d’attrayant sur le papier. Cette comédie française au scénario de quiproquos basiques enferme des archétypes dans une pièce où les punchlines s’enchaînent pour tenter de faire rire le spectateur. Le couple formé par Isabelle Carré et Bernard Campan – qui se retrouvent après La Dégustation – incarne des cinquantenaires tristes dans leur relation, confrontés à leurs voisins du dessus, interprétés par le couple

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[CRITIQUE] Black Flies – Sombrer en lourdaud

Black Flies, adaptation du roman éponyme de Shannon Burke, s’impose comme une plongée ténébreuse et oppressante dans l’univers impitoyable des secouristes évoluant dans les rues inhospitalières de New York. Le film s’ouvre sur le jeune novice au visage angélique, Ollie Cross (Tye Sheridan), émergeant d’un cauchemar à l’arrière d’une ambulance, pour ensuite plonger directement dans un cauchemar éveillé quelque part entre Brownsville et East New York. Le personnage, qui ressent visiblement un complexe de “Jésus des rues”, porte une veste

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[CRITIQUE] Une Famille – Sur les traces de “lui”

Il a été estimé que la plupart des actes d’agression sexuelle à l’égard des enfants émanent non pas d’étrangers, mais plutôt de personnes familières ou intégrées à leur cercle domestique. Un constat que Christine Angot appréhende avec une intimité saisissante, ayant elle-même été victime des sévices de son père durant son adolescence. Cette sombre réalité fut d’abord dépeinte dans son œuvre d’autofiction Inceste, publiée en 1999, qui suscita maintes controverses tout en récoltant des récompenses pour sa représentation franche et

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[CRITIQUE] La Jeune fille et les paysans – La belle et les bêtes

La création cinématographique s’érige en un défi captivant, où l’art réside dans l’harmonie parfaite des éléments en présence. Chaque récit requiert un style qui lui est propre, où l’audace et la nouveauté défient toute tentation de répéter les succès passés. Cette inclination, parfois perceptible chez certains éminents réalisateurs, soulève la question : est-il vraiment nécessaire que chaque œuvre de Quentin Tarantino s’inscrive dans une narration non linéaire ? Il semble que cette attente, bien que désormais coutumière, ne soit pas

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[CRITIQUE] Pas de Vagues – Autopsie d’un kebab

Dans Pas de vagues, le récit reflète les expériences intimes de Teddy Lussi-Modeste, réalisateur et co-scénariste avec Audrey Diwan, à travers le personnage de Julien, interprété par François Civil. Julien, pédagogue, se retrouve accablé d’accusations de harcèlement, ourdi par une élève, Leslie. Au seuil du second acte, une collègue adresse à Julien ces mots incisifs : “Tu as payé des kebabs avec ton fric, parce que oui, c’est ça l’origine du problème.” Assurément, ce kebab cristallise les tourments à venir.

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C'est fini, snif